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Alain Dorémieux (Éditeur scientifique)
EAN : 9782266028974
Pocket (01/04/1989)
4.07/5   15 notes
Résumé :
– La soucoupe volante m'a parlé.
Elle l'avait dit spontanément. Et maintenant les policiers la questionnaient :
– Qu'entendiez-vous en disant qu'elle vous avait parlé ?
Plus tard, un autre homme vint bavarder avec elle :
– Je ne tiens pas a savoir ce qu'elle vous a dit. Cherchons seulement pourquoi vous en faites un secret.
– C'est à moi qu'elle parlait. Ça ne regarde personne d'autre.
A son procès, on lui dit que la Terre p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Theodore Sturgeon, cet homme au coeur brisé nous a offert des récits humanistes. Il nous aura laissé que trois romans « Cristal qui songe » et « Les plus qu'humains » et « Vénus plus X ». Sa plume a donné naissance à plusieurs nouvelles. Ce recueil, à la préface d'Alain Dorémieux, est composé de 11 récits.

« Un égocentrique absolu » (« The ultimate egoist » - 1941). Différentes publications
Comme bien souvent, les écrits de Theodore Sturgeon sont basés sur l'humain. Ici, un élément récurrent : l'incompréhension entre deux êtres, entre un homme et un femme. Il y apporte un élément fantastique.

« Compagnon de cellule » (« Cellmate » - 1947). Différentes publications
Excellent. Cette nouvelle aurait pu être allongée et donner naissance à un roman. Dommage qu'elle soit restée au format court. Avant d'être un auteur de science-fiction, Theodore a excellé dans le domaine du fantastique. D'ailleurs, je le trouve bien meilleur dans ce domaine.

« Un don spécial » (« Talent » - 1953). Différentes publications
Donner un pouvoir spécial à un petit monstre et vous ne serez pas déçu. Encore une nouvelle sur le surnaturel, mais qu'elle merveille. C'est si bien écrit. J'ai adoré.

« Dans la chambre » (« The dark room » - 1953). Différentes publications
Cette longue nouvelle est certainement celle que j'ai le moins aimé de ce recueil. Toujours sur la thématique sur les relations humaines.

« Celui qui lisait les tombes » (« The graveyard reader » - 1958). Différentes publications
Encore une belle pépite que cette nouvelle. Theodore Sturgeon prend au pied de la lettre « celui qui lisait les tombes ».

« Abréation » (« Abreation » - 1948). Différentes publications
Nouvelle inédite
Theodore Sturgeon ayant enchaîné les petits boulots avant de devenir écrivain professionnel, il revient sur l'un d'entre-eux ; qui donnera par la suite « Killdozer / le viol cosmique ».

« L'amour du ciel » (« The love of heaven » - 1948). Différentes publications
Celle-ci est excellente. Entre paranormal et science-fiction, la frontière est mince. Nous avons une sorte de dialogue entre deux êtres venus de deux mondes différents et pourtant…

« Une soucoupe de solitude » (« A saucer of laneliness » - 1953). Différentes publications
Typiquement Sturgeon, cette nouvelle est basée sur l'être rejeté. Un petit bijou.
« Monde bien perdu » (« World well lost » - 1953). Différentes publications
C'est un texte très étrange. J'ai eu un peu de mal à lire. Pourtant, on sent la patte de l'auteur.

« La clinique » (« The clinic » - 1953). Différentes publications
Encore un récit que je n'ai pas trop aimé. Centré une fois de plus sur les relations hommes/femmes.

« Un triangle dans la tempête » (« Hurricane trio » - 1955). Différentes publications
On termine en beauté avec cette sublime nouvelle que j'ai beaucoup aimée. On reprend la thématique chère à l'auteur, on y ajoute une petite dose de science-fiction et la qualité de plume de Theodore Sturgeon. Que du bonheur.

Source : nooSFere
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Qui mieux que Alain Doremieux pour décrire Theodore Sturgeon. Il nous signe une préface magnifique. Ah Theodore et son écriture. Mon ami à deux visages. Au temps de son existence, la Science-Fiction était un genre qui dominait les autres. Les écrivains devaient écrire de la SF pour exister. Certains avaient des talents et d'autres non. L'histoire retiendra de nombreux auteurs talentueux. Pour exister Theodore Sturgeon doit écrire de la SF. Ce ne sont pas ses meilleurs écrits. Et puis, il y a son autre apparence. Une écriture teintée de Fantastique, mais surtout plein d'humanité et de poésie.
Attention ceux et celles qui aiment l'action de la science-fiction ferait bien de passer leur chemin parce que ce qu'il préoccupe Theodore Sturgeon, c'est l'humain. C'est surtout les rapports entre eux, entre deux sexes différents ou bien entre personnes de niveau mental différent.

Les songes superbes, un titre énigmatique mais savoureux, est un recueil de onze nouvelles. Certaines sont inédites (dans nos contrées), d'autres ont été édités dans différents ouvrages.
→ Un égocentrique absolu (The ultimate egoist)
→ Compagnon de cellule (Cellmate)
→ Un don spécial (Talent)
→ Dans la chambre sombre (The dark room)
→ Celui qui lisait les tombes (The graveyard reader)
→ Abréaction (Abreaction)
→ Paradis perdu (The love of Heaven)
→ Une soucoupe de solitude (A saucer of Loneliness)
→ Monde interdite (The world well lost)
→ La clinique (The clinic)
→ Un triangle dans la tempête (Hurricane trio)

Ce fut Astounding magazine qui lança la carrière de Theodore Sturgeon. Alain Doremieux – qui nous écrit avant chaque nouvelle des anecdotes – nous apprendra que l'auteur détestait collaborer avec ce magazine puisqu'il ne correspondait pas à son style d'écriture. Theodore Sturgeon a toujours été fasciné par les échanges entre les humains. La Science-Fiction n'était qu'un prétexte pour être édité (comme « Un triangle dans la tempête » = « Double résurrection »).
Dans ce recueil, la majorité des textes s'apparentent plus à du fantastique qu'à la science-fiction.

J'ai eu du bon et du moins bon. Quelques nouvelles m'ont laissé indifférent ou de marbre. Ainsi, « Abréaction » est celle que j'ai le moins apprécié. Theodore Sturgeon était dans une période creuse de son écriture (entre 1941 et 1945) . Ce récit est l'un des rares à avoir été écrite et publié durant cette période. Je l'ai même trouvé moins bon que « Killdozer », dont l'histoire pourrait être associée. En ce qui concerne « Un triangle dans la tempête », je n'ai pas réussi à rentrer dedans. J'ai lutté jusqu'à la fin. Je reste persuadé que je suis passé à côté de quelque chose.

Les récits qui m'ont impressionné ou que j'ai apprécié. La première nouvelle «  Un égocentrique absolu » fut écrite quand il avait 22 ans. On pourrait croire que malgré son jeune âge, son écriture serait encore immature. Il n'en fut rien, à part cette narration à la première personne. Ce récit est typiquement sturgeonnien. Nous avons un homme qui possède des pouvoirs surnaturels. Il peut supprimer les choses par le pouvoir de son imagination. Pas de surprise, l'auteur ajoute un personnage mentalement limité qui incarne la bonté.
J'ai bien aimé «  Un don spécial » qui me rappelle un peu « Les plus qu'humains ». Une petite histoire sans prétention, facile de lecture et agréable à lire.
«  Celui qui lisait les tombes ». Je l'avais déjà lu dans « Les talents de Xanadu ». Je l'ai plus apprécié à cette relecture.
«  Paradis perdu » – connu également sous le nom de « L'amour du ciel » est une véritable pépite. C'est l'histoire d'une rencontre entre un humain et un extraterrestre. Comme pour la précédente, je l'ai d'avantage apprécié lors de ma relecture. Elle fut publiée dans le recueil « histoires de mutants ».
Oh comme j'ai adoré le début de «  Monde interdite ». J'ai trouvé cela très poétique. Dommage que par la suite l'auteur ait changé son style. Il faut savoir qu'à l'époque, elle fut interdite car elle parlait d'un sujet sensible. À notre époque, cela peut sembler risible.
Je termine avec «  La clinique » qui est une belle découverte. Une histoire typiquement sturgeonnien. L'auteur ayant voulut raconter l'histoire par le patient, le vocabulaire et la narration fut limité. Par cette volonté de coller à son personnage, ma lecture s'est retrouvée difficile par ces nombreuses répétitions de « je dis », « il dit ».

Je vais conclure sur l'édition Pocket. Malgré une couverture affreuse, le contenu reste de qualité. J'ai adoré la préface ainsi que les textes de présentation pour chaque nouvelle de Alain Doremieux. J'ai appris beaucoup de choses sur Theodore Sturgeon. C'est un beau recueil de nouvelles pour qui aime cet auteur. Il est touefois étonnant que la couverture se pare du thème de la Science-Fiction tant que la majorité des titres relèvent du Fantastique. Mais Theodore Sturgeon est peut-être un auteur à part.
Je conseille d'avantage de lire « Un peu de ton sang/je répare » tout pour la meilleure nouvelle (« Je répare tout ») que Theodore Sturgeon a écrite.
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Bon j'achève mes Theodore Sturgeon. Probablement le meilleur recueil de nouvelles de Sturgeon que je vient de terminer de lire:

*Un don spécial. Un thème déjà abordé souvent dans le fantastique. Un enfant ayant un don pouvant affecté la réalité. Et comme un enfant peut être cruel même ses parents en ont peur... Pas pire!

*Celui qui lisait les tombes. Un p'tit bijou!!! Pour tous ceux et celles ayant connu un deuil il n'est jamais facile d'en revenir. Voici une petite nouvelle que vous devriez lire. C'est vraiment bien pour faire son deuil:

"Je commençais à apprendre les gens. À découvrir qu'ils étaient nombreux à nourrir les mêmes peurs; peur d'être exclus, peur d'être percés à jour, de ne pas être aimés, d'être indésirables ou, et c'était pire que tout, d'être inutiles"

*Une soucoupe de solitude. Une autre merveille abordant le thème de la solitude et du suicide. À lire absolument!!!
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Alain Dorémieux nous offre avec cette anthologie de onze nouvelles, classées par ordre chronologique, un aperçu intéressant de l'oeuvre de Sturgeon.
Et surtout, il souligne par sa préface générale et les introductions à chaque histoire, son amour pour les écrits de l'auteur et nous éclaire quant à la portée de ces nouvelles. On comprend notamment ainsi quelle importance elles ont au regard de l'oeuvre dans sa globalité.
On retrouve les sujets qui font la particularité de Sturgeon: problème de
communication entre les êtres, interrogation sur le couple, mise en avant de la différence...
Si l'auteur s'attache à ses débuts au registre fantastique, il en viendra par la suite à uniquement se consacrer à la science-fiction, mais toujours avec une approche originale et particulière.
Rien ici n'est à écarter tant le recueil est pensé de façon pertinente et convaincante.
Peut-être pas le livre idéal pour faire connaissance avec Sturgeon mais assurément une anthologie phare pour appréhender l'ensemble de l'oeuvre.
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Je n'ai lu aucun des romans de Theodore Sturgeon, par contre je m'étais prise de passion il y a quelques années pour trois de ses recueils de nouvelles parus dans la collection du Cabinet Noir chez Belles Lettres (L'homme qui a perdu la mer, le professeur et l'ours en peluche et La sorcière du marais). Ici, vous trouverez onze nouvelles avec des défauts, qui pour certaines auraient méritée d'être un peu retravaillées, certes ; mais ces récits arrivent malgré tout à toucher quelque chose de très profond et de très juste. Comme souvent chez Sturgeon, la science-fiction est un prétexte à une réflexion sociologique, à s'interroger sur l'humain. Ce n'est donc pas forcément le recueil que je conseillerai pour un lecteur qui souhaite découvrir l'auteur car il reste quelques faiblesses, mais certaines histoires reposent sur des idées époustouflantes qui valent malgré tout le coup.
Lien : http://chezradicale.canalblo..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
« Lire est avant tout un acte si familier que vous ne songez jamais combien c'est une tâche si compliquée et un phénoménal exploit. Vous déchiffrez sans le moindre effort toute une variété d'alphabets. Les majuscules et les minuscules sont pratiquement deux alphabets différents, et les cursives n'ont rien à voir avec les caractères d'imprimerie ou de dactylographie. Les lettres gothiques peuvent vous gêner mais sans vous arrêter. L'œil mesure la différence d'intensité lumineuse entre l'encre et le papier : les lettres vertes sur un feuillet jaune ne sont pas un obstacle. Vous sélectionnez sans effort sur la page ce que vous devez lire et ce que vous pouvez omettre. Par exemple, les titres courants et la pagination : vous ne les remarquez même pas. Les colonnes d'un journal peuvent être interrompues, coupées par des photos ou des pavés publicitaires : vous poursuivez votre lecture sans vous émouvoir. Vous pouvez noter une coquille typographique ou une faute d'orthographe perdue au milieu d'un paragraphe, une ligne composée dans un autre corps ou un bourdon : mais dans la plupart des cas, cela ne vous trouble guère. »

« Celui qui lisait les tombes »
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Le centre du monde, c'est le point ou vous êtes, votre poste d'observation. Tout ce que vous voyez orbite autour de vous ; vous êtes le centre de tout. Les gens que vous connaissez tournent, eux aussi, autour du pivot que vous êtes. La seule personne qui partage avec vous ce point central, c'est la femme que vous aimez. Tel est votre univers.

« Dans la chambre sombre »
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Je crois que George était un des ces êtres venus ici pour apprendre à parler, afin d'en rejoindre plus tard d'autres qui devaient également apprendre. Et je pense que tout être qui n'a aucun souvenir de cette Terre ni de tout ce qu'elle porte, et à qui on doit enseigner la parole, est peut-être un de ses semblables. Ils se font tous passer pour amnésiques afin qu'on leur enseigne la TOTALITE d'une langue. Je crois qu'après avoir appris, ils se comprennent eux-mêmes ainsi que ceux qui sont comme eux, et aussi les gens normaux de leur espèce, mieux que quiconque, tout comme les sourds comprennent mieux ceux qui peuvent entendre.

La clinique
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