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Nicolas Lebel

Nicolas Lebel
Nicolas Lebel est astro-chirurgien sur Bételgeuse et opère les étoiles à c?ur ouvert jusqu'à l'heure où la libellule hulule à la lune. Le texte Les Frères du Serment est sa première épopée lyrique en alexandrins.

Avis sur cet auteur (117)

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    Couverture du livre « L'hallali » de Nicolas Lebel aux éditions Editions Du Masque

    Sophie Gauthier sur L'hallali de Nicolas Lebel

    Recevoir un roman de Nicolas Lebel, c'est Noël en mars ! Chaleureux merci à Masse critique de Babelio et aux éditions du Masque !

    Revoilà donc Yvonne Chen à nouveau aux prises avec Les Furies ! Après Le Gibier et La Capture, voici que résonne L'Hallali. C'est dans un château, totalement...
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    Recevoir un roman de Nicolas Lebel, c'est Noël en mars ! Chaleureux merci à Masse critique de Babelio et aux éditions du Masque !

    Revoilà donc Yvonne Chen à nouveau aux prises avec Les Furies ! Après Le Gibier et La Capture, voici que résonne L'Hallali. C'est dans un château, totalement isolé par sa situation géographique (un piton vosgien) et par les conditions météo (une tempête de neige) que se déroule cette "danse" cynégétique, orchestrée par la plume pétillante de Nicolas Lebel.

    Yvonne accepte de participer à l'action des Furies dont le mystérieux commanditaire souhaite amener les barons Ulbricht et Herman Mayer à vendre le château de Lieselshertz, ses vignobles, ses dépendances et surtout sa fabuleuse réserve de "vin de glace". Une fois dans la place, l'ex-flic s'aperçoit vite que, tout est théâtre, mise en scène et jeux de rôles dans cette traque des tueurs de son collègue et ami (Paul Starski-avec-un-i) (cf Le Gibier Le Masque 2021).
    Pour elle, tout se résout en définitive à savoir à qui accorder sa confiance : le commissaire Bougerol et ses collègues du Renseignement intérieur ou Alecto et ses deux Furies ?

    Que c'est retors ! Que c'est machiavélique ! Mais que c'est jouissif ! Je suis parvenue en apnée au terme de ce roman, après l'avoir croqué d'une seule bouchée. Impossible de le poser et de pauser ! Des péripéties, des rebondissements, des périls, des doutes... tout cela m'a tenue en haleine jusqu'à l'ultime surprise. Sans cesse les apparences sont déjouées et le lecteur est emporté par cette danse au tempo si effréné qu'elle en donne le vertige.

    Qui manipule qui ? On pense avoir tous les éléments pour apporter une réponse certaine, mais hop ! voilà qu'une péripétie rebat les cartes et que l'on n'est plus sûr de rien. L'identification avec la principale protagoniste, Yvonne Chen, joue à plein et, comme elle, on ne sait plus sur quels éléments stables on peut s'appuyer. Tout semble mouvant, aléatoire, menaçant... un peu comme ce lac gelé en surface sur lequel s'aventure Megara.

    Mais le vrai manipulateur, le chef d'orchestre et chorégraphe de cette danse (pas si) macabre, c'est l'auteur qui, par la construction malicieuse de l'intrigue, mène le lecteur et les personnages par le bout du nez et les conduit là où il veut et au rythme qu'il choisit, tout en distillant un humour décapant ("Clairement, en troquant le tisonnier contre le Code pénal, on avait perdu en efficacité dans la lutte contre les chieurs." p.85) et une culture ébouriffante, tout au long de son histoire. Le tout est porté par une écriture limpide et très visuelle qui est pour beaucoup dans le plaisir de la lecture.

    Si vous ne connaissez pas les romans de Nicolas Lebel, c'est l'occasion de vous lancer.
    Si vous faites partie de son fan-club, vous ne serez pas déçus.
    Si vous n'aimez pas les livres de Nicolas Lebel, essayez encore.
    (il revient quand, Mehrlicht ?)

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    Couverture du livre « Peines perdues » de Nicolas Lebel aux éditions Editions Du Masque

    Anita Millot sur Peines perdues de Nicolas Lebel

    Théo Pereira (alors âgé de vingt ans) a perdu le contrôle de son véhicule par une nuit pluvieuse (et sous l’emprise de l’alcool) Une nuit un peu trop festive, où il a tué Manon, réfugiée sous un abribus. C’était il y a deux ans, il était en troisième année de Lettres. Depuis, Théo Pereira...
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    Théo Pereira (alors âgé de vingt ans) a perdu le contrôle de son véhicule par une nuit pluvieuse (et sous l’emprise de l’alcool) Une nuit un peu trop festive, où il a tué Manon, réfugiée sous un abribus. C’était il y a deux ans, il était en troisième année de Lettres. Depuis, Théo Pereira apprend à éviter le pire dans la prison Pieter Brueghel.

    Hélas, ce qu’il ne parvient pas à éviter (chaque mois) c’est le tabassage en règle de la part de Marco Minotti … Au moins, personne d’autre ne le touche ! « Chasse gardée » d’un des prisonniers qui fait la loi dans ce milieu carcéral …

    Ni d’ailleurs les (insupportables) visites de Pierre Moulins (le mari inconsolable de Manon) instaurées dans le cadre d’un projet de « justice restaurative » et rapidement devenues un véritable supplice …

    Alors, pour tromper le temps, Theo donne des cours de français à ses co-détenus. Ça ne peut faire de mal à personne …

    Nicolas Lebel signe ici un roman percutant. Ou plutôt une tragédie, puisqu’il le présente non pas en chapitre mais en Actes et Scènes, comme une pièce de théâtre. Parfaitement bien documenté, on y retrouve la violence, le désespoir et les codes de la prison. Ainsi que les conditions de détention invivables, pour les plus faibles ou les têtes de turc …

    Des personnages plus vrais que nature. Un mari devenu veuf, qui devient un harceleur plus cruel encore que certains délinquants. À l’extérieur, des femmes amoureuses et vraiment déterminées, toutes prêtes à abréger – quel qu’en soit le prix – ce cauchemar éveillé que représentent l’enfermement de leurs hommes et la douleur de l’absence … C’est noir, c’est triste, c’est émouvant, parfois légèrement teinté d’humour …

    Bref, le lecteur a juste une certitude : celle de ne pas avoir envie (mais alors pas du tout !) d’aller y faire un séjour – aussi court soit-il – à un moment de sa vie … Un très beau récit.

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    Couverture du livre « Peines perdues » de Nicolas Lebel aux éditions Editions Du Masque

    Françoise Sinard sur Peines perdues de Nicolas Lebel

    J'aime beaucoup les romans de Nicolas Lebel habituellement et il écrit bien, ayant une solide formation littéraire et un bon sens de l'humour.
    Ce roman ne fait pas partie de ses deux séries, c'est un roman à part, écrit sous une forme proche du théâtre, genre que je n'affectionne pas...
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    J'aime beaucoup les romans de Nicolas Lebel habituellement et il écrit bien, ayant une solide formation littéraire et un bon sens de l'humour.
    Ce roman ne fait pas partie de ses deux séries, c'est un roman à part, écrit sous une forme proche du théâtre, genre que je n'affectionne pas particulièrement. Mais ce qui m'a gênée davantage est que cela se passe dans un environnement carcéral, qui ne m'intéresse pas trop, j'avoue que j'y ai appris des choses et c'est bien fait mais voilà.
    Ma note sera donc de 3* ce qui n'est pas mauvais mais pas aussi haut que d'habitude pour mes notes à cet auteur.

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    Couverture du livre « Peines perdues » de Nicolas Lebel aux éditions Editions Du Masque

    Les livres de K79 sur Peines perdues de Nicolas Lebel

    Cette année, Nicolas Lebel met de côté ses séries Mehrlicht et Yvonne Chen pour nous offrir un roman indépendant. Il nous immerge dans l’univers carcéral en compagnie de spécimens variés qui habitent ces lieux.

    A travers cette aventure, on découvre les conditions de vie des prisonniers et les...
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    Cette année, Nicolas Lebel met de côté ses séries Mehrlicht et Yvonne Chen pour nous offrir un roman indépendant. Il nous immerge dans l’univers carcéral en compagnie de spécimens variés qui habitent ces lieux.

    A travers cette aventure, on découvre les conditions de vie des prisonniers et les règles particulières qui organisent tout ce petit monde. L’auteur met le lecteur face à la réalité de ces établissements. C’est une plongée hallucinante dans un environnement régi par la loi du plus fort. Certaines scènes de violence sont si réalistes qu’elles marquent les esprits.

    Trois personnages sont au cœur de l’intrigue. Comme dans une pièce de théâtre, les scènes sont découpées en actes. Elles nous sont présentées sous forme de tableaux dans lesquels interagissent les protagonistes, à tour de rôle. On assiste en spectateur, aux différentes rencontres entre eux. Les intentions de chacun émergent au fil de leurs échanges et on comprend vite les enjeux de cette tragédie.

    Les acteurs sont nuancés et sont capables de tout pour arriver à leurs fins. Ils jouent tellement bien leur propre jeu qu’on ne sait plus qui manipule l’autre. Plus l’histoire avance, plus les coups bas se répètent, plus un dénouement terrible semble inéluctable, surtout quand les personnages secondaires s’en mêlent.

    Nicolas Lebel est au sommet de son art avec ce roman noir à la fois angoissant par l’ambiance des lieux et choquant par la perversité dont est capable l’être humain. Je suis passé par toutes les émotions devant le destin de certains personnages mais je n’ai pas lâché les pages, comme hypnotisé. J’ai vécu cette lecture la boule au ventre et les poings serrés, devant tant d’injustices. Réaliste, brutal, manipulateur, « Peines perdues » a tous les atouts d’un livre qui restera dans les mémoires. Encore une preuve du talent de cet écrivain, que vous devez absolument lire !

    https://leslivresdek79.wordpress.com/2024/04/04/926-nicolas-lebel-peines-perdues/