S’il existe une multitude de crèches à découvrir, toutes contiennent les « indispensables » : Marie et Joseph, l’enfant Jésus (souvent placé dans la nuit du 24 au 25 décembre), l’âne et le bœuf, les bergers, l’ange Gabriel, puis les Rois mages. Dans le département, ces crèches remarquables méritent le détour.
À Chartres
Cathédrale de Chartres
C’est sans aucun doute l’incontournable en pays chartrain. Située à l’entrée de l’édifice, au niveau de la tour Sud, sous le jubé du XVIIIe siècle, et mise en valeur par la lumière émanant des rangées scintillantes de bougies, la crèche de la cathédrale est immortalisée par tous les passants qui l’admirent. De grande taille, entourée de verdure, elle est dominée par l’ange Gabriel, sur le toit de l’étable.
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D’après le père Emmanuel Blondeau, recteur de la cathédrale de Chartres, cette crèche est exposée depuis plus de 15 ans. Il souligne :
« C’est important de se projeter par l’imagination, d’avoir des représentations. L’enjeu est à chaque fois de mettre les fidèles devant ce mystère et de se laisser toucher par la scène, par l’espoir, lié à cette naissance. C’est un signe de paix au cœur de vie, et face à toutes les crises que l’on peut traverser. »
Emmanuel Blondeau (recteur de la cathédrale)
À Nogent-le-Rotrou
Notre-Dame de Nogent-le-Rotrou
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La traditionnelle route des crèches de la paroisse Saint-Lubin-du-Perche, qui faisait étape dans 21 églises du Perche nogentais, n’aura pas lieu, non plus, cette année, en raison de la crise sanitaire et de la disponibilité des bénévoles.
Mais la paroisse a lancé un challenge de photos de crèches, jusqu’au 1er janvier. Les particuliers sont invités à envoyer les photos de leur réalisation (*), qui seront ensuite exposées dans l’église Notre-Dame de Nogent-le-Rotrou durant tout le mois de janvier.
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Cette église abrite également une crèche remarquable, très ancienne, sans décors, mais avec des personnages en terre cuite polychromes exceptionnellement bien conservés. Cette crèche historique fut offerte en 1604 par Charles de Bourbon, comte de Soissons, à l’occasion de la naissance, au château Saint-Jean, de son fils Louis. Elle fut, à l’origine, présentée dans l’église Notre-Dame-des-Marais détruite en 1798, puis accueillie en l’ancienne chapelle de l’Aumône (Hôtel-Dieu), devenue en 1801 l’église Notre-Dame, rue Gouverneur.
À Dreux
Crèche de Dreux
Face au Covid-19, les crèches vivantes se sont réduites comme peau de chagrin cette année. Mais celle de l’église Saint-Pierre de Dreux, installée à l’extérieur, a tenu bon. Moutons, lapins et poules se sont installés samedi dernier, à l’occasion des Flambards mais un seul jour au lieu des deux d’ordinaire. Adolphe Idumba Nyangilolo, nouveau curé de Dreux, espère que l’an prochain, la crèche vivante pourra être mise en place durant tout un week-end.
Quelle est l’origine des crèches ? Selon la légende, l’origine des crèches remonterait au XIIe siècle. Le religieux François d’Assise voulu reproduire la naissance de Jésus en 1223, dans une grotte à Greccio, en Italie. La tradition se popularise dans les foyers français pendant la Révolution française, les crèches publiques devenant interdites.
À Maintenon
Depuis le 6 décembre, tous les personnages de la Nativité, installés dans la crèche de l’église de Maintenon, attendent la venue de l’enfant Jésus. Il devrait arriver lors de la messe, dite de minuit, qui aura lieu en réalité à 22 heures, le 24 au soir. C’est à une équipe de bonnes volontés qu’échoit chaque année la décoration de Noël de l’église, comme d’ailleurs le fleurissement de l’église en toutes occasions.
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À Janville
Il s’agit là d’une collection particulièrement insolite, exposée au sein de la librairie Une page à écrire, à Janville, celle de l’abbé Jean-Pierre Cornic. Il expose ainsi une vingtaine de crèches miniatures, issues du monde entier.
Deux mini-crèches parmi la vingtaine que compte la collection de l’abbé Cornic, à Janville,
Celles de Madagascar proviennent d’une association pour aider les personnes en difficultés. « J’ai ramené les crèches en bois d’olivier d’un pèlerinage à Jérusalem en 1996, explique-t-il. Des amis m’en ont offert d’Amérique du Sud, et j’ai également pu acheter des crèches mexicaines avec l’aide d’une connaissance qui s’y rend régulièrement. » Au total, une très belle collection au cœur de la Beauce qui rappelle l’universalité de la fête de Noël.
(*) Adresse pour l’envoi des photos : paroisse [email protected].
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