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CARTE - Retour sur la mystérieuse série de mutilations de chevaux ces derniers mois en France

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Qui en veut aux chevaux, aux ânes et aux poneys ? En France, plus d’une centaine de mutilations d'équidés ont été recensées ces derniers mois, partout dans le pays. Si ces enquêtes ne sont pas (encore ?) connectées entre elles, elles sont prises très au sérieux au plus haut niveau de l'État.

Plusieurs chevaux et poneys ont été retrouvés tués et mutilés dans plusieurs régions de France, avec souvent un point commun : une oreille coupée. Plusieurs chevaux et poneys ont été retrouvés tués et mutilés dans plusieurs régions de France, avec souvent un point commun : une oreille coupée.
Plusieurs chevaux et poneys ont été retrouvés tués et mutilés dans plusieurs régions de France, avec souvent un point commun : une oreille coupée. © Maxppp - Jean-Luc Flémal

Oreilles coupées, yeux arrachés, entailles profondes à l'arme blanche. Depuis février 2020, des dizaines de chevaux ont été mutilés dans une vingtaine de départements. Les animaux, chevaux, ânes ou poneys (toujours des équidés) sont retrouvés lacérés, torturés, mutilés... et parfois tués. Un détail troublant semble lier toutes ces affaires : dans la plupart des cas, les animaux ont une oreille coupée.

En Moselle, Vendée, Loiret, Aisne, Somme, Seine-Maritime, Essonne, Puy-de-Dôme ou encore dans les Deux-Sèvres.... Le phénomène touche toute la France (voir notre carte ci-dessous) et il est pris très au sérieux. Le nombre de cas a d'ailleurs augmenté cet été, au point que l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (OCLAESP) suive de près tous les dossiers.

Le lundi 7 septembre, le ministre de l'Intérieur a annoncé que 153 enquêtes étaient ouvertes, "dans plus de la moitié des départements", pour des cas de chevaux retrouvés mutilés.

Pas de lien formel entre les agressions

Plusieurs enquêtes préliminaires ont été ouvertes sur ces mystérieuses mutilations, mais, pour l'instant, aucun lien formel n'a été établi entre les agressions. Les enquêtes ont donc été confiées aux gendarmeries locales et parquets de chaque département. Mais ils pourraient être dessaisis au profit d'un service national de recherche, pour centraliser les informations sur ces mutilations. Dans l'Indre, cette série noire a réveillé une ancienne affaire, qui présente des similitudes troublantes.

Le ministre de l'Agriculture, en visite en Saône-et-Loire fin août, a d'ailleurs promis "la mobilisation de tous les services, [...] d'enquête du ministère de l'Intérieur et du ministère de la Justice [...] pour que justice passe". "Ce sont des actes de cruauté d'une barbarie inimaginable, une cruauté totalement gratuite. On coupe une oreille, on enlève un œil, on vide l'animal de son sang, on le lacère sans aucune raison" s'est emporté Julien Denormandie.

"Ce sont des actes d'une cruauté inimaginable" - Le ministre de l'Agriculture

Rituel satanique, vengeance, acte d'un psychopathe ?

À l'heure actuelle, toutes les pistes sont ouvertes, a-t-il également confirmé sur France Bleu. Personne ne sait encore ce qui motive ces cruels et mystérieux agresseurs. "On ne sait pas s'il s'agit d'un groupe organisé ou d'un effet de mimétisme" a rappelé Julien Denormandie fin août.

Des hypothèses ont été avancées notamment concernant des rituels sataniques, les oreilles représentent un trophée. Une seule chose est sûre, les agresseurs connaissent bien les chevaux. "Le cheval est un gros mammifère, c'est délicat de l'approcher si on ne le connaît pas notamment pour le contenir pour effectuer ces actes odieux" affirme Frédéric Bouix, le délégué général de la Fédération Française d'Équitation sur France Bleu Provence.

Psychose chez les propriétaires de chevaux

Dans le doute, les gendarmes recommandent aux propriétaires de chevaux de faire des rondes quotidiennes au pré, d'installer des caméras de surveillance, de ne pas laisser de licol aux chevaux dans les prés et de signaler tout comportement suspect à proximité des pâtures. 

La Fédération française d'équitation, qui s'est portée partie civile "aux côtés des propriétaires dès lors que ceux-ci ont déposé plainte", appelle à la "vigilance de tous pour mettre fin au plus vite à ces atrocités". Sur Facebook, un groupe d'entraide s'est créé : "Justice pour nos chevaux". En à peine trois semaines, il a atteint plus de 10.000 membres.

L'augmentation de cas à la fin de l'été rend le climat étouffant pour les propriétaires de chevaux. La Fédération Française d'Équitation craint même une "psychose", par la voix de son délégué général. Frédéric Bouix qui ne cache son inquiétude. 

Ils patrouillent, armés d'un coupe-coupe et d'un pistolet à plomb 

Signe de ce climat délétère, le week-end dernier, dans la nuit du 29 au 30 août, des éleveurs ont d'ailleurs patrouillé de nuit, en Bretagne. Armés d'un coupe-coupe et d'un pistolet à plomb, les deux hommes ont intercepté une voiture car ils soupçonnaient ses occupants d'être en repérage pour mutiler des chevaux. Les deux femmes ont finalement pu repartir et ont porté plainte le lendemain.

Où et quand ont-eu lieu les attaques de chevaux en France ?

L'an dernier, dans le Puy-de-Dôme

C'est dans le Puy-de-Dôme que les plus anciens cas ont pour l'instant été recensés. Deux cas identifiés dans deux villages voisins : à Loubeyrat, en décembre 2018 et à Châtel-Guyon, durant l'été 2019. Une jument et une pouliche ont été retrouvées mortes et leurs oreilles coupées. "Mais les propriétaires n'avaient pas porté plainte dans un premier temps, avant que d'autres affaires soient médiatisées en France", explique le procureur de la République de Clermont-Ferrand, Eric Maillaud à France Bleu Pays d'Auvergne.

C'est ce détail troublant qui rapproche toutes les affaires et alerte les propriétaires des animaux blessés ou tués. Comme pour ces juments, tous les animaux présentent une mutilation particulière : une de leur oreille est coupée. Il y a _"une véritable volonté de porter atteinte aux équidés de manière générale tout en gardant une oreille en trophée"_, indique une note de la SCRT, révélée par Le Parisien.

Premier cas de l'année en Moselle...

Le premier cas recensé en 2020 remonte à la nuit du 11 au 12 février. Un cheval du lycée agricole de Château-Salins, en Moselle, a été tué et mutilé. Son oreille droite a été découpée de façon "quasiment clinique", raconte le proviseur Hervé Montigny à France Bleu Lorraine Nord. Là aussi, l'enquête n'est relancée qu'en août, quand les agressions sur des chevaux et des poneys se multiplient en France.

... et en Vendée, dès février

Quelques jours plus tard, le 15 février, un autre cas est recensé en Vendée, près des Sables-d'Olonnes, au Girouard, où un cheval de course est retrouvé mort dans son pré, l'oreille coupée.

Dans le Loiret en mars

Le 4 mars, un cheval a été poignardé à mort dans son pré dans la nuit de mardi, à Neuvy-en-Sullias, dans le Loiret. L'animal s'est vidé de son sang. Sa propriétaire a également porté plainte.

Dans l'Aisne

Le 22 avril 2020, une pouliche de deux ans est retrouvée morte, l'oreille coupée, massacrée par des inconnus dans une pâture à Quierzy, près de Chauny, dans l'Aisne. Deux autres chevaux ont été blessés, mais sont en vie.

Des agressions en Seine-Maritime tout au long de l'été

Au mois de juin, en Seine-Maritime, les mutilations de chevaux se multiplient. Une jument est d'abord retrouvée agonisante et l'oreille droite coupée nette, le 6 juin, près de Dieppe. Treize jours plus tard, à Grumesnil, Loïc Crampon retrouve son âne de quatorze ans mort dans son pré. L'un de ses yeux a été arraché et, là aussi, son oreille a été tranchée.

À la mi-juin, à Lammerville, toujours en Seine-Maritime, Alain Comalada, éleveur de chevaux de sport, retrouve son poulain" Jador your life" avec une entaille entre l'épaule et le poitrail. Résultat : 50 points de suture. Son poulain est en vie, mais la guérison est difficile. Il a porté plainte.

Le 9 juillet, une jument est retrouvée avec la mâchoire fracturée dans un fossé sur la commune de Criquetot-sur-Longueville. Elle s'est vraisemblablement fortement débattue au moment de l'attaque et a pris la fuite. En tout, France Bleu recense sept cas de chevaux tués ou mutilés, rien qu'en Seine-Maritime ces derniers mois.

Le 9 septembre à Fécamp, une jument de 20 ans, en gestation, a été blessée aux pattes et à la vulve.

Plusieurs cas dès le mois de mai dans la Somme

Ailleurs en France, les mutilations se multiplient : en mai, un cheval puis un poney sont retrouvés morts à Berny-en-Santerre, dans la Somme. Dans ces deux cas, l'oreille droite a été découpée.

Mi-juillet, le samedi 18 juillet plus précisément, c'est une jument qui est blessée à l'arme blanche sur la commune de Doullens. Sa propriétaire porte plainte dans la foulée. Deux mois plus tôt, elle avait sauvé l'animal de l'abattoir.

Enfin, dans la nuit du 24 au 25 juillet, à Nouvion-en-Ponthieu, dans l'ouest de la Somme, un cheval a été mutilé à la tête, sans doute avec un objet contondant. 

Dans le Cher également

Le 29 juillet, la propriétaire d'un mulet en pâture autour de Vierzon retrouve son animal blessé. Elle porte plainte un mois plus tard, peut-être en constatant l'ampleur qu'a pris le phénomène ces dernières semaines. Le mulet "présente un coup à l'arme blanche sur le flanc gauche, une entaille de 15 à 20 centimètres", précise le procureur du parquet de Bourges, Joël Garrigue. Une expertise vétérinaire est mandatée : elle écarte la thèse d'un "accident de pré" et conclut à une blessure par arme blanche.

Dans l'Essonne, les gens du voyage aussi touchés

Le 3 août, des membres de la communauté des gens du voyage portent plainte après la découverte de l'un de leurs poneys tué et mutilé à Saint-Germain-lès-Arpajon, en Essonne.

Premier cas en Saône-et-Loire

Le 8 août, des éleveurs de Saône-et-Loire ont trouvé une de leurs pouliches à Cortambert, près de Cluny. La scène est atroce. L'animal a été poignardé, une oreille a été coupée, un œil et les organes génitaux arrachés.

Dans le Jura, des mutilations en série

Depuis le début du mois d'août, cinq chevaux ont été mutilés dans le Jura, d'après le parquet de Lons-Le-Saunier. Le vendredi 14 août, une jument a été retrouvée morte et horriblement mutilée à Thoiria du côté de Clairvaux-Les-Lacs. D'abord assommée, son œil lui avait été retiré ainsi qu'un bout de corne sur sa jambe. Le parquet de Lons-Le-Saunier a ouvert une enquête pour "actes de barbarie".

La dernière attaque en date a eu lieu à Mirebel, le week-end du 29 août. Un poulain a été mutilé au niveau du jarret gauche, où il présente quatre profondes entailles. Il a survécu à ses blessures. Une plainte a été déposée.

Lannion, dans les Côtes-d'Armor

Le 18 août, un cheval est retrouvé égorgé dans son pré par ses propriétaires, à Plouzélambre dans les Côtes d'Armor. Une enquête de gendarmerie a été ouverte. Dix jours avant, près de Lannion, une autre jument a les deux oreilles entaillées, "C'est flagrant, c'est fait par un couteau, des entailles nettes, arrondies, autour des oreilles" se désolent ses propriétaires.

En Eure-et-Loire, près de Dreux

Un habitant de Sainte-Gemme-Moronval, près de Dreux, a subi deux intrusions sur son terrain entre le 20 et le 24 août. Outre des arbres fruitiers abattus, sa jument a été gravement blessée au cou à plusieurs reprises. L'animal a mis les agresseurs en fuite explique France 3.

Puyvert, dans le Vaucluse

Le 22 août, c'est la première attaque contre un cheval recensée dans le sud-est : à Puyvert, dans le Vaucluse, une jument a été retrouvée sans vie, éventrée dans un pré. Un poney a également été mutilé et son oreille gauche a été coupée. Une plainte a été déposée. Près de deux mois plus tard, dans le même département, à Lagarde-d'Apt, une jument de 29 ans est découverte morte par son propriétaire. Elle présente des traces de mutilation, une de ses oreilles a été coupée.

Ce même samedi 22 août, c'est au tour de la Mayenne d'être touchée. Un éleveur de Colombiers-du-Plessis, dans le nord du département, a fait une terrible découverte : il retrouve l'une de ses juments avec une plaie assez profonde, de 40 centimètres, sur le flanc. Le vétérinaire qui a pris en charge la jument et le poulain qu'elle porte, pense lui aussi à une mutilation. 

Dans les Deux-Sèvres

Dans la nuit du dimanche au lundi 24 août, le scénario se répète : une autre jument est tuée, son oreille droite coupée, à Mauléon, dans les Deux-Sèvres. Son propriétaire, qui a fait la macabre découverte, a lui aussi porté plainte.  Trois mois plus tard, le dimanche 29 novembre, à 40 kilomètres de là, à L'Absie, un cheval a été retrouvé mort avec une oreille et l'appareil génital découpé. Après les faits survenus à l'Absie, c'est à La Rochénard, dans le sud des Deux-Sèvres, que des blessures ont été constatées sur une jument a-t-on appris le mercredi 2 décembre. Cette fois l'animal est vivant. Une enquête a été ouverte.

Un veau retrouvé mort mutilé dans la Sarthe

Dans la Sarthe, lundi 24 août, pour la première fois, un cas de mutilation est signalé sur un veau, alors que les précédents touchaient surtout des chevaux, souligne la brigade de recherche du Mans, en charge de l'enquête. Un veau a été retrouvé mort, dans un champ près de Moncé-en-Belin, "l'oreille droite coupée et des lacérations sur ses appareils génitaux", a précisé le parquet. Une enquête a été ouverte pour actes de cruauté sur animal.

Un cheval a également été retrouvé mutilé à Beaufay, dans la nuit du 8 au 9 septembre.

Un flagrant délit dans l'Yonne

La nuit suivante, du 24 au 25 août, deux poneys sont blessés à coups de couteaux dans l'Yonne. Le propriétaire du ranch surprend deux hommes en train d'attaquer ses bêtes et est blessé en tentant de défendre ses animaux. Les deux hommes prennent la fuite à bord d'un 4x4. Ils sont, depuis, recherchés par la gendarmerie et un portrait-robot a été dressé.

En Sâone-et-Loire

Cette même semaine, le 26 août, une ponette a été retrouvée morte et atrocement mutilée à Saint-Vallier, en Saône-et-Loire. L’animal a eu le crâne fracassé, une partie de son museau a été tranchée et son diaphragme enfoncé, laissant penser qu’une ou des personnes auraient sauté dessus.

À Bannalec, dans le Finistère

Dans la nuit du jeudi 27 août au vendredi 28, deux chevaux ont été agressés à Bannalec, dans le Finistère. Les deux animaux, une jument et un hongre [un cheval castré, ndlr] ont été torturés, pattes liées avec de la clôture électrique, blessures aux articulations, crochet planté au dessus de l’œil pour la jument avec un morceau d'orbite arraché. Le propriétaire, très choqué et en colère, parle de véritable "massacre" sur l'antenne de France Bleu Breizh Izel.

Deauville, dans le Calvados

Le vendredi 28 août au matin, deux chevaux ont été mutilés dans un centre équestre de Deauville, dans le Calvados. Les chevaux avaient des entailles au niveau des oreilles et ont été soignés par un vétérinaire. Une enquête a été ouverte par le parquet de Lisieux.

Dans l'Eure

Un cheval a été mutilé, entaillé, dans l'Eure à Beaumont-Le-Roger, dans nuit du 28 au 29 août. Le propriétaire a porté plainte et une enquête a été confiée à la gendarmerie. C'est la première fois qu'une attaque est répertoriée dans le département de l'Eure.

Droiturier, dans l'Allier

Le samedi 29 août au matin, une ponette a été mutilée dans un pré à Droiturier, dans l'Allier. L'animal, qui avait une impressionnante entaille sur le flanc a été sauvée et est en vie.

Istres, dans les Bouches-du-Rhône

Dans la nuit de samedi 29 à dimanche 30 août, un cheval a été mutilé sur la commune d'Istres (Bouches-du-Rhône), avec une entaille de près de huit centimètres sur l'oreille. L'auteur ou les auteurs des faits sont recherchés.

À Miniac-sous-Becherel, en Ille-et-Vilaine

Dans la nuit du 30 au 31 août, un cheval a été mutilé en Bretagne, à Miniac-sous-Becherel, en Ille-et-Vilaine, blessé au flanc, aux lèvres et au sabot. Le procureur de la République de Rennes parle de "sévices graves sur animal". Selon lui, il s'agit manifestement d'actes volontaires.

A Châtillon-sur-Indre, dans l'Indre

Fin août, un cheval a été retrouvé sérieusement blessé dans un champ. L'équidé présentait une "entaille profonde", une blessure grave qui heureusement n'a pas touché d'organes vitaux. L'enquête est menée par la gendarmerie de l'Indre.

Premier cas en Isère

Un cheval a été attaqué dimanche 31 août pour la première fois en Isère, dans une ferme pédagogique de Bonnefamille. L'animal a été légèrement blessé : une entaille de 20 cm sous l'oreille et deux éraflures sur le postérieur. Sa propriétaire a porté plainte.

Dans les Pyrénées-Atlantiques

À la fin du mois d'août, à Urcuit, dans les Pyrénées-Atlantiques, un cheval avait été retrouvé mutilé. La clinique vétérinaire ayant soigné l'équidé avance qu' "un acte de barbarie est à ce jour la principale hypothèse".

En Loire Atlantique, à Couëron et Bourgneuf-en-Retz

Début septembre, la semaine de la rentée, un cheval a subi des lacérations sur ses flancs, à Couëron en Loire-Atlantique. Et, mi-septembre, le week-end du 26-27 septembre, c'est un poulain qui a été retrouvé mort et mutilé à Bourgneuf-en-Retz. Il a également été torturé puisqu'il n'avait plus d'yeux et plus d'oreilles. Sa mère était debout à ses côtés quand le maire de Villeneuve-en-Retz, Jean-Bernard Ferrer est arrivé, prévenu par les gendarmes. "Il n'y a pas de mots pour qualifier des actes pareils [...] C'est une honte".

Un premier cas dans l'Indre début septembre

C'est le premier cas officiellement recensé dans l'Indre. À Châtillon-sur-Indre, un cheval a été retrouvé sérieusement blessé, la première semaine de septembre, dans un champ. L'équidé présentait une "entaille profonde", une blessure grave qui heureusement n'a pas touché d'organes vitaux.

En Gironde, deux cas en trois mois

La Gironde a enregistré son premier cas le 3 septembre, à Villenave-de-Rions, près de Langon. L'animal a survécu à deux coups de couteau. Visé au cou, l'équidé a survécu et le propriétaire a pu le soigner lui-même. Fin novembre, une jument de six ans a été retrouvée morte à Beychac-et-Caillau, à l'est de Bordeaux. Le téton de la jument avait été coupé et ses parties génitales prélevées a expliqué le parquet de Bordeaux. La thèse de mutilations post-mortem est privilégiée.

En Haute-Vienne, à Arnac-La-Poste

Le même jour, le jeudi 3 septembre au matin, un habitant d'Arnac-la-Poste a retrouvé sa jument mutilée aux oreilles, aux yeux et à l'arrière-train dans son champ. L'animal, un hongre barbe-arabe, n'a pas survécu à ces sévices.

Dans la Manche

Dans la nuit du jeudi 3 au vendredi 4 septembre, dans la Manche, deux juments ont été blessées dans un haras de Barenton. L'une présente une grosse plaie à l'épaule, l'autre à la cuisse. Des enquêtes sont en cours au niveau national.

Dans le Nord

À Preux-au-Bois, dans l'Avesnois, trois chevaux été retrouvés blessés en juillet et en août. Ils pourraient avoir été mutilés et seraient les premiers dans le Nord. Une jument a un œil crevé. Un cheval présente une entaille à une patte. Le troisième a eu comme un trou dans le flanc arrière. Des plaintes ont été déposées à la gendarmerie. 

Un premier cas de mutilations sur des vaches près de Rennes

Samedi 5 septembre, ce ne sont pas des chevaux mais des vaches qui ont été retrouvées mutilées en Ille-et-Vilaine. Deux génisses du GAEC de Montbouard, à Sens-de-Bretagne (commune située à une trentaine de kilomètres au nord de Rennes) ont été retrouvées avec des lacérations au niveau de la patte antérieure gauche pour l'une, "une coupure de 40 à 50 centimètres, précise Eric Poussin, et l'autre a été tranchée au niveau du fanon", partie située à la base du cou de l'animal. L'une d'elles, gravement blessée, pourrait ne pas s'en sortir. Les gendarmes privilégient la piste criminelle.

Deux cas dans le Var en moins d'une semaine

Début septembre, Un poney a été mutilé à Carqueiranne dans la nuit de mardi 1er à mercredi 2 septembre. Il présente des marques de lacérations sur les deux postérieurs profondes de plusieurs centimètres. Quelques jours plus tard, c'est un cheval cette fois qui a été attaqué à La Garde. Les faits se seraient produits dans la nuit de dimanche 6 à lundi 7 septembre. La propriétaire de l'animal a découvert les plaies lundi matin : trois entailles de 13 centimètres sur la croupe, entre la hanche et l'anus  

Dans le Cantal

Dimanche 6 septembre, dans le Cantal, à Riom-ès-Montagnes, une jument a été retrouvée morte et particulièrement mutilée samedi soir. Les propriétaires l'ont trouvée dans sa pâture, "éventrée, une oreille en moins et les mamelles coupées", a indiqué le parquet d'Aurillac.

Dans le Tarn-et-Garonne

Ce lundi 7 septembre, une ponette de six ans a été blessée à la croupe à Albias dans le Tarn-Et-Garonne. La veille, dans le même département,  une jument a été blessée à l’œil à Saint-Étienne-de-Tulmont, près de Montauban.

Beaufey, Sarthe

Un cheval a été retrouvé blessé dans son pré à Beaufay, dans la nuit de mardi 8 à mercredi 9 septembre. Les gendarmes sont intervenus sur place et une enquête est ouverte. Le cheval "aurait subi une agression, heureusement sans trop de gravité", précise la commune dans un communiqué.

Fécamp, Seine-Maritime

À Fécamp, en Seine-Maritime, une jument âgée de 20 ans, a été retrouvée ce mercredi 9 septembre au matin avec plusieurs plaies, à la patte et à la vulve.

La Ferrière, en Vendée

Une ponette, c’est-à-dire une femelle de poney, a été découverte morte dans un élevage de La Ferrière, en Vendée. L’autopsie révèle que l’animal est mort par strangulation, indique ce vendredi 11 septembre le parquet de La Roche-sur-Yon. Pour le parquet, rien n'indique pour l'instant que ce décès est en rapport avec les nombreux cas d'équidés tués ou mutilés un peu partout en France. Une enquête a été ouverte pour suspicion "d'acte de cruauté envers animal".

Un premier cas confirmé dans la Loire

Un cheval avec une large plaie au flanc, les viscères exposées : c'est le triste spectacle qu'a trouvé ce vendredi 11 septembre au matin une propriétaire de chevaux sur la commune de Grézolles, dans le Roannais (Loire). L'attaque s'est manifestement produite dans la nuit de jeudi à vendredi, à proximité de l'autoroute.
L'origine humaine est confirmée par les gendarmes. Une enquête a été ouverte par le parquet de Roanne pour "sévices et actes de cruauté sur animaux".

Dans le Nord, à nouveau

Le 12 septembre, une jument a été retrouvée blessée, dans sa pâture, avec une plaie profonde d'une vingtaine de centimètres au niveau de la vulve à Noordpeene, dans le Nord. Le grillage de l'enclos où l'animal se trouvait a été retrouvé affaissé.

En Savoie, des agresseurs mis en fuite

Le 18 septembre, deux chevaux ont été blessés dans un pré, près de Domessin, en Savoie. Leur propriétaire a mis en fuite le ou les agresseurs, mais ceux-ci ont eu le temps de s'attaquer aux chevaux. Les bêtes étaient sanguinolentes, avec des éclats de métal dans les entailles. Il pourrait s'agir de blessures causées par une barre de fer ou par un pied de biche.

Une enquête ouverte dans le Tarn

Le 20 septembre, une ponette a été retrouvée morte sur les hauteurs de Loupiac, dans le Tarn, sans doute tuée par balle. La peur d'agressions envers les équidés dans le Tarn resurgit. Mais pour l'instant, aucun indice ne prouve que l'agression mortelle qu'a subie la vieille ponette a un quelconque lien avec la série de mutilations qui vise les équidés depuis fin juin en France. 

Dans l'Aveyron

Le 21 septembre, à Aubin près de Decazeville, dans l'Aveyron, une ponette de sept ans a été retrouvée morte dans son champ. La ponette a été tuée après "plusieurs coups intentionnels". La piste criminelle est privilégiée.

La longue agonie d'une jument dans le Sud-Sarthe

Le 21 septembre, une jument est morte à Beaumont-Pied-Bœuf, dans le Sud-Sarthe, des suites de blessures reçues. Elle semble avoir été intoxiquée et carbonisée. Malgré l'intervention d'un vétérinaire, l'animal "a agonisé toute la nuit avant de mourir vers 4 heures du matin" ont déclaré ses propriétaires. Les images de l'animal blessé, gisant au sol, diffusées sur les réseaux sociaux, ont provoqué de nombreuses réactions indignées.

Un veau tué et dépecé en Mayenne

Dans la nuit de samedi 19 à dimanche 20 septembre, un veau a été mutilé, tué et dépecé dans un champ à La Chapelle-Rainsouin, près d'Evron, en Mayenne. L'animal a été tué d'un coup de couteau en plein cœur.

Dans les Landes

Les gendarmes des Landes enquêtent depuis le début du mois de septembre sur deux mutilations de chevaux dans le sud des Landes, mais d'autres agressions ont été signalées dans le département à la fin de l'été. À Saubrigues, le 7 septembre, un cheval a reçu un coup de couteau à l'épaule alors qu'il se trouvait en pâturage. La veille, à quelques kilomètres de là, à Saint-André-de-Seignanx, un cheval a été retrouvé avec la crinière coupée nette. Pour les gendarmes, il s'agit forcément d'un acte volontaire, la crinière a été coupée lors d'une intervention humaine.

Au Pays basque

À Cambo-les-Bains, une jument a été retrouvée vivante, victime de plusieurs coups de couteau le vendredi 25 septembre. Le couteau a été retrouvé sur place. A la fin du mois d'août, à Urcuit, un cheval avait également été retrouvé mutilé.

Dans les Bouches-du-Rhône

Un cheval a été mutilé et tué dans la nuit de vendredi à samedi 26 septembre, dans une pension pour chevaux à Maillane, dans les Bouches-du-Rhône. Il présente des mutilations aux oreilles, à un œil, et aux parties génitales.

Dans le Puy-de-Dôme

Deux ânes ont été découverts morts et mutilés par leurs propriétaires dimanche 1er octobre à Chambon-sur-Dolore dans le Puy-de-Dôme. L'hypothèse d'une agression volontaire est privilégiée par les enquêteurs.

Dans le Vaucluse... une enquête, mais une mort naturelle

Le 9 octobre, les gendarmes de Vaucluse ouvrent une nouvelle enquête après la découverte d'une jument décédée. Âgée de 29 ans, elle a été retrouvée dans son enclos de Lagarde-d'Apt. La jument présentait des traces de mutilations, mais, après autopsie, les enquêteurs ont conclu à une mort naturelle. 

Dans l'Allier, encore

Ce n'est pas une première dans l'Allier, hélas. Une jument a été retrouvée morte, samedi 31 octobre, à Châtillon, l'oreille gauche découpée. Une enquête a été ouverte pour "sévices et actes de cruauté envers un animal".

Dans l'Yonne, à nouveau

Samedi 14 novembre, une jument d'un centre équestre de Rosoy dans l'Yonne a été retrouvée blessée à la tête et aux parties génitales. Le parquet de Sens saisi de cette affaire estime que la piste criminelle est sérieusement envisagée.

Dans l'Hérault, en novembre

Mercredi 18 novembre, à Vacquières, dans l'Hérault, un cheval est mort après avoir subi d'atroces mutilations : émasculation et œil arraché. La brigade de recherche de la gendarmerie est chargée de l'enquête.

Dans le Tarn

Jeudi 19 novembre, un cheval mutilé a été retrouvé mort dans le Tarn, dans un pré, à Busque, à quelques kilomètres de Graulhet, victime de graves mutilations. Le parquet de Castres a ouvert une enquête.

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