Robert Lamoureux : « Depuis que j’ai divorcé, je n’ai plus de migraine »

CULTE. Interrogé en 1999, le scénariste de la « Septième Compagnie » revient sur sa longue carrière, loin d’être un long fleuve tranquille. Avec l’INA.

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Robert Lamoureux en 1999.
Robert Lamoureux en 1999. © INA ArdiTube

Temps de lecture : 2 min

Il a joué plus de 16 000 fois sur scène, que ce soit au théâtre ou au cabaret. Sa trilogie relatant les aventures de Pithivier, Chaudard et Tassin cartonne à chaque rediffusion. Robert Lamoureux, à la voix si emblématique, est une figure familière et populaire du music-hall. En 1999, il est invité de Thierry Ardisson dans Rive droite rive gaucheémission disponible sur la chaîne INA ArdiTube. Il se confesse sur sa vie et une carrière de près de cinquante ans comme comédien, scénariste, chansonnier avec un humour absurde.

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Le début de vie de Lamoureux est difficile : issu d'un milieu modeste, il rencontre pour la première fois à 12 ans son père vers Angoulême, avant que celui-ci ne meure. Au début de la guerre, il est mobilisé au chantier de jeunesse. Devant Thierry Ardisson, il confesse une attitude plutôt neutre pendant la guerre. « La résistance, j'y suis venu tardivement et sans grand risque. J'ai navigué de façon à ne pas me faire prendre par les Allemands, je ne me suis pas soucié d'autres choses. » À la Libération, il quittera la France pour l'Algérie où il devient comptable. Le music-hall n'est pas loin, puisqu'il commence à arpenter les planches avant de revenir en France et de refuser les avances… d'Édith Piaf. « Elle avait d'autres hommes. J'aurais été l'un parmi les autres, et c'est cela qui ne me plaisait pas. Et physiquement, je n'éprouvais aucune attirance pour cette femme. »

« Papa, maman, la bonne et moi » écrit… aux toilettes

La carrière commence et Lamoureux perce grâce à son sens de la dérision et de l'absurde. Comme dans « Papa, maman, la bonne et moi », un immense succès en 1950. « Je suis entré dans les toilettes pour des raisons personnelles avec un vieux cahier dans lequel il y avait les trois premiers vers, et je me suis dit : il faut que je donne une suite à la chanson. Et ça a été BOUM ! Mais je vous rassure, je n'écris pas que là », se marre le scénariste, décédé en 2011.

Si son histoire avec le cinéma est laborieuse, il signe un nanar devenu un film culte, La Septième Compagnie, avec Pierre Mondy, Aldo Maccione (remplacé par Henri Guybet) et Jean Lefebvre. Les critiques ne l'épargneront pas et le public se lassera des aventures des bidasses – avant le triomphe des rediffusions. « On n'aurait pas dû faire le troisième », concède-t-il. Une carrière avec des hauts et des bas. « Le public m'a oublié, tant mieux. Je n'avais plus envie d'appartenir au monde du spectacle. » Avant de lâcher une confession, digne d'un conseil : « Depuis que j'ai divorcé, je n'ai plus de migraine. Si ça peut servir aux gens… »

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Commentaires (10)

  • abricotte

    Il nous a fait bien rire ! Il était très doué et sympa le Robert.

  • le chat dans l'arbre

    C'est ça. En règle générale on se met à deux pour régler des problèmes que l'on n'aurait pas eu si on été resté tout seul.
    Il m'a bien fait rire. Et le canard Robert, toujours vivant ?

  • CHARCHEM

    J'ai eu le plaisir de le voir jouer dans la pièce très amusante " L'amour foot " et, surtout de le rencontrer dans le hall d'un hôtel à Toulouse. Nous avions joué à un jeu électronique. C'était un homme abordable et d'une extraordinaire simplicité. Un véritable homme de spectacle qui était à l'aise comme acteur, comédien et chanteur.