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Alain Névant (Traducteur)
EAN : 9782352940937
315 pages
Bragelonne (27/09/2007)
4.25/5   273 notes
Résumé :
Les hordes angostines déferlent sur les frontières méridionales des Hautes-Terres : l’invasion a commencé. Sur leur passage, les Angostins sèment terreur et destruction, soutenus dans leur conquête par la sorcellerie d’un nécromancien fou. Inconscient de ses actes, il décide de ramener à la vie les Rois Vampyres, morts depuis des siècles. Seul Jarek Mace, le bandit de grand chemin, aura le courage de se mettre en travers de la route des Angostins et des morts-vivant... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (42) Voir plus Ajouter une critique
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— Hé, à la queue comme tout le monde !
— Ouais, c'est déjà assez long comme ça sans ces petits c… de livres qui se permettent de couper la file pour être lu immédiatement !
— Moi ça fait deux ans que j'attends !
— Trois ans ? Ma pauv' dame, moi j'ai arrêté de compter après cinq. Je vais mourir dans cette PAL idiote avant qu'il ne me lise.
— Hmmf ! Décidément, ces Gemmel, ils se croient tout permis !
— Permettez, madame, JE suis aussi un Gemmel et j'attends aussi depuis trois ans. Quand on ne sait pas de quoi on cause on la ferme.
— Non mais dites-donc…
(cacophonie tapageuse)
— BOUCLEZ-LA !!! (là c'est moi qui crie). Je vous ai acheté ; je suis votre maître ! Je lis ce que je veux, quand je veux, et je donne les passe-droits que je veux. Vous devriez déjà être content que je vous ai choisis. Je vous préviens : le premier qui la ramène encore finira en livre d'occasion dans une librairie pleine d'insectes livrophages !

C'est vrai à la fin. Chaque fois que je craque pour un bouquin sur une envie subite, je dois faire la police dans ma PAL. Là, j'ai eu une envie d'un gâteau réputé délicieux par les babéliotes avertis et que je n'avais jamais gouté : un Gemmel de fantasy pure (i.e. non estampillé fantasy historique). Histoire de ne pas me lancer dans une série au long cours, j'ai opté pour un one-shot : l'Étoile du Matin.
Et bon sang ! J'ai pris un pied de folie !

Fantasy pure disais-je ? Voire. le monde réel n'est pas loin quand même et on ne peine pas trop à reconnaître une île de Grande Bretagne, avec de gentils Highlanders en révolte contre les infâmes anglais (ou angostins dans le roman). David Gemmel déplace dans ce décor la lutte bien connue de Robin des Bois le Saxon face aux envahisseurs Normands (de Normandie, pas ceux d'Astérix). Dans certaines scènes, Jarek Mace (la fameuse Étoile) évoque véritablement Errol Flynn, mon interprète préféré du célèbre archer. Dans d'autre, on a plutôt l'impression de voir Burt Lancaster (pour le côté acrobate) ou Mel Gibson dans Braveheart.
Mais cette comparaison est très trompeuse. Si le roman n'avait été que la copie de Robin des Bois, je ne lui aurais pas mis cinq étoiles. L'intérêt majeur réside dans le fait que Jarek Mace n'est pas ce que la légende — et accessoirement son sidekick propagandiste de génie, j'ai nommé le barde Owen — présente au monde. C'est un filou, un voleur, un coureur de femmes mariées ou de putains, un égoïste acharné qui ne cesse d'essayer soit d'échapper à ce destin de Légende qu'on veut lui faire endosser, soit à en profiter pour s'enrichir.

Les seconds rôles ne sont pas en reste. J'estime d'ailleurs que le premier rôle est en fait celui du conteur, qui n'est autre que cet Owen devenu âgé qui se décide à raconter enfin la vérité au lecteur suspendu à ses lèvres. La profondeur de champ à laquelle on a droit dans la psychologie d'Owen, mais à travers lui sur celle de Jarek, sur Mégane la vieille magicienne si savante qui cache son jeu, sur le bossu Wulf capable des pires actions comme des plus nobles, sur la silencieuse Ilka qui parient à dépasser le traumatisme de son ancien état d'objet sexuel, et sur le Pavarotti au physique de videur et à la mentalité de médiateur (une projection de l'auteur lui-même ?). Seuls les méchants sont dessinés en noir pur sans perspective grise, exception peut-être du mage Cataplasme (bon, Cataplas en vérité, mais j'ai pas pu résister ^^). Avoir plus de pénétration sur les méchants aurait été un plus, mais le livre n'aurait pas pu être le même car il aurait dû alterner les points de vue.

Bien sûr je mentirais si je limitais l'attrait du roman à qualité de ses personnages ou du décor. L'action épique est continue, les combats contre des monstres ou des angostins nombreux. Le scénario assène ses nombreuses révélations par petites doses, jusqu'à la dernière ligne. Elles peuvent nous estomaquer ou bien nous offrir le plaisir de les avoir devinées si l'on est un lecteur fréquent de fantasy. Les effets à la Martyrs d'Oliver Peru en fin de roman sont magnifiques. Oui, je sais que j'intervertis la causalité en écrivant cela, mais c'est voulu car cela s'insère parfaitement dans les péripéties de l'Étoile du Matin.

Je n'ai pas réussi à faire bref cette fois. L'effet de mon immense joie à la lecture de ce roman. Et quand je pense que je n'ai fait que gratter la surface de la bibliographie de l'auteur, je contemple mon avenir de lecteur avec beaucoup d'optimisme et d'impatience.

T'avais raison Alfaric : Gemmel, c'est génial !
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Une bonne distraction.

Dans un monde de fantasy médiévale, Jarek Mace, Dom Juan, voleur, égoïste, bagarreur, aigrefin de première catégorie, se retrouve au hasard d'une rencontre avec un barde magiquien entraîné, presque contre sa volonté, dans une révolution contre l'oppresseur en place.

Un court roman, (pas les 100 pages du format actuel mais environ 300, format dont on a un peu perdu l'habitude) . One shot de l'un des maîtres de l'heroic fantasy.
Une lecture plaisante, avec des personnages bien identifiés, un peu caricaturaux, mais c'est souvent le propre de ce sous-genre.
Les aventures s'enchaînent, une mission, une quête ou un méchant chassant l'autre, le tout malgré tout dans une trame temporelle plus complexe. Une histoire qui file à toute vitesse dans la construction de la légende, où comment faire d'un homme un mythe (presque malgré lui).

On pourra justement reprocher, ce train lancé à toute allure où malgré quelques aléas, tout paraît trop facile. Est-ce un reproche possible à faire ? Irréaliste dans un roman d'heroic fantasy ?
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"Étoile du Matin", chagrin.
C'est effectivement ce qu'ont dû penser les rois vampyres à propos de cette légende vivante bien décidée à leur éclater les dents du bonheur.

Owen Odell se souvient.
De tout.
Véritable couteau suisse d'époque, ce barde magiqien conteur a côtoyé le mythe, chevauché à ses côtés, parfois même influencé sa destinée.

Jarek Mace n'était qu'un homme, il a personnifié l'Étoile du Matin.
Personne n'aurait misé un quignon de pain rassis sur ce voleur surdoué, ce menteur pathologique, ce séducteur né que bon nombre de maris trompés souhaiterait ardemment voir tomber entre leurs pognes vengeresses.
De brigand égoïste et insouciant à espoir de toute une nation, le grand écart facial, jambes accolées, se posait là.
Et pourtant...

Sûrement l'un de mes préférés.
Tout y est juste, à sa place, en parfait équilibre.

De la baston, un peu d'amour, beaucoup de réflexion, le tout formidablement agencé pour un récit épique que l'on souhaiterait sans fin.
Toutes les bonnes choses en ont une, ce bouquin se devait donc d'écourter ce pur moment de bonheur en tirant sa révérence sur une ultime note d'émotion. Miiiiiiiii. Bon, je la maîtrise moyen ladite note, ce qui ne l'empêche cependant pas d'exister.

J'ai adoré chevaucher aux côtés de cette bande de trublions hétéroclites, croisé les douze doigts pour qu'Odell tutoie enfin le bonheur à deux, partagé le sort d'un mortel en quête de pardon, assisté à la naissance d'une légende adulée par tout un peuple et redoutée des plus puissants.
J'ai kiffé de A à Z.
Je les ai quittés à regret avec le sentiment d'avoir perdu quelques potes au passage.

Un monstrueux Gemmell !
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Argh !! qu'est ce que j'ai eu du mal avec ce one shot de Gemmel.
Et je me demande encore pourquoi.. parce que il y a pourtant tout ce que j'aime dans ce roman : de la bagarre, de la magie, un chouia d'amour....
L'écriture de Gemmel est agréable.. alors qu'est ce qui n'a pas collé ?

Je n'ai pas eu d'affinité particulière avec les personnages... et pourtant en général je kiffe plutôt les bad boy.. mais là rien . Je me suis fait violence pour finir ce roman, j'ai failli abandonné mais les très bonnes critiques ont fait que je me suis dit.. "allez ça va venir, tout le monde a adoré alors pourquoi pas toi ? ".. et bien non la sauce n'a pas prise.
Peut être n'était ce pas le bon moment ?

Je lui redonnerais peut être une chance dans quelques années... mais j'entends déjà les fervents défenseur de Gemmel crier à l'hérésie parce que je n'ai pas aimé ce roman ;)
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Quel pied! J'ai adoré ce bouquin.

Imaginez... un soir où votre homme a la migraine ( ^_^) ou improvise une soirée foot devant la tv entre copains. Il s'attend peut-être (probablement) à des reproches... ici vous pourriez lui répondre que ça tombe bien parce que le barde-magiqien Owen Odell va vous raconter une histoire. Pas n'importe laquelle, non. Celle de Jarek Mace l'Etoile du Matin.

Bienvenue dans la roue du temps où le passé, le présent et le futur s'entrecroisent sous la menace des rois vampyres!

J'ai préféré le personnage d'Owen Odell. Je pense que c'est dû au fait qu'il est le narrateur. Cela m'a gardée à distance des autres personnages (qui sont un peu tous passés au second plan, Mace inclus) et cela m'a énormément plu. Comme s'il était resté à mes côtés tout au long de ma lecture.

Bref... je crois que Paul Auster (mon auteur préféré depuis quelques années) à du souci à se faire ;-)
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Citations et extraits (96) Voir plus Ajouter une citation
-- Par les cieux ! murmurai-je. Vous ne pouvez pas être amoureuse de Mace !
-- Je n'ai pas dit que j'étais amoureuse, répliqua-t-elle avec hargne. Pourquoi les hommes se sentent-ils toujours obligés de tout réduire au charnel?
Mais elle avait les joues rouges, et je me doutai, et me doute encore aujourd'hui, que j'avais fait mouche. Et le savoir me minait le moral. Je me demandai pourquoi tant de femmes tombaient sous le charme des voyous, offrant leur amour à des hommes qui le buvaient comme du vin, et jetaient ensuite la bouteille vide.
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- Mais dis-moi, comment sais-tu que j'avais reçu deux pièces d'or en récompense ?
- C'est la femme de Bellin qui me l'a susurré à l'oreille après que... mais tu ne veux pas entendre les détails.
- Sa femme ?
- Oui. Une femme charmante. Très ouverte. Et j'aimerais bien les avoir, elle et sa fille, ensemble, dans un même lit. Allons, n'est-ce pas une jolie vision?
- Non, vraiment pas. Et tu es un homme répugnant.
- J'y travaille beaucoup, fit-il en riant.
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Mais la vie n’est pas souvent une chanson […]. C’est une triste réalité pour un barde. Car nous préférons que nos héros soient purs, vois-tu – des hommes dorés, des demi-dieux sans faille. Tout comme nous préférons nos vilains ignobles et le cœur noir. Quand les gens sont assis dans une taverne à siroter leur bière, écoutant un poète les régaler d’une histoire épique, ils n’ont pas envie de penser. Ils ne veulent pas que leur plaisir soit entaché de gris. Non, ils veulent du noir sinistre et du blanc immaculé. Est-ce que les femmes sont différentes ? Non plus. Forcées par leurs pères – parfois même vendues – à une vie de servitude et de corvées, elles ont besoin de croire que les héros existent. Elles regardent les traits plats et quelconques de leurs maris et rêvent d’hommes aux cheveux d’or qui tueraient des dragons pour elles.
Et même dans la vie, nous suivons cette coutume. L’ennemi est toujours vilipendé, montré comme un violeur de femmes, un mangeur d’enfants, une épidémie sur la terre, un serviteur de Satan. Les batailles ne sont jamais faites pour la richesse et le pillage. Oh, non, elles sont toujours représentées comme une guerre ultime entre le bien et le mal. Et quand on regarde la nature humaine, c’est compréhensible.
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La peur est une bonne chose, car elle rend prudent et favorise la survie. Ce n'est pas le cas de la terreur, qui est comme un poison, paralysant les membres et obscurcissant l'esprit.
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Les quelques mois qui suivirent, je donnai des représentations à plusieurs mariages et deux enterrements ; j’aime la solennité et les larmes. Je ne voudrais pas paraître morbide, mais il y a quelque chose de doux et de stimulant dans la douleur. Les larmes des proches sont plus puissantes que n’importe quelle épitaphe sur la vie d’un homme. J’ai assisté à des funérailles de grands hommes, où de nombreux attelage suivaient le corbillard. De grands discours étaient prononcés, mais pas de larmes. Quel genre de vie ont-ils vécu, pour que personne ne les pleure ? Une religion orientale prêche que les larmes sont les pièces que Dieu demande pour accepter votre âme au paradis.
J’aime beaucoup cette idée.
Evidemment, l’homme étant ce qu’il est, les Orientaux paient des gens pour qu’ils pleurent pendant l’enterrement.
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Videos de David Gemmell (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de David Gemmell
Gemmell l'homme qui a changé le point de vue que l'on peut avoir de la Fantasy ;)
Par Geek Librairie
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