Littérature

Maurice G. Dantec, ce drôle de paroissien

Il se disait royaliste, catholique futuriste et chrétien sioniste. L’auteur de la Sirène rouge est mort samedi 25 juin à Montréal à l’âge de 57 ans.
Sébastien Lapaque
Publié le 04/07/2016 à 12h11, mis à jour le 04/07/2016 à 12h23 • Lecture 3 min.
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Dans la bibliographie sélective placée en tête des Racines du mal, son deuxième roman paru à la Série Noire en 1995, Maurice G. Dantec mêlait en désordre la Généalogie de la morale de Nietzsche, le Coran, l’évangile de saint Jean, le Livre des Merveilles, l’œuvre de Gilles Deleuze et celle de Jean Baudrillard… À la fin de sa vie, l’écrivain qui avait eu le don d’orchestrer la rencontre du roman noir et de la littérature d’anticipation avait fait le ménage dans ses rayonnages. Mais sa forte et brûlante cervelle gardait quelque chose d’une bibliothèque effondrée.

Il lisait en désordre, au hasard et souvent, sans se soucier des oukases lancés par les agents de la circulation idéologique. Exilé à Montréal depuis 1998, il vivait trop loin de Paris pour s’en effrayer. Dans le Théâtre des opérat

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