“Ça me gêne mais je trouve ça gentil” : Albert Dupontel revient sur son absence aux César et le triomphe d'Adieu les cons

Alors que son film Adieu les cons ressortira au cinéma le 19 mai prochain, Albert Dupontel est revenu dans C à vous sur son absence à la cérémonie des César.
“Ça me gêne mais je trouve ça gentil”  Albert Dupontel revient sur son absence aux Csar et le triomphe d'Adieu les cons
Capture d'écran Twitter (C à vous)

Comme de nombreux cinéastes, Albert Dupontel se demande si son dernier long-métrage, Adieu les cons, sorti en octobre dernier au cinéma quelques jours avant le confinement, trouvera à nouveau son public à la réouverture des salles le 19 mai prochain. La concurrence risque d'être rude puisque 6 mois ont passé et beaucoup de films s'apprêtent à débarquer sur les écrans. Après avoir réuni plus de 600.000 spectateurs en une semaine, le film avec Virginie Efira et Nicolas Marié avait triomphé à la 46ème Cérémonie des César en mars dernier, empochant pas moins de 7 récompenses dont celle du Meilleur film et de la meilleure réalisation pour Albert Dupontel. Comme à son habitude, le réalisateur, déjà récompensé en 2018 pour Au revoir là haut, ne s'était pas rendu à la cérémonie. Farouchement opposé au principe des récompenses, l'artiste de 57 ans était l'invité de l'émission C à vous ce mardi 11 mai et a une nouvelle fois soutenu son désintérêt pour les César.

“Je trouve ça gentil, vraiment gentil, j'étais hyper content pour Nicolas [Marié, ndlr]. Après, je le redis sans forfaiture, je suis toujours sceptique d'être désigné de ‘meilleur’ en terme de goût. Le goût c'est un truc très intime, c'est comme sa religion ou sa sexualité, ça ne regarde que vous. Donc le meilleur film c'est celui que vous aimez, le meilleur vin, même si c'est une piquette de village, c'est celui-là. Il faut respecter ça. Dès l'école, ce goût est pris en otage par des préceptes et des valeurs que je conteste de façon très bénigne via des films. Je suis gêné par rapport à ça et dans ma perplexité, dans le doute, je m'abstiens. Je n'y vais pas parce que ça ne serait pas très sincère mais en même temps je trouve ça très gentil. C'est un paradoxe : se rouler dans la soupe et cracher dedans, il y a une nuance, je suis au bord de l'assiette.”, a-t-il déclaré. 

Albert Dupontel a également tenu à rendre hommage à Patrick Sébastien, qui l'a félicité au soir des César. “Patrick c'est celui qui m'a sorti de ma chambre de bonne, il y a 30 ans. Je vois que le téléphone sonne, j'habite dans 10 mètres carrés… On me dit ‘est-ce que c’est vous qui faites des sketchs ?', je réponds ‘C’est dangereux comme question, ça dépend pourquoi ?'. Ils étaient tombés sur une cassette que j'avais même pas envoyé, qui avait circulé, et Patrick trouvait ça très drôle, plus que moi. J'y suis allé, ils payaient 1000 euros, avec ça je tenais 6 mois à l'époque !”, s'est-il remémoré. 

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