UTOPIA SAINTE BERNADETTE
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SÉANCES BÉBÉS
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30237
Et voilà, Vidéo en Poche c’est fini, le compteur s’arrête à 30237 copies vendues sans DRM sur clés USB ! À bientôt dans le cyberespace indépendant et surtout IRL dans les salles de cinéma Le 30 novembre à minuit, Vidéo en Poche a tiré sa révérence et retourne dans sa bouteille de la...

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DELICATESSEN

Jean-Pierre JEUNET, Marc CARO - France 1990 1h37mn - avec Dominique Pinon, Marie-Laure Dougnac, Jean-Claude Dreyfus, Karin Viard, Rufus...

(ATTENTION ! Cette page est une archive !)

DELICATESSENC’était il y a quelques lustres, bien avant qu’Amélie Poulain soit imaginée. À l’époque, Jean-Pierre Jeunet avait un double qui s’appelait Marc Caro (qu’est-il devenu, au fait ?), ils s’étaient fait un peu connaître avec des courts métrages, dont le célèbre Bunker de la dernière rafale, et ils signaient un premier « grand film » pas piqué des hannetons : Delicatessen, une épopée entre rêve et cauchemar, entre humour et effroi, un film largement inspiré du Brazil de Terry Gilliam. C’était un ton nouveau dans le cinéma français, c’était chouette, ça doit l’être encore, y a pas de raison !

Imaginez un quartier sordide, noyé dans une brume glauque. Concentrez-vous sur le rez-de-chaussée de cet immeuble lépreux, vous distinguerez une échoppe inquiétante à l’enseigne de « DELICATESSEN », tenue par un boucher à l’œil lubrique. Ici on fait la queue pour quelques grammes de bidoche, pour un morceau de filet ou de gigot.
Visiblement les temps sont durs, et le regard affolé d’un individu empaqueté des pieds à la tête dans du papier journal, et qui se glisse dans une poubelle pour échapper… (à quoi ?) nous laisse subodorer que quelque chose de louche se trame dans la maison. Le hachoir de l’homme de lard s’abattant sur le crâne du fugitif aura vite fait de nous rassurer : les clients ne manqueront pas de viande, 100% pur homme, garantie sans farine animale… La petite communauté vivra ainsi en autarcie, dans l’attente impatiente de savoir qui sera mangé…

Évidemment, Delicatessen ne se raconte pas. C’est un film courageux : la preuve, il multiplie les morceaux de bravoure… Il faudrait parler par exemple de la R.V.S, la Résistance Vététarienne Souterraine, qui situe l’axe du complot pangermaniste au centre de l’infernal immeuble et qui, par les égouts… mais n’en dégoûtez pas les autres en racontant tout !
Et puis il y a l’histoire d’amour entre Julie, la fille du boucher, créature un peu myope qui joue du violoncelle, et Louison, qui semble avoir avalé son dentier et joue de la scie musicale. Et puis le coup de l’aquarium pour se débarrasser des huissiers ; et le coup du couteau-boomerang… Bref, les méchants seront récompensés par une mort affreuse, et les bons châtiés comme il se doit : ils vivront heureux et auront beaucoup d’enfants…