Richard Forgues de retour derrière les barreaux

Finalement, la justice en aura fini avec Richard Forgues. Il a renoncé à ses demandes d’appel et prendra le chemin du pénitencier dès que possible.

Richard Forgues retourne en prison, cette fois, pour de bon. Le pédophile qui avait demandé d’en appeler de ses deux condamnations pour avoir agressé sexuellement des fillettes mineures s’est finalement désisté de ses procédures d’appel et ira purger ses sentences cumulatives de sept ans.


En décembre 2020, Forgues avait été reconnu coupable une première fois pour avoir abusé d’une fillette sur une période de plus de 10 ans. Le juge Paul Guimond l’avait reconnu coupable de grossière indécence sur une période de sept ans, du 13 décembre 1980 au 31 décembre 1987, et d’agression sexuelle du premier janvier 1983 au 13 décembre 1989 et du 13 décembre 1992 au 13 décembre 1993.

Tous des gestes posés sur la même victime, une personne de son entourage qui avait 10 ans au début des agressions.

Il l’emmenait avec lui passer le journal en voiture avec ses frères et pendant que ceux-ci distribuaient les copies, il l’obligeait à lui faire des fellations. Le juge Guimond l’avait condamné à quatre ans et demi de pénitencier en octobre 2021. Il avait demandé la permission d’en appeler du verdict et la Cour d’appel du Québec l’avait remis en liberté provisoire.

À la même période, Forgues avait fait une seconde victime, une fillette de quatre ans qu’une voisine lui avait demandé de garder un week-end avec son frère de six ans, sur la route de l’Aéroport, à Saint-Honoré.

Alors que les enfants jouaient au salon, il est monté du sous-sol et a demandé à la petite de venir le rejoindre, car il avait une surprise pour elle, demandant à son frère de rester en haut. Arrivée en bas, la petite a vu l’accusé en érection, assis par terre. Il l’a pénétrée.

Reconnu coupable de cette autre agression le 21 décembre 2021, le juge Richard P. Daoust avait estimé que son crime aurait mérité 42 mois de pénitencier, mais a constaté que le cumul des deux sentences, 96 mois, représentait une peine déraisonnable et a déterminé que si les deux procès avaient eu lieu en même temps, le juge aurait prononcé une sentence de 84 mois. Il a donc ajouté 30 mois à celle donnée par le juge Guimond.

Encore une fois, Forgues en avait appelé du verdict et la Cour d’appel l’avait libéré en attendant l’audition de la cause.

La couronne avait déposé une requête en rejet des demandes d’appel et c’est au moment où la cause devait être inscrite au rôle de la Cour d’appel, lundi, que la défense s’est désistée.