Anne Fraisse, directrice générale d'Urbain des bois, spécialisé dans l'immobilier bas carbone : "Des projets qui se concrétisent"

Dans le cadre du festival Toulouse Innovante et Durable, jusqu’au 28 novembre prochain, de nombreux événements attendent les Toulousains dans divers lieux de la Ville rose.
Sur les allées Jules-Guesde, outre les stands de présentation de start-up innovantes, et les animations quotidiennes, les habitants sont invités à assister à une série de conférences données par la Dépêche du Midi. Le chapiteau se situe tout au bout du Village d’innovations.
Ce mardi après-midi, la thématique des conférences portait sur « le vivre-ensemble ». Une table ronde a notamment réuni Urbain des bois, Seuil architecture, Habitat et Humanisme, et SA Patrimoine.
L’occasion de faire un bilan non exhaustif avec Anne Fraisse, directrice générale d’Urbain des bois, filiale du promoteur immobilier Icade, lancée au printemps dernier. Spécialisée dans les projets immobiliers à la fois participatifs et bas carbone, et la personnalisation du logement, la société s’attache à réduire l’empreinte environnementale de ses constructions.

« Notre rôle est de proposer des solutions »

« Six mois après le lancement, au niveau national, nous avons des projets qui se concrétisent, et notamment un projet de coworking de 4 000 mètres carrés, et d’autres qui portent sur des quartiers écologiques. À Toulouse, pour le moment, nous répondons à des appels à projet. Six mois est un temps trop court pour que des choses aient été réalisées », souligne l’ancienne directrice adjointe d’Europolia. Les difficultés rencontrées par Urbains des Bois concernent notamment des aspects réglementaires.

« En France, les process ne sont pas écrits pour les matériaux biosourcés ou en bois, mais pour le béton. Notre rôle est de proposer des solutions. » Pour le moment, le bois ne concerne que 6 % de la construction en France. « Les coûts de production avec ce matériau sont plus élevés. Dans la mesure où nous souhaitons massifier ce type de constructions, la question du coût va se poser, d’où l’accompagnement des pouvoirs publics. La transition écologique bas carbone ne doit pas se faire au détriment de la capacité à se loger.»