Opération recherche de bois submergé à Rapide-Blanc

ENVIRONNEMENT.  Au milieu des années 90, le terme «dépitounage», était très en vogue, même s’il ne figurait dans aucun dictionnaire. Il fallait en effet débarrasser la rivière de tout le bois, la «pitoune» qui, depuis toujours, flottait de la haute à la basse Mauricie. La rivière avait, jusqu’alors, constitué le moyen de transport idéal pour acheminer le bois destiné aux usines «d’en bas».

Dans le cadre des travaux de réhabilitation de la centrale Rapide-Blanc, on récupère, cette semaine, du bois qui y demeure submergé depuis de nombreuses années, en amont de deux de ses groupes turbines-alternateur.

«Le retrait en profondeur du bois submergé est justifié par l’installation de batardeaux en amont qui vise à assurer la sécurité des équipes qui travailleront sur les vannes des prises d’eau», explique Élisabeth Gladu, conseillère aux relations avec le milieu chez Hydro-Québec.

Ainsi, on apprend que les travaux permettront de retirer le bois jusqu’à 3 mètres sous les seuils des prises d’eau. Le grappin de la crue descend jusqu’à 30 mètres en amont de la centrale.

Hydro-Québec pense enlever 540 m3 de bois de la rivière avec cette première opération. Avec ce qu’on retirera devant les autres groupes de turbines-alternateur, on pense aller chercher plus de 1500 m3 de bois dans les eaux dans ce secteur. «L’amoncellement de bois submergé et le débris forestier accumulé nuisent aux prises d’eau qui alimentent les groupes turbines-alternateurs», ajoute la porte-parole d’Hydro-Québec.

Supervisés par Hydro-Québec, les travaux sont effectués par Construction Meskano et Grue Guay, au coût de plus de 130 000$.

Valoriser le bois

Différents intervenants utilisant des matières issues de la foresterie ont été approchés dans le but de valoriser le bois recueilli.

Faute d’avoir trouvé un preneur pour cette année, Hydro-Québec est en contact avec un organisme d’économie circulaire afin de trouver une seconde vie à cette ressource.

Toutefois, si une entreprise souhaite valoriser le bois, elle peut contacter Hydro-Québec.

Pour cette année, le bois retiré de la rivière cette année sera entreposé dans une carrière près de la route menant à Rapide-Blanc sous la responsabilité de l’entrepreneur Meskano.

Photos : courtoisie, Hydro-Québec 

Hydro-Québec ajoute que tant qu’il n’est pas récupéré, il est difficile d’évaluer quelle proportion du bois provient du flottage ou d’arbres déracinés en rive. C’est avec une bathymétrie en amont des groupes qu’on évalue la quantité de bois accumulé en amont des centrales.