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Février 2023

©Claude Godfryd
©Claude Godfryd

Adeline Baldacchino

 

Quelque chose qui serait

à peine visible et pourtant

dicible et résolument engagé

dans l’ordre de la perfection

te voici devant moi sur cette terrasse

penché sur un livre et tu penses

et je te regarde penser

je sais que nous existons

que nous formons ce matin

poings fermés, pleins d’amour

ce noyau d’être obscurément

opaque et joyeux.

 

***

 

Je sais que tu sais que l’on sait

qu’ailleurs dans le monde à deux pas

peut-être même derrière la porte

à côté de la nôtre – et l’âne qui braie

s’en moque éperdument –

l’on meurt je sais que tu sais

qu’on passe notre temps sur la terre

entre deux instants de cristal

appontés l’un à l’autre malgré

leurs échardes de diamant noir

qu’on est venu qu’on repartira qu’il est

juste l’heure de s’aimer.

 

***

Quand on s’aime on s’agrandit

le balcon s’élargit l’âme se dilate

et toute la mer l’envahit

les algues ont un goût de chair lente

et mûre on se tient par la main

pour mieux la tendre à d’autres

on s’arc-boute sur la roche

pour former des chaînes on s’inscrit

mieux dans la somme des amours

que le monde invente entre deux

massacres on tâtonne on se

rassemble.

 

***

 

Souviens-toi des nuages tissés de nous

des éloges au petit matin des ruines

qui resteront des portes qu’on ne ferme pas

(les fenêtres sont

poreuses)

et vois les âmes entrouvertes

les passages étroits les vaisseaux

qui saignent bleu sous l’écume

l’odeur des voiles mouillées

la distillerie du temps

la part des anges en son murmure

d’éther à l’aube.

 

***

 

Heureux nous l’aurons été puisque

nous aurons été ces amoureux saisis

de plaisir et l’éternité nous aura

tout donné puisque nous aurons

dans un futur à tout jamais antérieur

écrit ces pages et qu’elles seront

ce qui restera de plus sûr de nous

jusque dans l’oubli de nous-mêmes

et quand la nuit

viendra comme inexorablement

viennent les monstres et les fées :

nous serons prêts.

 

***

 

Tu es géographe du désir ou bien

passant de mes criques

interminable et géo-maître

des sens tu vas et tu reviens

de l’autre côté de la chair

(le manque est une obole)

À chacun de nos gestes

offert en sa mesure

extrême

correspond le tressaillement

parfait, le jus de l’âme

pressé à froid.

 

***

 

Ce qui peut nous sauver de l’espace

ambigu ce qui peut nous extraire

de la panique et du temps

des serrements de cœur ce qui

dure et qui s’échappe où la peur n’a

plus de prise où les serments ne sont

que d’amour ce qui peut nous

sauver ne serait-ce pas

ce bruit que fait la douceur

quand elle effleure

l’envers de nos peines

dans un sifflement de joie ?

 

***

 

De savoir que nous allons

mourir n’a pas vraiment de sens

nous n’avons pas encore été

trahis ne savons pas encore

ce que veut dire l’absence

de tout même de soi

nous imaginons

ce n’est pas comprendre

nous savons

ce n’est pas supporter

nous voyons

ce n’est pas sentir.

 

***

 

Le poème devrait nous apprendre

à nous déprendre, or il nous attache

plus fermement à la vie

nous lie relie nous ligote au

désir il fabrique de la parole

amante avec des mots d’amour il

dit la mort et nous entendons

l’amour il dit je passe et nous croyons qu’il

reste il se moque et nous voulons qu’il

plaisante il sait qu’il ne sauve de rien ni

personne et pourtant nous

écrivons.

 

Extraits de : De l’étoffe dont sont tissés les nuages / Adeline Baldacchino – L’Ail des Ours, 2020

 

Quelque chose de l’ordre de la douceur

                une palpitation sous les replis

                               mirages du miroir jubilant

 

Regarde le tremblement subtil

de l’air qui mûrit longuement

                contre le feu qui le dévore malhabile

 

Pulsation de verre et de mer

                dans l’écartement caramel

                               du désir au long cours

 

Pure présence de l’émerveil

comme déliée de la mémoire.

 

***

 

Quelque chose de l’ordre de l’échappée

                fervente et longue enluminure

                               fissure de joie couture de l’aube

 

Le vent glisse et pétrit la pierre

                caresse à défaire la mort

                               des cœurs miraculés

 

Sur la magie des funambules

                nos âmes qui basculent

                               s’étirent dans le noir

 

Délicieuses amarres

de la chair à la terre.

 

***

 

Quelque chose de l’ordre de la lumière

                plus tremblante, plus avide et plus douce

                               qui surgit de nos pas

 

La chaleur s’installe aux creux du corps

                plus étroits, plus voraces et plus veloutés

                               par où suinte le plaisir

 

Et le temps comme une vague éployée

                plus imparfait, plus équivoque et plus nu

                               coule dans nos paumes ouvertes

 

Voici la chair et l’ombre

enfin délivrées de leurs fantômes.

               

Extraits de : Théorie de l’émerveil  / Adeline Baldacchino ; postface de Christophe Dauphin – Les Hommes sans Épaules, 2019

© Claude Godfryd
© Claude Godfryd

Biographie

 

Adeline Baldacchino est née en 1982 à Rillieux-la-Pape. Très jeune, elle se passionne pour la poésie contemporaine qu’elle découvre à travers le surréalisme et l’École de Rochefort. Tout en étudiant la philosophie et l’ethnologie, elle commence à publier des textes, critiques et recueils de poèmes et proses dans les années 2000, notamment aux Éditions Clapas, dans l’Aveyron, et en revues (Ouste ! Comme ça et autrement, Le cri d’os, 22 Montée des Poètes, Faites entrer l’infini, Décharge, Phoenix, Les Hommes sans épaules…). Elle anime alors une émission de poésie pour Divergences FM à Montpellier intitulée Peaux de poèmes et aime donner des lectures publiques de textes. Poursuivant parallèlement un cursus en sciences politiques, elle devient magistrate à la Cour des comptes, tout en menant des missions pour diverses organisations internationales et en s’engageant auprès de la Fondation pour la mémoire de la Shoah.

En 2013, elle publie une biographie poétique de Max-Pol Fouchet intitulée Le feu la flamme (Éditions Michalon). En 2014, elle s’intéresse à la transmission arabo-persane de Diogène le cynique et publie Fragments inédits (Autrement). Elle en appelle à la réforme radicale de l’ENA dans un texte inspiré d’Orwell intitulé La ferme des énarques (Éditions Michalon), qui plaide pour un retour en force de la culture humaniste dans la formation des hauts fonctionnaires. Elle poursuit cette réflexion politique en 2019 avec Notre insatiable désir de magie (Fayard) puis, en 2020, avec Le testament du banquier anarchiste (Libertalia) et en 2022 avec Conter demain, un essai sur le rôle des Cours des comptes dans les démocraties.

Son recueil 33 poèmes composés dans le noir (pour jouer avec la lumière) paraît aux Éditions Rhubarbe en 2015, suivi de 13 poèmes composés le matin (pour traverser l’hiver) en 2017. Elle assure alors le séminaire de poésie contemporaine à l’Université populaire de Caen pendant deux ans et anime, en parallèle, pendant trois ans, un cycle de rencontre mensuel de poésie vivante au Théâtre des Déchargeurs en partenariat avec le Printemps des poètes.

Elle publie ensuite plusieurs recueils chez Rhubarbe, à l’Ail des ours et, aux Hommes sans épaules en 2019, un recueil de nombreux textes inédits embrassant une quinzaine d’années d’écriture, Théorie de l’émerveil. En ce printemps 2022, paraissait des Microjubilations, chroniques de la joie voyageuse (Rhubarbe), un recueil de poésie, La pulpe du monde (Atelier des Noyers) et, annoncé en mai, un essai sur la maternité heureuse, Une joie sauvage et douce (Michalon).

Elle rejoint le jury du prix Guillaume Apollinaire de poésie en 2021 à l’invitation de Jean-Pierre Siméon.

Elle aime travailler sur les études biographiques et portraits, que ce soit à travers des essais (sur Blaise Cendrars, Marguerite Yourcenar ou Raoul Vaneigem, par exemple), en magazines (pour la revue Ballast notamment) ou en dirigeant la collection Le bien commun, aux Éditions Michalon, depuis 2021.

Bibliographie

 

*** À paraître ***

Par les chemins sublimes / Adeline Baldacchino : illustrations de Valérie Linder  – L’Ail des Ours - Collection Graines d'Ours - parution prévue en septembre 2023
Ce que nous sommes lorsque nul ne nous voit  / Adeline Baldacchino ; avec des oeuvres de Michel Remaud – L'Ail des Ours - Collection Grand Ours - parution prévue en 2024

Poésie et proses poétiques

Microjubilations : chroniques de la joie voyageuse / Adeline Baldacchino - Rhubarbe, 2023

De l’étoffe dont sont tissés les nuages / Adeline Baldacchino – L’Ail des Ours, 2020
Le chat qui aimait la nuit : 13 contes cruels et doux / Adeline Baldacchino – Rhubarbe, 2020
Théorie de l’émerveil / Adeline Baldacchino - Éditions Les Hommes sans épaules, 2019
D’écrire / Adeline Baldacchino - Éditions Outrebleu, 2018
13 poèmes composés le matin (pour traverser l’hiver) / Adeline Baldacchino - Éditions Rhubarbe, 2017
33 poèmes composés dans le noir (pour jouer avec la lumière) / Adeline Baldacchino – Éditions Rhubarbe, 2015

Petites peaux de poèmes / Adeline Baldacchino - Hors-série de la revue 22 montée des Poètes, 2006
Le poème du © RIEN / Adeline Baldacchino - Hors-série de la revue 22 montée des Poètes, 2004
L’outre-nuit / Adeline Baldacchino - Éditions Clapas, 2002 - collection Franche-Lippée
Voyages de la sève / Adeline Baldacchino - Éditions Clapas, 2001 - collection Les Ami(e)s à voix
Traduit de l’éclair / Adeline Baldacchino -  Éditions Clapas, 2001 - collection Les Ami(e)s à voix
Parois d’un Miroir / Adeline Baldacchino - Éditions Clapas, 2000 - collection Les Ami(e)s à Voix
Plein masque / Adeline Baldacchino -  Éditions Clapas, 2000 - collection Franche-Lippée
Il faut aimer avant de vivre / Adeline Baldacchino - Éditions Clapas, 2000 - collection Tiré-à-Part
Ce premier monde… / Adeline Baldacchino - Éditions Clapas, 1999 - collection Les Ami(e)s à Voix
Que le mot d’escriture… / Adeline Baldacchino -  Éditions Clapas, 1999 - collection Franche-Lippée
Les ombres du Graal / Adeline Baldacchino -  Éditions Clapas, 1999 - collection Les Pierres du Pressoir
 

Livres d’artiste, avec Michel Rémaud

À l’étoile qui danse, 2022
L’heure absolue, 2020
Note-poèmes – Cénacle de Douayeul, 2018
La chair et l’ombre – Izella éditions, 2017


Romans

Celui qui disait non / Adeline Baldacchino - Éditions Fayard, 2018


Essais

Raoul Vaneigem : une politique de la joie / Adeline Baldacchino – Michalon, 2022 – collection Le bien commun
Le testament du banquier anarchiste : dialogue sur le monde qui pourrait être / Adeline Baldacchino ; avec Édouard Jourdain – Libertalia, 2020
Notre insatiable désir de magie / Adeline Baldacchino – Fayard, 2019
Marguerite Yourcenar / Adeline Baldacchino – Nouvelles lectures, 2018 - collectionDuetto
Michel Onfray ou l’intuition du monde / Adeline Baldacchino - Éditions Le Passeur, 2016
La ferme des énarques / Adeline Baldacchino - Éditions Michalon, 2015
Fragments inédits de Diogène le Cynique / Adeline Baldacchino (présentation et traduction), Éditions Autrement, 2014
Max-Pol Fouchet, Le feu la flamme, Une rencontre / Adeline Baldacchino - Éditions Michalon, 2013 (Prix Docteur Carrière 2015 de l’Académie des Sciences morales et politiques)
 

Anthologies

Ces mots traversent les frontières : 111 poètes d’aujourd’hui – Le Castor Astral, 2023
La beauté : éphéméride poétique pour chanter la vie / Bruno Doucey et Thierry Renard – Bruno Doucey, 2019
28 plumes et un pinceau / avec le peintre Pierre Zanzucchi – La fleur de thé, 2018
118 jeunes poètes / Lydia Padellec – Maison de la Poésie Rhöne-Alpes, 2018
Le Panorama des poètes, enquête sur la poésie francophone du XXIe siècle par Françoise Siri - Éditions Lemieux, 2015
Sélection Prix Rimbaud 2006 pour Mystique des funambules, (parution d’extraits dans Rimbaud 06, Éditions Maison de la Poésie)
Les nouveaux poètes français et francophones - Éditions Les Lettres du temps, 2003
Sélection Prix Rimbaud 2002 pour Rituel pour un amour, (parution d’extraits dans 100 jeunes poètes font le printemps, Éditions Maison de la Poésie)
Une anthologie de l’imaginaire - Éditions Rafaël de Surtis, 2001
Regards obliques - Éditions Encres vagabondes, 1999

 

Politique de la beauté / Jean-Pierre Siméon - Cheyne, 2017

 

“ De l’enchevêtrement des bruits
des cris usinés par la peur
des mots de cendre
qui étouffent
qui sortira vivant
tenant dans ses bras
une aube muette
comme une neige ?” [Note de l’éditeur]

 

 

 

Parler peau / poèmes de Sabine Huynh; peintures de Philippe Agostini - Éditions Æncrages & Co, 2019 - collection Voix-de-Chants

 

“ Notre lit est un palais secret

aux voûtes larges et indemnes

où nos langues mêlées sont reines

où nous sommes pleinement

dévoués à notre dénuement

et au ballet de nos cicatrices

se frottant et fertilisant nos

poussières” [Note de l’éditeur]

 

You want it darker / Leonard Cohen - 2016

 

https://www.youtube.com/watch?v=v0nmHymgM7Y

 

 

 

Dafné Kritharas

 

Varka - Dafné Kritharas – 2021

Djoyas de mar – Dafné Kritharas – 2018

 

https://www.youtube.com/watch?v=js2KC0kjJio

 

Dans la forêt / Jean Hegland ; trad. De l’américain par Josette Chicheportiche - Gallmeister, 2017

 

Rien n’est plus comme avant : le monde tel qu’on le connaît semble avoir vacillé, plus d’électricité ni d’essence, les trains et les avions ne circulent plus. Des rumeurs courent, les gens fuient. Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au cœur de la forêt. Quand la civilisation s’effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours vivantes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l’inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, emplie d’inépuisables richesses. Considéré comme un véritable choc littéraire aux États-Unis, ce roman sensuel et puissant met en scène deux jeunes femmes qui entraînent le lecteur vers une vie nouvelle.  [Note de l’éditeur]

Extérieur monde / Olivier Rolin - Gallimard, 2019 - Collection Blanche


Bigarré, vertigineux, toujours surprenant, tel demeure le monde aux yeux de qui en est curieux. Pas mondialisé, en dépit de tout. Venu du profond de l'enfance, le désir de le voir me tient toujours, Écrire naît de là. Chacun des noms qui constellent les cartes m'adresse une invitation personnelle. Ce livre est un voyage à travers mes voyages. Digressions, zigzags, la mémoire vagabonde. Visages, voix, paysages composent un atlas subjectif, désordonné, passionné. Le tragique, guerres, catastrophes, voisine avec des anecdotes minuscules. Des femmes passent, des lectures. Si j'apparais au fil de cette géographie rêveuse, c'est parce que l'usage du monde ne cesse de me former, que ma vie est tressée de toutes celles que j'ai rencontrées. [Note de l’éditeur]

Aspects du paradis / Séverine Auffret - Arléa, 2001

 

Le Paradis n'est-il qu'une idée confuse, un lieu de félicité qui n'existe nulle part, un désir sans lendemain, un concept dépassé, une niaiserie ? Analysant notre quotidien aussi bien que les interrogations théologiques, philosophiques et littéraires, Séverine Auffret fait du Paradis un lieu terrestre. En nous montrant l'importance qu'il revêt pour les religions du Livre, mais aussi pour l'hindouisme ou le bouddhisme, en signalant sa présence aux fondements mêmes de l'idée d'Utopie et dans le grand remuement de la psychanalyse, l'auteur affirme que c'est en le cherchant qu'on apprend à devenir ce que l'on est, et nous invite à la quête et à la rencontre de l'autre. Jouant avec bonheur d'une vaste érudition et d'un style précis, Séverine Auffret nous fait partager l'ardeur des grandes disputes philosophiques. Depuis cette magnifique banlieue de l'univers avec laquelle l'auteur nous réconcilie, on se prend à porter un regard différent sur la terre et les hommes, et le Paradis nous semble soudain à portée de main - et de phrases.  [Note de l’éditeur]

 

Maya Mihindou – série Les gens-arbres

 

Maya Mihindou est née en 1984 au Gabon. Autodidacte, elle se forme à l’image par le biais de l’illustration, ce qui l’amène à découvrir le monde de l’édition et de l’impression. Le dessin lui permet d’aborder la question des identités précaires, déracinées, fragiles et mouvantes. La photographie, qu’elle pratique en parallèle, prolonge ces réflexions dans le cadre de reportages (au Mexique, mais aussi au Cameroun, au Burundi et au Gabon), de voyages et de projets plus personnels. Elle a entamé, depuis 2012, un travail de recueil de paroles et d’images sensorielles autour de la gestion du deuil et travaille sur une série de portraits intitulée « People tree ». Elle vit et travaille à Paris et contribue, depuis 2014, à l’écriture d’articles et à la réalisation de portraits, reportages et entretiens pour la revue Ballast. Elle documente également le travail d’autres artistes, en photo comme en vidéo, et n’aspire qu’à multiplier les approches et les rencontres.

 

https://mayamihindou.com/

 

 

Inna Sandler

 

Inna Sandler est illustratrice et graphiste. Elle est née à Tachkent en Ouzbékistan en 1976 et a poursuivi des études à l’École nationale des Beaux-Arts. Elle vit et travaille actuellement à Paris.

 

http://innasandler.uz/fr/

 

 

Chica

 

Marcel Chikhanovitch dit Chica est auteur et illustrateur de livres pour enfants. Né en 1933, il s’affirme dans un genre unique proche du surréalisme et de Victor Brauner, dans un monde animalier et onirique qui le consacre sans aucun doute comme l’un des plus déroutants créateurs dans la peinture figurative contemporaine.

 

https://www.galerie-fremeaux.com/6_chica