11-Novembre : Épinay-sous-Sénart a reçu la flamme du Soldat inconnu pour les commémorations

Seulement 59 villes en France l’ont accueillie. De nombreux jeunes de la commune ont participé à la cérémonie, fiers de perpétuer le devoir de mémoire.

Épinay-sous-Sénart, le 11 novembre 2023. La commune fait partie des 59 communes en France à accueillir la flamme de la Nation pour la commémoration de la fin de la Première Guerre mondiale. Ici, le maire (de dos) passe le relais à deux élus du conseil municipal des jeunes. LP/C.CH.
Épinay-sous-Sénart, le 11 novembre 2023. La commune fait partie des 59 communes en France à accueillir la flamme de la Nation pour la commémoration de la fin de la Première Guerre mondiale. Ici, le maire (de dos) passe le relais à deux élus du conseil municipal des jeunes. LP/C.CH.

    « Je n’ai jamais vu autant de monde », se réjouit Madeleine, une retraitée d’Épinay-sous-Sénart, en entrant au cimetière. Ce samedi matin, elle a assisté comme elle le fait tous les ans à la cérémonie du 11-Novembre. Cette année, la commémoration de la fin de la Première Guerre mondiale a revêtu un caractère particulier localement. Pas seulement parce qu’il s’agit du 105e anniversaire de l’Armistice. Mais aussi et surtout parce que la ville a reçu la flamme de la Nation, celle du soldat inconnu, dont on célèbre le 100e anniversaire, et parce que des dizaines de jeunes, élèves de l’école primaire Jacques Brel ou du collège de La Vallée, étaient présents pour participer au devoir de mémoire.

    « Seulement 59 communes en France ont accueilli la flamme de la Nation, indique Maurice Passion, commissaire national à la Flamme et présent à Épinay-sous-Sénart ce samedi matin. Je l’avais promis au maire, cela fait un an que je l’ai réservée. Parce que je suis très attaché aux jeunes qui vivent dans ce secteur, et parce qu’ils sont impliqués depuis plusieurs années dans un travail mémoriel. »

    Une initiative portée par la commune, soutenue par l’éducation nationale et les associations locales d’anciens combattants. « De moins en moins de personnes assistent aux commémorations, déplore-t-on à la mairie d’Épinay-sous-Sénart. Il faut pourtant ne jamais oublier et transmettre le flambeau. »



    Il l’a été au sens propre et figuré, puisqu’à l’occasion du défilé dans les rues de la ville avant d’arriver devant la stèle rendant hommage aux victimes de la guerre 1914-1918, un passage de relais de la flamme s’est effectué entre le maire et deux élus du conseil municipal des jeunes puis entre ces derniers et deux homologues du conseil municipal des enfants.

    « C’est important d’être présent sinon on oublie », témoignent des jeunes de 12 ans

    Installés juste avant la cérémonie du 11-Novembre, Tahibou, Chloé, Melih ou encore Thierkoro témoignent de leur fierté. « C’est important d’être présent, sinon on oublie, expliquent ces quatre jeunes âgés de 12 ans. Des hommes sont morts pour la France, on leur doit la liberté. Il faut leur rendre hommage. D’autant plus qu’avec l’actualité, on voit bien que la guerre n’appartient pas qu’au passé. »

    Épinay-sous-Sénart, le 11 novembre 2023. La commune fait partie des 59 communes en France à accueillir la flamme de la Nation pour la commémoration de la fin de la Première Guerre mondiale. Beaucoup de jeunes ont participé à la cérémonie.
    Épinay-sous-Sénart, le 11 novembre 2023. La commune fait partie des 59 communes en France à accueillir la flamme de la Nation pour la commémoration de la fin de la Première Guerre mondiale. Beaucoup de jeunes ont participé à la cérémonie.

    Pour Damien Allouch, « impossible de ne pas évoquer ce qui se passe en Israël et à Gaza » « Nous retrouver aujourd’hui devant la flamme de la Nation doit nous rappeler ce que c’est la République, martèle le maire (PS) d’Épinay-sous-Sénart. C’est notre pilier à toutes et tous, c’est elle qui doit plus que jamais nous défendre. Avoir cette flamme devant nos yeux est le plus beau symbole de lumière et d’espoir que l’on puisse avoir. »

    L’édile a fortement remercié Maurice Passion pour « l’immense honneur » fait à la commune en accueillant la flamme de la Nation. « Le 11 novembre 1940, alors que l’armée allemande occupait Paris et avait interdit tout rassemblement patriotique, des jeunes de 20 ans, qui n’avaient donc pas connu la Première Guerre mondiale ont bravé cette interdiction et se sont rendus sous l’Arc de Triomphe pour rendre hommage au soldat inconnu, rappelle Damien Allouch. Ils ont pris de gros risques, car s’ils avaient été arrêtés, ils auraient été fusillés. Alors, nos générations, qui n’ont jamais connu de guerre sur notre sol, ont le devoir de rendre hommage à ces gens morts pour la France. On peut parfois avoir l’impression que ces commémorations, c’est lointain, et à force, cela s’efface de nos souvenirs. Il ne le faut pas, jamais, d’autant plus en ce moment que nous vivons un monde où tous les bouleversements sont possibles. »