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Plantes

Pourpier vivace : plantation, culture et entretien

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9 min de lecture

Modifié le 22/05/2023

Le tapis coloré qu’il compose apporte de la gaieté et un brin d’exotisme au paysage. Sa longue floraison, son absence d’entretien, sa faible demande en eau en font une plante d’extérieur aussi belle que pratique. Le pourpier vivace est un incontournable des jardins secs, des ambiances littorales et des potées de soleil. Présentation du Delosperma et conseils de culture de cette vivace facile à vivre…



Notre sélection de pourpiers vivaces

Présentation du genre Delosperma et de ses variétés

On pourrait penser que les appellations latines des végétaux ne sont pas à retenir, que les classifications botaniques sont anecdotiques et qu’il n’est pas si important que cela de bien nommer les plantes. Et pourtant ! Connaître exactement les noms des végétaux que l’on choisit nous permettra de comprendre leurs modes de fonctionnement et de leur apporter exactement ce dont ils ont besoin. Commençons donc pas faire les présentations avec notre vedette du jour, le pourpier vivace et sa famille.


Petites précisions sur les appellations


Quand on parle de pourpier, il arrive que nous fassions référence aux ficoïdes. En réalité, l’un et l’autre ne sont pas synonymes.

Dans la grande famille botanique des Aizoacées, le terme ‘ficoïde’ désigne un peu plus d’une demi-douzaine de genres botaniques. Nous ne parlerons pas ici, par exemple, du genre Aptenia et de ses ficoïdes à feuilles cordiformes (en forme de cœur) ou du genre Carpobrotus et de ses célèbres “griffes de sorcières”, nous parlerons uniquement du genre Delosperma et de ses espèces de pourpiers vivaces les plus célèbres.

Et là encore, nous apporterons une précision : il s’agit bien de plantes vivaces – c’est-à-dire qui restent en place et vivent plus de deux années au moins – et non de plantes annuelles comme l’autre grande espèce de pourpiers d’ornement, Portulaca, et sa variété la plus connue le pourpier à grandes fleurs multicolores (Portulaca grandiflora) !


Le genre Delosperma


Il compte quelques 150 espèces, toutes originaires d’Afrique et dont certaines sont parvenues jusqu’à nous pour le bonheur des jardinières et jardiniers amoureux de plantes grasses et de tapis succulents et colorés.

L’espèce la plus courante est le pourpier de Cooper (Delosperma cooperi), vivace rampante à la croissance assez rapide qui couvrira muret, rocaille et talus sec de ses petites feuilles cylindriques, succulentes à souhait, vert plus ou moins tendre aux reflets bleutés ou argentés.

Dès les premiers jours de l’été jusqu’au cœur de l’automne, le tapis charnu se couvrira de fleurs. Une floraison spectaculaire, qui culminera à 10 cm du sol pas plus, dans des tonalités diverses mais toujours éclatantes, le plus souvent des variations autour du rose.



D’autres variétés, plus récentes, apparaissent peu à peu dans nos jardins. Leurs fleurs, toujours très découpées et rappelant un peu les marguerites, sont parfois légèrement plus grandes et un peu plus hautes (15 cm). Elles proposent surtout un nuancier de couleurs plus large.

Vous trouverez ainsi des pourpiers vivaces ‘Wheels of Wonder’ unis blancs ou jaunes, ou bicolores – fuchsia, mauve ou orange à cœur jaune, des Delosperma floribindum presque bleus ou sutherlandii, rose vif à cœur jaune.

Également disponibles mais cultivées de préférence en pot et remisées hors gel l’hiver, des variétés de pourpiers vivaces comme Delosperma crassuloïdes, blanche à cœur rouge carmin et echinatum, blanche à cœur jaune. Ces dernières seront donc gélives et non semi-rustiques comme leurs cousines qui résistent, elles, sur une courte période, jusqu’à -7°C voire -10°C.


Comment semer ou planter les pourpiers vivaces ?

Vivace de climat doux, d’ambiance méditerranéenne et de littoral atlantique, le pourpier vivace s’installera en pleine terre là où les gelées ne sont pas trop sévères et habillera de fabuleuses potées à remiser en intérieur aux périodes les plus froides partout ailleurs. Petit guide pour un semis ou une plantation réussie.


Le semis


Vous avez choisi de semer plutôt que de planter. Vous pouvez procéder de deux manières distinctes pour semer vos graines de fleurs vivaces.

Semis en mars, en terrine, au chaud. Dans un local lumineux, tempéré (18°C à 21°C), semez à la volée dans un contenant plutôt plat – terrine, barquette, caissette – rempli de terreau maintenu légèrement humide jusqu’au repiquage. Les graines, que vous aurez pris soin de déposer sans les recouvrir, lèveront sous 10 à 20 jours. Repiquez les plantules bien formées en godet individuel dans un premier temps. La transplantation en place se réalise après les dernières gelées printanières que ce soit en pot, bac ou jardinière placés à l’extérieur ou en pleine terre, en laissant un espace de 25 cm en tous sens entre les plants.

Semis en mai, en pleine terre. Assurez-vous que les dernières gelées soient passées. Dans une terre de jardin que vous aurez allégée avec du sable, semez à la volée et recouvrez vos graines d’une fine couche de terreau. Tassez légèrement. Arrosez en pluie fine.

À la levée, éclaircissez de manière à laisser, là encore, environ 25 cm de distance entre les plants.


La plantation


Vous avez choisi d’acheter des plants de pourpiers vivaces dans votre jardinerie préférée. Selon le climat local, vous pourrez les planter en pleine terre ou en contenant. Au final, votre succulente se plaira en plein soleil, en sol sec, sablonneux voire caillouteux, dans une terre légère et très bien drainée. Ses ennemis : le froid prolongé, les pluies givrantes et les eaux stagnantes.

En pleine terre. La terre de plantation doit donc être légère, amendez avec du sable en plus ou moins grande quantité selon la lourdeur du sol. Creusez un trou trois fois plus grand que la motte. Faites tremper le godet au préalable, laissez égoutter puis dépotez et placez la motte au centre du trou. Rebouchez. Tassez. Arrosez régulièrement jusqu’à ce que le plant manifeste des signes d’installation et de reprise.

En contenant. Là encore, le substrat de culture devra être léger, optez pour un terreau mélangé à de la terre de jardin et du sable grossier ou du petit gravier. Choisissez un contenant d’au moins 30 cm de diamètre et de faible profondeur, percé impérativement, et installez une couche drainante, des billes d’argile par exemple, au fond.

Pour une meilleure aération de la motte, préférez des matières poreuses, une terre cuite par exemple qui sera, en plus, du meilleur effet avec ce type de feuillage charnue et de floraison colorée.


Comment entretenir votre Delosperma ?

Qu’il soit en pleine terre ou en contenant, l’entretien de votre pourpier vivace demandera quelques gestes, peu nombreux mais essentiels pour une culture réussie.


Le désherbage


Que vous ayez installé votre Delosperma sur un sol bien dégagé ou dans une rocaille, il sera essentiel de procéder à un désherbage manuel régulier jusqu’à ce que les plants prennent possession de l’espace. La concurrence avec d’autres végétaux ralentirait grandement sa progression. Par contre, une fois, bien installée, votre plante grasse se densifiera assez rapidement jusqu’à former un véritable tapis végétal ne laissant pousser aucune adventice.


L’arrosage

Il est régulier jusqu’à la reprise de la plante. En pleine terre, il n’est plus nécessaire dès que celle-ci est installée. En pot, maintenez un arrosage par temps sec ; vous pouvez en profiter pour faire un apport d’engrais liquide en tout début de printemps pour encourager la floraison. Ce sera le seul soin à éventuellement apporter car les pourpiers vivaces ne sont ni gourmands ni sensibles aux maladies.


Nettoyage et taille


Tout au long de la floraison, enlevez les fleurs fanées pour favoriser la survenue de nouvelles fleurs. En fin de floraison, en automne, supprimez fleurs et feuilles mortes, et tout autre déchet vert qui pourrait encourager son pourrissement. Au printemps, supprimez les parties qui ont été abîmées par l’humidité hivernale. Parfois envahissant, le pourpier vivace pousse et repousse sans connaître de limites. Si vous souhaitez freiner son étalement, rabattez en tout début de printemps avec un sécateur propre et bien aiguisé.


Rempotage et hivernage

Par choix esthétique ou pour des raisons climatiques, vous avez choisi de cultiver votre succulente en pot. Prévoyez un rempotage tous les 3 ans. Si vous souhaitez garder une touffe intacte, contentez-vous de replanter dans un contenant plus grand. Il est plutôt recommandé de profiter de l’occasion pour régénérer la touffe. Divisez la souche et replantez les diverses parties dans de nouveaux contenants. Procédez de préférence au printemps ou en automne, hors gel et fortes chaleurs.

Pour garder votre pourpier intact à travers l’hiver, vous devrez hiverner vos pots. En-deçà de -8°C pour le pourpier de Cooper et quelques autres variétés, et dès les premières gelées pour des variétés plus frileuses encore, remisez-les dans un local lumineux, hors gel, une serre ou une véranda par exemple. N’arrosez pas pendant cette période.


Multiplication


Nous l’avons vu, le rempotage pourra être l’occasion de diviser la souche et ainsi de multiplier les plants tout en régénérant la touffe. Il est également possible de multiplier par bouturage. En été, prélevez une tige avec racines. Après l’avoir laissez sécher une ou deux journées, plantez dans des pots de petites dimensions remplis d’un mélange de terre et de sable et amendé d’une pincée de compost. Faites un apport de sable en surface et tassez. Arrosez vos boutures dès que la surface est sèche. Remisez hors gel, sous châssis. Repiquez en place après les dernières gelées printanières.


Quelles associations au jardin ?

Par sa nature méditerranéenne et son port tapissant, le pourpier vivace trouvera sa place dans un jardin sec, dans une rocaille fleurie, sur un talus difficile d’accès et plombé par le soleil. Quelques plantes compagnes bien choisies viendront composer des tableaux tour à tour sauvages, exotiques, côtiers et toujours très colorés…



En ces temps de sécheresse à répétition, le pourpier vivace est une aubaine.

Plante xérophyte par excellence, elle composera aux côtés de végétaux ayant aussi peu besoin d’eau qu’elle des tableaux aussi chaleureux qu’écologiquement intéressants.

Dans une mise en scène de succulentes, les ficoïdes rejoindront Aeonium, Crassula, Sedum et autres Aloes. Quelques plantes aromatiques tout aussi résistantes apporteront leurs parfums au tableau : optez pour le romarin, la sarriette, le thym ou la sauge qui viendront aussi bien agrémenter les massifs que les potées.

Optez pour plus couleur encore avec des plantes fleuries nécessitant peu d’arrosage : les grandes hampes florales des bergénias, l’inimitable lavande ou encore le jaune soleil d’un cinéraire maritime. Envie de plus d’inspirations encore ? Retrouvez notre sélection de 26 plantes qui supportent le manque d’eau.



Installez vos pourpiers vivaces dans un jardin sec d’inspiration méditerranéenne. Vous pourrez les accompagner des plantes citées précédemment mais également d’arbres et arbustes emblématiques. Ils apporteront une touche colorée et joyeuse à un arrangement arbustif de conifères typiques comme le pin parasol par exemple ou de palmiers. Ils habilleront à merveille une butte surplombée par un vieil olivier. Pour aller plus loin : comment créer un jardin sec.

En jardinière, vasque ou grand bac, les diverses variétés de Delosperma permettront des compositions éclatantes et joyeuses. Associez-les à des conifères nains qui se marieront à merveille avec leurs silhouettes persistantes, tantôt parfaitement taillées, tantôt délicieusement indisciplinées. Habillez le pied d’une plantureuse agave ou d’un cycas qui nécessitera lui aussi un hivernage. Donnez de la verticalité à un bac de plein soleil avec une sélection en coloris bien coordonnés d’agapanthes. Apportez de la légèreté avec des graminées plumeuses à souhait, des herbes aux écouvillons par exemple.