L'ancienne Ministre de la Défense de Jacques Chirac, Michèle Alliot-Marie, est soupçonnée d'emploi fictif par le parlement européen de Strasbourg qui lui réclamerait le remboursement d’environ 600 000 euros correspondant aux salaires versés à l’un de ses assistants parlementaires, son neveu Florimond Olive, entre juillet 2014 et juillet 2019, selon les révélations du quotidien Libération. L’enquête qui aboutit à ces conclusions a été réalisée par l’Office antifraude de l’Union(Olaf).Elle fait suite à l’affaire des assistants parlementaires européens fictifs du Rassemblement national (RN) qui a éclaté en 2016 et qui n’a toujours pas connu son épilogue judiciaire.
Lorsque l’affaire est révélée, le FN signale à l’Olaf une vingtaine d’eurodéputés français d’autres formations politiques susceptibles d’avoir, eux aussi, enfreint les règles. Une dizaine d’élus et cadres du Modem, dont François Bayrou, sont ainsi mis en cause. Le 9 mars 2023, ils ont été renvoyés en correctionnelle par les juges d’instruction. L'Olaf s'intéresse alors au cas de Michèle Alliot-Marie, qui vient de fêter ses 76 ans et est aujourd’hui retirée de la vie politique. Le 30 janvier, l’organe européen transmet les conclusions de son enquête au Parlement européen et lui recommande de recouvrer quelque 600.000 euros auprès de l’ancienne ministre.
L'institution communautaire n’a pas encore décidé de suivre ces recommandations mais elle devrait le faire.
Interrogé par Le Monde, Florimond Olive assure ne pas avoir "encore reçu cette demande" et attend "de voir sur quelle base elle se fonde pour agir en conséquence. Mais mon travail d’assistant parlementaire était effectif".
