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Irradiés de l’Ile-Longue : l’Etat condamné pour « faute inexcusable »

Un ancien électronicien de la base de l’Ile-Longue avait développé une myélodysplasie, une forme de leucémie, après avoir été exposé durant son activité professionnelle, entre 1980 et 2011, aux rayonnements des têtes nucléaires de sous-marins.

Le Monde avec AFP

Publié le 02 juin 2022 à 21h36, modifié le 02 juin 2022 à 21h42

Temps de Lecture 1 min.

Un sous-marin nucléaire sur la base de l’Ile-Longue, à Brest, en décembre 2016.

L’Etat a été condamné, jeudi 2 juin, pour « faute inexcusable » dans l’affaire d’un ancien ouvrier de DCN – désormais Naval Group – tombé malade après avoir travaillé pendant plus de trente ans près des têtes nucléaires des sous-marins de l’Ile-Longue, a annoncé l’association Henri Pézerat.

« Ce jugement est d’une importance décisive dans la reconnaissance par la justice des graves préjudices subis par les travailleurs irradiés de l’Ile-Longue », se félicite, dans un communiqué, l’association de soutien aux victimes.

Le tribunal judiciaire de Brest a condamné la direction des constructions navales, détenue à 100 % par l’Etat à l’époque des faits. L’ancien électronicien de la base de l’Ile-Longue avait développé une myélodysplasie, une forme de leucémie, après avoir été exposé durant son activité professionnelle, entre 1980 et 2011, aux rayonnements de têtes nucléaires.

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Majoration à son maximum de la rente versée

L’ancien ouvrier « a été exposé sans protection individuelle ou collective adaptée durant une trentaine d’années d’activité professionnelle à plusieurs agents cancérigènes entrés en synergie les uns avec les autres, et notamment des rayonnements neutroniques. Les plus dangereux », affirme l’association.

Le tribunal a ordonné la majoration à son maximum de la rente versée à l’ancien ouvrier, dont la maladie a été reconnue professionnelle il y a un an, selon l’association, qui ajoute que d’autres dossiers sont en instruction pour reconnaissance en maladie professionnelle.

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Ce n’est pas la première fois que la faute inexcusable du ministère des armées est reconnue par la justice dans des dossiers similaires concernant d’anciens techniciens de la base nucléaire. Ce jugement intervient à la veille de l’entrée en service à Brest du premier sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) français de nouvelle génération, le Suffren, en présence du nouveau ministre des armées, Sébastien Lecornu.

Le Monde avec AFP

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