Wall Street hésite face aux remous sur les taxes à l'importation
La Bourse de New York a été ébranlée pendant la majeure partie de la séance par la démission du conseiller économique de la Maison Blanche Gary Cohn. Elle s'est redressée en fin de journée, alors que s'apaisaient les craintes d'une guerre commerciale généralisée.
Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a perdu 0,33% à 24'801,36 points tandis que le Nasdaq, à forte coloration technologique, a gagné 0,33% à 7396,65 points. L'indice élargi S&P 500 a lâché 0,05% à 2726,80 points.
L'annonce du départ de M. Cohn après la décision très controversée du président américain de taxer les importations d'acier et d'aluminium a secoué la Bourse de New York. Cet ancien banquier libéral, en plus d'avoir ravi le milieu des affaires en poussant fortement pour la réforme des impôts et la dérégulation du secteur financier, était considéré par Wall Street comme un rempart face aux velléités protectionnistes de Donald Trump.
Les indices de Wall Street ont repris de la vigueur quand la Maison Blanche a évoqué de possibles dérogations pour le Mexique et le Canada. "On se demande si tout cela ne relevait pas juste de l'affichage pour négocier de meilleurs traités commerciaux", a relevé Art Hogan de Wunderlich Securities. Le marché "adopte une position neutre à modérément négative en attendant d'avoir plus d'informations", a-t-il avancé.
Le marché obligataire se détendait un peu. Le taux d'emprunt à 10 ans des Etats-Unis reculait à 2,883% contre 2,886% mardi soir, et celui à 30 ans à 3,149% contre 3,153% à la précédente clôture.
ats, afp