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EAN : 9782266023597
347 pages
Pocket (01/02/1990)
3.71/5   54 notes
Résumé :
— Faites attention ! Les Atlantes ne savaient pas ces choses. J'ai parlé au Yémen avec un vieil homme qui était revenu vivant du Désert Cramoisi — il s'était prosterné devant les autels souterrains de Nug et de Yeb ... La voix n'était plus qu'un murmure. Clarendon sombra dans la stupeur. Puis, aux heures sombres de la nuit, il se déchaîna. James le contint de toutes ses forces. Jamais il ne répétera ce qu'il a entendu sortir de ces lèvres gonflées. D'ailleurs, qui l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Une préface signée August Derleth nous apprend que Howard Phillips Lovecraft, en plus d'être un écrivain, est aussi un correcteur de textes. de nombreux amateurs lui envoient leurs récits et Lovecraft, si l'oeuvre est jugée suffisante, pour les remanier le contenu jusqu'à parfois le réécrire phrase par phrase. L'éditeur nous donne une seconde introduction signée Francis Lecasin, elle est surtout très longue.
« 'horreur du métro » – en plus d'être la première nouvelle – est un recueil de 7 nouvelles publiées sous d'autres noms d'auteurs.

L'horreur dans le cimetière ~ Hazel Heald
→ le dernier examen ~ Adolpho de Castro
→ L'exécuteur des hautes oeuvres ~ Adolpho de Castro
→ La malédiction de Yig ~ Zealia Brown Bishop
→ La chevelure de Méduse ~ Zealia Brown Bishop
→ le tertre ~ Zealia Brown Bishop
→ Deux bouteilles noires ~ Wilfred Blanch Talman

La nouvelle « L'horreur dans le cimetière » est plutôt sympathique à lire. On sent le potentiel angoissant, mais hélas, sans jamais l'atteindre. J'aurais aimé qu'elle soit aussi puissante et flippante que le récit « Herbert West, réanimateur » que l'on trouve dans « Dagon ».
J'ai trouvé intéressante « L'exécuteur des hautes oeuvres », mais malheureusement se termine de façon étrange, étrange dans le mauvais sens du terme.
Les nouvelles écrites – à l'origine – par Zealia Brown Bishop sont toutes trèèèès leeennnte. Il ne se passe pas grand-chose et je me suis profondément ennuyé. Dommage quand on sait qu'elles s'inspirent de cultes anciens (Aztèques, Mayas et Indiennes). Si pour moi je n'ai pas été conquis, il en va certainement différemment pour Graham Masterton car, comme on le sait, Howard Phillips Lovecraft a inspiré bon nombre d'auteurs d'horreur.
Ce ne fut que la dernière nouvelle « Deux bouteilles noires » qui, a mon sens, donne une réelle touche d'angoisse et d'horreur – bien que très soft – à ce recueil. C'est le seul récit que j'ai plutôt apprécié.

Les récits de Howard Phillips Lovecraft sont des textes sombres, glauques, dont les thèmes sont souvent ceux de la mort. Des histoires davantage tournées vers l'horreur psychologique, loin des artifices sanglants et d'éviscérations. J'ai un vague souvenir de « Dagon », mais un sentiment plutôt similaire à celui-ci, où je m'étais déjà ennuyé. Qu'ils soient de Howard Phillips Lovecraft ou des auteurs que j'ai cité plus haut, je suis plutôt déçu de ces nouvelles.
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Après L'HORREUR DANS LE MUSEE voici le deuxième tome de cette série reprenant les « révisions » et autres « collaborations » de Lovecraft. le sujet est abordé par une préface d'August Derleth suivi d'un très intéressant article de Francis Lacassin : « H.P. Lovecraft : « nègre » littéraire ou accoucheur de talent ?. le même Lacassin fournit d'ailleurs en fin de volume une bibliographie de ses revisions (aujourd'hui toutes disponibles en français)
Le corps du recueil se compose d'une sympathique nouvelle d'Hazel Heald qui lui donne son titre, « L'horreur dans le cimetière ». Pa la suite, Hazel Heald (1896 – 1961) a admis que Lovecraft « l'a aidée pour ses histoires et a véritablement réécrit des paragraphes entiers. Il critiquait les alinéas les uns après les autres, notait au crayon des remarques marginales et les faisait ensuite réécrire jusqu'à ce qu'ils lui plaisent ». Les « révisions » effectuées par Lovecraft se montrent d'ailleurs de plus en plus importantes : si les premières histoires nécessitent une révision moins radicales et peuvent se contenter des conseils de l'écrivain de Providence (par exemple dans « L'homme de pierre » et « L'Horreur dans le cimetière »), les suivantes (« L'horreur dans le musée » et « Surgi du fond des siècles ») constituent de véritables collaborations, Lovecraft y apportant ses thématiques familières et de nombreux emprunts au Mythe de Cthulhu. En ce qui concerne le très divertissant et quasi parodique « La mort ailée », dernière « collaboration » entre Heald et Lovecraft, ce-dernier avoue, dans une lettre à August Derleth, qu'il en a écrit au moins 90%. Nous sommes donc loin d'un simple travail de correction !
Zealia Bishop est une autre romancière aidée par Lovecraft : « j'avais appris de lui les principes fondamentaux de la technique de l'écriture. Ma dette à son égard est considérable. Je considère que cela a été un grand bonheur d'avoir été au nombre de ses corresponds amicaux et de ses élèves ». Quoique sa production personnelle relève de la littérature romantique, Zealia Bishop est aujourd'hui essentiellement connue pour les trois révisions effectuées par Lovecraft. Ce-dernier détaille la genèse du plutôt réussi « La malédiction de Yig » en affirmant qu'il s'agit pratiquement d'une « composition originale du fait que tout ce dont je disposais était un ensemble de notes ». Il ajoute « toute l'intrigue et les motivations sont de moi, j'ai inventé le dieu-serpent, la malédiction, le prologue et l'épilogue,… ». Lovecraft récidiva avec « La chevelure de la Méduse » (qui a pris un bon coup de vieux et dont les aspects racistes n'aident guère à la reconnaissance de HPL) et surtout le roman « le Tertre » à l'indéniable efficacité dans sa description d'un monde souterrain niché sous un tertre maudit. Lovecraft a d'ailleurs confié à Clark Ashton Smith (auquel il emprunte la divinité batracienne Tsathoggua) qu'il a composé « une histoire originale à partir d'un simple photographe, pas même le germe d'une intrigue ». Lovecraft ajoute que l'idée initiale (« une histoire de tertre hanté par une paire d'Indiens fantômes ») serait « insupportablement fade et plate », d'où son idée d'y inclure les expéditions espagnoles de Coronado, le monde souterrain et la présence de Tsathoggua. le résultat se révèle une belle réussite pour les amateurs de mondes perdus.
Alors qu'il tentait toujours de donner à ses révisions une réelle qualité, Lovecraft baisse les bras devant « le dernier examen » d'Adolpho de Castro qu'il juge « illisible » et « détestable ». En dépit d'un mois de travail, rien ne peut sauver le texte. Lovecraft acceptera pourtant de réviser, en 1930, « L'Exécuteur des hautes oeuvres ». Pas très palpitant non plus.
Toujours modeste, Lovecraft refusait souvent, parfois même devant l'évidence, la paternité des textes révisés. Ainsi, en dépit des nombreuses retouches, suggestions et corrections qu'il fait subir aux « Deux bouteilles noires » de Wilfrid Blanch Talman il n'estime pas « sa participation suffisante pour mériter le titre de co-auteur » et incite Talman à « publier l'histoire sous votre seul nom ».
August Derleth reconnaissait le caractère forcément inégal de ces « révisions » mais ajoutaient que les meilleures d'entre elles étaient « certainement d'assez bonne qualité pour figurer parmi les histoires de Lovecraft » avant de conclure avec logique que « Lovecraft était responsable de ce qu'il y avait de plus digne d'être retenu » dans ces contes. Nous pouvons d'ailleurs ajouter que tous les écrivains « aidés » par Lovecraft sont aujourd'hui tombés dans l'oubli et que « leurs » uniques nouvelles encore publiées sont justement celles sur lesquelles Lovecraft a posé le stylo.
Un recueil plus intéressant et historique que réellement transcendant mais qui saura satisfaire les complétistes de Lovecraft.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Je laisse la parole à August Derleth, pour expliquer ce qu'est ce recueil, et son intérêt :
"Ces "révisions" ,qui sont largement ou totalement de Lovecraft, obéissent en propre aux critères de Lovecraft. Elles sont inégales dans leur manière et leur atmosphère,mais on ne peut refuser à ces pages de porter les traces de l'imagination de Lovecraft et de sont tour de main. Les meilleurs de ces contes sont certainement d'une assez bonne qualité pour figurer parmi les histoires de Lovecraft-et,pourquoi pas?-puisque Lovecraft est responsable de ce qu'il y a en eux de plus digne d'être retenu !".
Cette oeuvre est donc un recueil de nouvelles, sorties sous d'autres noms que celui de Lovecraft : ce sont des trames, ou des nouvelles, adressées par leurs auteurs "légitimes". Selon la nouvelle , on sent la quantité d'investissement de l'histoire par Lovecraft.Le dernier examen, un peu longue, est tout de même très intéressante. La chevelure de Méduse et le tertre sont, d'après moi, les deux meilleures nouvelles, et on sent dans le Tertre la marque de Lovecraft à chaque ligne : il ne doit plus rester grand chose du récit originel de Zelia Bishop ! On y trouve une grande extension de l'univers mythologique créé par Lovecraft, un historique complet de l'évolution d'un peuple. Cette nouvelle est vraiment passionnante.
C'était une expérience intéressante, presque un jeu, de lire ces copies revues par Lovecraft.
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"Les papiers du Lovecraft club" comptent 6 recueils à ma connaissance, et celui ci est le meilleur selon moi. Et ce avant tout par la qualité des contes qu'il regroupe. C'est sans doute dû au degré d'investissement de Lovecraft dans la ré écriture de ceux ci. Si certains ne font qu'effleurer la mythologie de H.P.L., d'autres peuvent figurer totalement dans son oeuvre. C'est le cas des 3 contes de Zélia Bishop ( la malédiction de Yig, la chevelure de Méduse et le tertre) dont il ne doit pas rester autre chose que l'idée de départ de l'auteure avant que Lovecraft ne les reprennent totalement et en fassent des oeuvres à part entière. Plus que de les transformer, Lovecraft s'est complètement approprié l'idée et l'a nourrit de sa propre imagination, en l'intégrant totalement à sa mythologie. Il va même jusqu'à développer celle ci à travers la description du peuple sous terrain dans la nouvelle "Le tertre". La préface nous explique à travers des lettres rédigées par Lovecraft, comment il s'y est pris pour intervenir sur ces nouvelles. Force sera de constater qu'il ne reste plus grand chose de l'âme de l'auteure d'origine. Il y a d'ailleurs quelque chose d'un peu gênant dans ses lettres, la manière dont Lovecraft dit qu'il s'est approprié ces histoires et les propositions qu'il a fait à leurs auteurs, semble très invasive et quelque peu opportuniste. De plus, Lovecraft n'a jamais revendiqué ces oeuvres ré écrites et a toujours laissé le choix à leurs auteurs. Mais ce n'est là que mon impression car au final c'est un véritable plaisir que de poursuivre l'expérience de l'univers de Cthulhu.
Reste que ce recueil est pour moi indispensable à tout(e) lecteur (trice) qui souhaite découvrir la mythologie de Lovecraft dans son ensemble.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
J'ai dit que c'était fini mais Dieu ! dans une certaine mesure, c'était à peine commencé. J'avais l'impression d'avoir combattu les légions de Satan, et j'ai posé le pied sur le dos de la chose que j'avais annihilée. J'ai vu alors cette monstrueuse natte de cheveux noirs raides commencer à se tordre et à se tortiller toute seule. J'aurais dû le savoir. C'est dans tous les vieux contes. Ces sacrés cheveux ont une vie propre, à laquelle on ne peut mettre fin en tuant la créature elle-même. Je savais qu'il me fallait les brûler, si bien que je me suis évertué à les détacher avec la machette. Dieu ! quel travail diabolique ! Durs comme des fils de fer mais j'y suis arrivé. (La chevelure de la méduse)
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- L'humanité? Que diable, qu'est ce que l'humanité? La science! Des benêts! Simplement des individus entassés les uns sur les autres! L'humanité, une masse d'aveugles crédules, c'est bon pour les prédicateurs. L'humanité est faite pour les riches prédateurs qui évaluent en dollars et cents. Pour le politicien qui voit en elle un pouvoir collectif à utiliser à son profit. Qu'est ce que l'humanité? Rien! Dieu merci, cette grossière illusion ne dure pas!
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Ce qu'il vit le plongea pendant un moment dans une stupéfaction totale. Ce n'était pas la poussière ou les toiles d'araignée, accumulées pendant des siècles, le vollettement de choses ailées, les sculptures murales à hurler d'horreur, la forme bizarre de nombreux bassins et brasiers, le sinistre autel en forme de pyramide, creuse à sa partie supérieure ou la chose monstureuse à tête de pieuvre faite d'un métal étrange, sombre qui le regardait, accroupie, somnolente sur son piédestal orné d'hiéroglyphes, qui lui otèrent même la possibilité de pousser un cri de surprise. Ce n'était rien d'aussi surnaturel que tout cela, mais simplement le fait que, exception faite de la poussière, des toiles d'araignée, des choses ailées et de la gigantesque idole à l'oeil d'émeraude, chaque parcelle de matière qu'on apercevait était de l'or pur et incontestablement massif.
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Videos de Howard Phillips Lovecraft (129) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Howard Phillips Lovecraft
Jusqu'au 4 mai 2023, sur Ulule, découvrez notre nouveau projet hors-norme et complètement fou : l'édition de la correspondance de Robert E. Howard et Howard P. Lovecraft dans une traduction de David Camus et Patrice Louinet.
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