Canicule : prévisions, records de température… ce que l’on sait de la vague de chaleur qui s’installe

Une majorité de la France va être touchée entre jeudi et mardi par la plus grosse vague de chaleur de l’été. Quelles sont les prévisions ? À quoi est-ce dû ? Va-t-on vers des records ? Quand est-ce que ça va retomber ? On fait le point.

La plus grande vague de chaleur de cet été, déjà installée dans la vallée du Rhône, va frapper une bonne partie du pays ces prochains jours. LP/Arnaud Journois
La plus grande vague de chaleur de cet été, déjà installée dans la vallée du Rhône, va frapper une bonne partie du pays ces prochains jours. LP/Arnaud Journois

    Les grosses chaleurs avaient jusqu’ici épargné votre lieu de vacances ? Ça pourrait changer : la plus grande vague de chaleur de cet été, déjà installée dans la vallée du Rhône, va frapper une bonne partie du pays ces prochains jours.

    Jusqu’au mardi 22 août et sûrement pour le reste de la semaine prochaine, cela « risque d’être suffocant », s’inquiète Guillaume Séchet, météorologue et fondateur du site méteo-villes, pour les régions concernées.

    Déjà cinq départements du Centre-Est sont placés en vigilance orange dont l’Ain, le Rhône, l’Isère, la Savoie et la Haute-Savoie. Sur ces territoires, le mercure s’approchera les 34-36 degrés en journée. La nuit, il ne descendra pas en dessous des 22 et pourra atteindre les 25 degrés ce jeudi 17 août. Des orages sont également à prévoir au niveau du Limousin, du Massif central et du Nord-Est.

    À partir de ce vendredi, ces fortes chaleurs sont attendues dans toute la moitié sud de la France. Puis « en début de semaine prochaine, il est possible qu’on atteigne les 35 degrés sur les trois quarts du pays », précise le météorologue. La pire journée est attendue mardi prochain : 39 degrés à Lyon et Grenoble et sans doute aussi à Toulouse.

    Le nord-ouest de la France restera toutefois épargné. Il fera bien plus doux en Bretagne et en Normandie. En moyenne, les températures s’approcheront des 25 degrés en journée et pourront descendre jusqu’à 15 degrés la nuit.

    Bras de fer dans l’atmosphère

    D’où nous viennent ces fortes chaleurs ? Du nord de l’Afrique, où le mercure est anormalement haut – jeudi dernier, le record de 50,4 degrés a même été battu à Agadir. « Le dôme de chaleur actuellement situé en Afrique du Nord et en Espagne va s’intensifier et s’étendre dans les prochains jours », indique Guillaume Séchet.

    Un dôme de chaleur est un phénomène qui se forme lorsqu’il y a un anticyclone persistant et statique. Il fonctionne comme une cloche, hermétique aux dépressions, sous laquelle les températures ne cessent d’augmenter.

    Mais si le nord-ouest de la France est épargné, c’est qu’un courant océanique assez puissant protège les régions près de la Manche. « Il y a de nombreuses dépressions aux niveaux des îles britanniques, où il fait moins de 20 degrés en ce moment, et ce courant rabat la chaleur vers l’est et le sud du pays », déclare Guillaume Séchet.

    Le record des chaleurs persistantes et intenses

    Dans ces régions, le seuil des 40 °C sera approché, voire franchi, et selon lui, « on va sûrement battre le record de persistance et d’intensité » de chaleur.



    La France n’est pas le seul pays touché. Maroc, Tunisie, Grèce, Espagne et Italie, « tout le pourtour méditerranéen est rouge écarlate », s’exclame Guillaume Séchet, qualifiant d’« anormale » la durée de ce phénomène. Depuis le début de l’été, le mercure est très élevé en Afrique du Nord et ne redescend en effet pas, note celui qui y voit clairement « les conséquences du réchauffement climatique ».

    Quand est-ce que ça va retomber ?

    Dès la fin de semaine prochaine, le dôme de chaleur devrait diminuer. « Il est difficile de prévoir exactement ce qu’il va se passer, car il y a beaucoup de dynamiques observées. Mais on peut passer du tout au tout car il y a de forte chance que le courant océanique reprenne le dessus », assure Guillaume Séchet. Le mercure n’a donc pas fini de faire du yo-yo.