Programme TV du samedi 14 décembre : notre sélection

Un remarquable documentaire sur l’incendie de Notre-Dame, un autre sur Les Nuls, un téléfilm avec Francis Perrin… voici le programme de votre soirée TV.

 Bruno Carette, Alain Chabat, Dominique Farrugia et Chantal Lauby forment Les Nuls.
Bruno Carette, Alain Chabat, Dominique Farrugia et Chantal Lauby forment Les Nuls. PROD

    DOCUMENTAIRE. Au cœur du brasier de Notre-Dame

    Le documentaire « La bataille de Notre-Dame » propose de nombreuses images inédites./Prod
    Le documentaire « La bataille de Notre-Dame » propose de nombreuses images inédites./Prod PROD

    A 13h30 sur TF1. Un face-à-face, de longs regards échangés, un signe de tête, une tape dans le dos… Ce 15 avril 2019, l'avenir de Notre-Dame, toujours en proie aux flammes, s'est décidé ainsi, entre le général Gallet, commandant des pompiers de Paris, seulement armé d'une feuille A4, et Emmanuel Macron. Ce moment fort fait partie des nombreuses images inédites de « la Bataille de Notre-Dame », un remarquable documentaire diffusé cet après-midi à 13h30 sur TF 1 et demain à 21 heures sur LCI.

    Pour raconter cette « bataille » contre l'incendie, vue de l'intérieur, le journaliste David Pujadas, producteur du documentaire, et son équipe ont récupéré des images exclusives auprès des pompiers mais aussi du clergé et de l'Elysée. Mais la force de ce reportage d'une heure tient au moins autant dans celle des témoignages recueillis qui révèlent des détails inconnus du drame. Notamment ceux des soldats du feu qui, pied à pied, ont lutté contre les flammes, héros jusque-là anonymes d'une longue soirée de combat.

    Opération commando

    Elle commence, comme le documentaire, chronologique, à 18h15 avec les images du dernier office donné dans la cathédrale et le retentissement d'une alarme incendie… Tout le monde, malgré une demande d'évacuation, croit alors à un déclenchement « intempestif ». Près de trente minutes seront ainsi perdues avant que les pompiers soient prévenus par… l'assistante d'Anne Hidalgo qui, comme témoigne la maire de Paris, avait aperçu les premières fumées depuis l'Hôtel de Ville.

    Cinq minutes après, les premiers pompiers arrivent sur place. Les soldats du feu se rendront compte qu'ils ne peuvent pas affronter les flammes directement et qu'ils vont être contraints de laisser « sa part au feu », à savoir laisser brûler la charpente et tenter de sauver ce qui peut l'être : les deux beffrois et la façade…

    Dans cette bataille, les moments forts se succèdent. L'effondrement de la flèche provoque un souffle énorme qui ferme toutes les portes de Notre-Dame, coinçant des dizaines de pompiers à l'intérieur… Ou le plus crucial, quand on découvre que l'incendie a gagné le beffroi nord, pouvant entraîner la perte totale de l'édifice. « Il fallait alors faire un choix, soit attendre l'écroulement, soit tenter une opération commando au risque de perdre les hommes engagés », résume le général Gallet. Elle sera payante. Un peu avant 2 3 h 30, le général annonce : « On a gagné ! » Notre-Dame est sauvée, sans perte à déplorer.

    LA NOTE DE LA RÉDACTION : 5/5

    « Grands reportages : la bataille de Notre-Dame », documentaire français inédit d'Emilie Lançon. 1h15

    DOCUMENTAIRE. Trop bons, ces Nuls !

    A 21h15 sur C8. Il y a trente-deux ans, Bruno Carette, Alain Chabat, Dominique Farrugia et Chantal Lauby lançaient « Objectif : Nul » sur Canal +, aussitôt récompensé par un 7 d'or. Le premier d'une longue liste. Ce soir, C 8, mêlant images d'archives et commentaires de personnalités du PAF, revient sur l'impact du quatuor d'humoristes. « C'était un vrai rendez-vous comme on n'en a plus à la télé », résume ainsi Cyril Hanouna.

    Comme lui, Philippe Gildas, Christophe Dechavanne, Alexandre Pesle ou encore Pierre Lescure décryptent la façon dont les Nuls ont marqué la télé pendant dix ans. Leurs témoignages dévoilent l'origine, et parfois les conséquences, des meilleurs sketchs des quatre hurluberlus, de leurs parodies les plus loufoques et de leurs fausses pubs les plus décalées, dont le fameux Toniglandyl que l'on doit à un certain Jean-Marie Bigard. Les Nuls, c'est un savoureux humour pipi-caca et une sacrée dose d'impertinence à consommer sans modération.

    LA NOTE DE LA RÉDACTION : 4/5

    « La télé des Nuls », documentaire français d'Aurélien Combelles (2017). 1h45

    TÉLÉFILM. Mortelle thalasso

    Francis Perrin et Gaëlle Bona dans « Mongeville : remous en thalasso »./Son et Lumière/Caroline Dubois
    Francis Perrin et Gaëlle Bona dans « Mongeville : remous en thalasso »./Son et Lumière/Caroline Dubois PROD

    A 21h05 sur France 3. Pas de répit pour les vacances ! Alors que la capitaine de police Valentine Duteil s'apprête à partir une semaine au calme, ses premiers congés depuis quinze mois, elle reçoit un appel du juge retraité Antoine Mongeville. Celui-ci profite d'un séjour en thalasso quand le corps d'une femme de 24 ans est retrouvé sans vie dans la piscine. Mongeville s'intéresse de près à l'affaire et compte sur sa policière préférée pour l'aider dans ses investigations.

    Cette nouvelle enquête inédite fait le plein d'invités, entre Carole Richert (« Clem ») qui joue la directrice de l'établissement, Agnès Soral en actrice reconnue qui se repose en cure, et Philippe Candeloro en patineur et patient du spa dont le nom va s'ajouter à la liste des suspects. Le charme un peu désuet de « Mongeville », où on entend des expressions comme « Un peu, mon n'veu ! », opère toujours, même si le rythme gagnerait à être plus soutenu.

    LA NOTE DE LA RÉDACTION : 3/5

    « Mongeville : remous en thalasso », téléfilm policier français de Dominique Ladoge, avec Francis Perrin, Gaëlle Bona… 1h30

    DOCUMENTAIRE-FICTION. Sissi, loin du mythe

    A 20h50 sur Arte. Difficile de dissocier l'impératrice Elisabeth d'Autriche de « Sissi », interprétée par Romy Schneider, l'héroïne joyeuse et amoureuse de la trilogie des années 1950. Pourtant elles étaient fort différentes, comme le montre le documentaire-fiction de Stefan Ludwig. Porté par la comédienne suisse Sunnyi Melles, qui incarne Sissi à 50 ans, et enrichi par des témoignages d'historiens, d'écrivains et d'un psychanalyste, ce film nous fait découvrir une impératrice belle et éprise de liberté mais aussi narcissique et inaccessible.

    Une femme traversée de contradictions, résolument moderne. Si l'empereur François-Joseph était fou d'elle, Sissi ne l'aimait pas vraiment. Il ne se remettra jamais de la perte de leur fille aînée à l'âge de 2 ans. On y apprend qu'elle finit par tourner le dos à l'empire austro-hongrois et qu'elle tomba amoureuse de la Grèce. Mais Sissi finira par sombrer dans la mélancolie et sera assassinée à 60 ans. Triste destin.

    LA NOTE DE LA RÉDACTION : 3/5

    « Sissi, la douleur et la liberté », documentaire-fiction germano-autrichien de Stefan Ludwig (2019). 52 minutes