Le hip-hop fête ses 50 ans : à Stalingrad, les origines du mouvement fleurissent sur un terrain vague

SÉRIE (3/5). Au milieu des années 1980, un lieu unique rassemble les trois arts qui font le hip-hop. Sur le terrain vague de Stalingrad, à Paris, breakdance, graffitis et rap se développent et se mélangent.

Sur le terrain vague de Stalingrad (Paris), les danseurs de breakdance investissaient une partie carrelée pour réaliser leurs figures. WestSide Kingz, Le Livre, Collection Guittot « Paris 86 »
Sur le terrain vague de Stalingrad (Paris), les danseurs de breakdance investissaient une partie carrelée pour réaliser leurs figures. WestSide Kingz, Le Livre, Collection Guittot « Paris 86 » 

    Notre série « Le hip-hop fête ses 50 ans »

    En passant par le boulevard de La Chapelle, impossible d’imaginer qu’à la place du centre de tri postal, se situait le berceau de la scène hip-hop française. Sur un terrain de 4 500 m2, situé le long des rails de la gare de l’Est, entre le boulevard de la Chapelle et la rue Jacques-Kablé, les pionniers français de ce mouvement venu des États-Unis se rassemblaient pour lui donner vie.

    Victor Ash a été le premier à découvrir le lieu en 1984 : « Je faisais de la breakdance au Trocadéro puis à la salle Paco-Rabanne, située à l’arrêt Colonel Fabien. Je prenais donc les transports pratiquement tous les jours pour m’y rendre et depuis le métro aérien, j’ai vu ce terrain vague. » Alors âgé de 17 ans, le jeune homme qui commençait tout juste à faire quelques graffitis décide d’investir le terrain : « J’ai fait un graffiti là-bas et puis directement après, d’autres graffeurs sont venus. »