À l’Hôtel-Dieu de Toulouse, la dernière pile du Pont Vieux restaurée

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  • La pile du Pont Vieux, un ouvrage qui a été supplanté au XVIIe siècle par le Pont Neuf, est entourée d’échafaudages depuis quelques jours.
    La pile du Pont Vieux, un ouvrage qui a été supplanté au XVIIe siècle par le Pont Neuf, est entourée d’échafaudages depuis quelques jours. DDM - LAURENT DARD
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l'essentiel Au pied de l’Hôtel-Dieu, la seule pile restante du pont de la Daurade, ou Pont Vieux, qui a enjambé la Garonne à Toulouse pendant 500 ans, fait l’objet d’une restauration par le CHU.

Du pont couvert et fortifié, plusieurs fois emporté par la Garonne, qui a relié les deux rives de Toulouse entre le XIIe et le XVIIe siècle, il ne reste qu’une seule pile, celle qui est quasiment accolée à la façade de l’Hôtel-Dieu. C’est ce vestige du pont de la Daurade ou Pont Vieux, doublement classé comme l’Hôtel-Dieu – aux Monuments historiques et au Patrimoine mondial de l’Unesco au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle – qui fait l’objet d’une restauration entreprise par le CHU, propriétaire des lieux, depuis ce mois de novembre jusqu’en mars.

« La pile du pont était en très mauvais état. Et son accès était dangereux », souligne Anne Ferrer, directrice générale adjointe du CHU. Car la pile est accessible via le bâtiment principal de l’Hôtel-Dieu où la grande verrière à l’italienne de l’escalier fait également l’objet d’une restauration. Et des cérémonies s’y déroulaient parfois. 

Martinets pâles

Depuis quelques jours, cet édifice est entouré d’échafaudages qui reposent sur des plateformes flottantes. L’idée d’installer des batardeaux a été écartée après l’inspection des fondations, en pierre de taille, qui ont été jugées suffisamment solides. En dehors de cette partie immergée, beaucoup de choses sont à reprendre : la plateforme, le parvis, les briques… Des fouilles archéologiques sont programmées, notamment de l’intérieur de la pile. Ce pont, dont le comte Alphonse Jourdain a autorisé la construction en 1141 et qui a ouvert en 1180, avant d’être supplanté des années plus tard par le Pont Neuf en 1632, livrera peut-être quelques secrets.

Le lancement du chantier a nécessité une phase importante de préparation car la période des travaux ne sera pas extensible. Elle est conditionnée par la présence d’une colonie de martinets pâles, une espèce rare d’oiseaux qui nichent dans les anfractuosités du mur de briques.

Hôtel-Dieu, La Grave… le CHU veille sur ses vieux murs d’autant plus qu’ils dessinent l’image de Toulouse. Pour cela, l’hôpital s’appuie sur l’institut Saint-Jacques, le site du fonds de dotation des hôpitaux de Toulouse. Les laboratoires Pierre-Fabre ont ainsi participé à hauteur de 470 000 € au budget de rénovation de la pile chiffré à 1,170 M€. Mais tout un chacun peut aussi apporter sa contribution à l’entretien de ce patrimoine historique.

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