VIDEOS. La légende de Dalida en 10 chansons

La chanteuse disparue il y a trente ans a su traverser les époques en épousant tous les styles. 

Dalida en 1961. Son répertoire méditerranéen séduit alors le public français.
Dalida en 1961. Son répertoire méditerranéen séduit alors le public français. Creative Commons

    Dalida reste malgré le temps qui passe l'objet d'un véritable culte du public français. Sa vie, faite de gloire et de tourment s, est portée sur grand écran ce mercredi avec la sortie du film éponyme, réalisé par Lisa Azuelos. Bien que malheureuse dans sa vie personnelle, l'artiste a enchaîné les succès pendant plus de trente ans.

    De son vivant, Dalida, née au Caire et issue d'une famille italienne, a enregistré plus de plus de 1000 chansons, en français, en italien et dans une dizaine de langues. Régulièrement numéro 1 des ventes en France et à l'étranger, ses interprétations marquent encore les mémoires. Voici l'histoire d'une dizaine de ses plus grands succès.

    La révélation «Bambino» (1957)

    D'abord destinée à Gloria Lasso, cette adaptation d'une chanson napolitaine a permis à Dalida d'être propulsée numéro 1 des ventes pendant 31 semaines. «Bambino» narre le chagrin d'un garçon un peu trop jeune pour être amoureux... Un demi-million d'exemplaires de la ritournelle entêtante seront vendus en France. Un succès facilité par Lucien Morisse, le directeur artistique d'Europe 1, qui décida de la jouer plusieurs fois par jour.

    «Come Prima (Tu me donnes)» (1958) : l'amour à l'italienne

    Encore une mélopée qui sent bon la Méditerranée et dont le public raffole. Cette reprise d'une chanson italienne raconte l'amour pur et renaissant. L'air, inoubliable, a été utilisé de nombreuses fois au cinéma et dans des publicités.

    «Itsi bitsi bikini» (1960) : un vent de nouveauté sur les plages

    Cette reprise d'un tube américain connaît un succès fulgurant. Les paroles françaises mettent en scène une jeune fille qui n'ose pas s'afficher en bikini sur la plage. La libération des mœurs commence à peine. Dans la foulée de la chanson, les ventes de bikinis augmentent en France. Dalida, 27 ans, bien que très pudique, sait se montrer facétieuse et séductrice.

    «Avec le temps» (1971) : la version culte d'un chef d'œuvre

    Après avoir croisé Dalida sur un plateau de télévision en Italie, Léo Ferré lui propose d'enregistrer sa propre version d' «Avec le temps», qu'il vient de sortir. L'Italienne, qui ne veut pas s'enfermer dans les chansons légères, s'approprie corps et âme ce chef d'œuvre de la chanson française. Malgré des ventes modestes, l'interprétation de Dalida est l'un des titres cultes de son répertoire.

    «Il venait d'avoir 18 ans» (1973) : un récit autobiographique

    Les paroles écrites par Pascal Sevran sont directement inspirées de la vie de Dalida. En 1967, à l'âge de 34 ans, elle a une liaison avec Lucio, une jeune Italien de 18 ans. Dalida tombe enceinte et décide d'avorter. Cette opération, clandestine à l'époque, la rendra stérile. L'absence d'enfants sera l'une des grandes souffrances de sa vie.

    «Paroles... Paroles» (1974) : le duo mythique avec Alain Delon

    Dalida et son acolyte Alain Delon se livrent à un dialogue aigre-doux, où la passion se mêle à la méfiance ... Cette reprise d'une ballade italienne séduit un immense public, sur tous les continents. Le duo mythique est un tube en France, au Japon, au Mexique et au Canada.

    «Gigi l'Amoroso» (1974) : une chanson-roman de 8 minutes

    Véritable petite pièce de music hall, «Gigi» sort du cadre ordinaire des chansons populaires. Le morceau dure plus de 8 minutes et sera malgré tout numéro un dans douze pays. «C'est la chanson la plus longue de mon tour de chant, et peut-être du music-hall. Elle m'offre la possibilité de chanter, bien sûr, mais aussi de jouer la comédie et de danser, car elle est conçue comme une petite pièce de théâtre», expliquait Dalida à la presse en 1974.

    «Salma ya salama» (1977) : le charme de l'Egypte

    Dalida, élevée en Egypte, livre une version modernisée de cette célèbre chanson égyptienne datant de 1919. «Salma Ya Salama» est adaptée dans plusieurs langues.

    «Monday, Tuesday. Laissez-moi danser» (1979) : la fièvre du disco

    Ecrite par Toto Cutugno (à qui l'on doit aussi «L'été indien» de Joe Dassin), ce tube a enflammé les discothèques de France à la fin des années 1970. Dalida confirme sa popularité et sa capacité à épouser les nouvelles tendances.

    «Mourir sur scène» (1983) : artiste jusqu'au bout

    «Moi qui ai tout choisi dans ma vie, je veux choisir ma mort aussi (...) Moi je veux mourir sur scène / En chantant jusqu'au bout». Ces paroles chantées quatre ans avant son suicide ont quelque chose de prémonitoire. Ce n'était pourtant qu'une face B lors de sa sortie sur l'album «Les petits mots». Dalida la chantera dans les ultimes années de sa vie, y compris lors de son dernier concert donné en Turquie en avril 1987.