Christophe Maé fait le point sur la vie, entre tendresse et mélancolie

Par Emmanuelle Dupeux

Trois ans après « L’Attrape-rêve », Christophe Maé nous revient avec « La Vie d’artiste », un nouvel album aux messages universels qui devrait, comme les précédents, séduire un large public.

Dans La Vie d’artiste, le chanteur à la voix écorchée si caractéristique, égraine douze titres simples et sincères sur la vie, écrits en collaboration avec Paul École, son complice depuis le précédent disque. Chacun pourra se reconnaître dans ces textes parfois doux-amers, mais aussi optimistes et tendres.

Son premier single, Les Gens, donne le ton. Une «chanson d’amour » qui rend hommage à tous les visages qu’on croise dans la rue. Bien que poids lourd de la variété française, abonné aux disques de diamant, Christophe Maé n’a pas oublié la France modeste. « On ne peut qu’être solidaire des gens qui souffrent. Elle parle aussi de ça, cette chanson. Je sais d’où je viens, je suis fils de commerçants-artisans et marié à une fille d’ouvriers. À 18 ans, je suis parti de chez moi, je faisais la manche dans la rue. »

Le chanteur originaire de Carpentras a aussi passé des tas de castings, sans réponses. C’est le sujet, fort, d’un autre titre, sur la difficulté du métier. Il le « mûrissait depuis une vingtaine d'années ».

J’aime continuer à faire de la variété française nourrie de musiques du monde...

Il est aussi question d’enfance, de fins de vacances et d’attachement aux racines... Et bien sûr de cette fameuse Vie d’artiste, qui est aussi celle de chacun d’entre nous, qui oblige à jouer des rôles et porter des masques. « C’est pas la fête chaque jour mais chaque jour se fête », conseille le troubadour dans Bouquet de roses. Christophe Maé tient à être passeur d’espoir.

On retrouve d’ailleurs dans son nouvel opus l’énergie et le côté ensoleillé qui sont une de ses marques de fabrique. « J’aime continuer à faire de la variété française nourrie de musiques du monde... », reconnaît ce fan de Cabrel et de Brel.

Enregistré en live dans un studio du sud, avec « plein de potes musiciens », La Vie d’artiste mêle avec bonheur ambiances afro-caribéennes et cubaines, polyphonies corses, violons tziganes, chanson française. À noter aussi une très jolie collaboration de l’artiste camerounais Richard Bona.