BFMTV
Cinéma

"Ce n'est pas moi": Franck Dubosc se confie sur sa carrière d'humoriste

Franck Dubosc dans son film "Rumba La Vie"

Franck Dubosc dans son film "Rumba La Vie" - Copyright Arnaud Borrel - 2022 Gaumont

Le comédien Franck Dubosc explique s'être tourné vers l'humour "pour élargir son public" et l'emmener vers des propositions différentes.

"Je me suis fait connaître en faisant rire, mais ce n'est pas moi." Dans un long entretien au Journal du Dimanche (JDD), l'acteur Franck Dubosc, qui s'apprête à dévoiler Rumba la vie, son deuxième long-métrage en tant que réalisateur, s'est confié sur la manière dont il s'est tourné vers l'humour, qui n'était pas une fin en soi.

Connu pour sa participation à de nombreuses comédies, il affirme que l'humour était, pour lui, "une composition visant à réunir le plus de spectateurs possible pour les emmener ensuite vers des propositions auxquelles ils sont moins habitués". À ses débuts, les textes de ses touts premiers stand-up sur la scène du Café du Trésor étaient ainsi plutôt traversés par une certaine émotion, explique-t-il.

"C'est pour élargir mon public que j'ai ajouté de l'humour. Mais en faisant cela, on s'écarte de soi, forcément", affirme l'humoriste de 58 ans. Pour lui, l'humour est finalement "un masque" lui permettant de "se laisser aller".

Privilégier le drame à la comédie

Franck Dubosc révèle également que le film Camping, grand succès de l'année 2006, n'était, au début, pas destiné à être aussi tourné vers la comédie:

"Quand je planchais sur mon Camping à moi, qui s'appelait 14 juillet - 15 août, j'avais mis l'accent sur l'angle social. Puis avec Fabien Onteniente on l'a davantage amené vers la comédie. Si on avait tourné ma version, c'est sûr que j'aurais touché moins de monde, le film aurait été moins familial."

L'acteur ne regrette cependant pas "cette parenthèse" humoristique dans son parcours, qui lui a finalement permis de faire des films qui lui ressemblent, comme son premier long-métrage en tant que réalisateur, Tout le monde debout, en 2018. Il n'hésite d'ailleurs plus, aujourd'hui, à privilégier davantage le drame à la comédie. Comme dans son prochain film, pour lequel il s'est rendu compte au montage que l'humour "gênait parfois ce qu'[il] voula[it] dire". Supprimant alors certaines scènes potaches, pas indispensables à ses yeux.

Clément Boutin Journaliste BFMTV