Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault (ici lors d'une conférence de presse à Montreuil le 17 janvier 2011) a démenti vouloir quitter ses fonctions avant la fin de son mandat.

Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault (ici lors d'une conférence de presse à Montreuil le 17 janvier 2011).

L'Express

Bernard Thibault doit annoncer vendredi devant la direction de la CGT la personnalité de son choix pour lui succéder en 2013 à la tête de la centrale, sur fond de forte tension alors que sa préférence pour une femme se heurte aux cadres favorables à Eric Aubin, M. Retraites de la CGT.

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C'est en janvier dernier que M. Thibault a annoncé sa décision de ne pas briguer, lors du prochain Congrès de la centrale à Toulouse en mars 2013, un nouveau mandat à la tête de la confédération qu'il dirige depuis 1999. Mais sa succession s'annonce douloureuse, aucune personnalité incontestée n'a émergé pour prendre la relève.

Une femme à la tête de la CGT

Insistant pour qu'à son départ une femme dirige le premier syndicat français M. Thibault a défendu la candidature d'une de ses proches, Nadine Prigent, ex-infirmière de 54 ans. Mais il n'a pas réussi à construire un consensus autour de cette dirigeante.

Il pourrait également soutenir une autre membre de la direction, Agnès Naton, 50 ans, directrice du bi-mensuel "la Nouvelle vie ouvrière". Mais nombre de cadres cégétistes privilégient Eric Aubin, 49 ans, chargé du dossier des retraites et qui est issu du secteur privé.

M. Thibault devait initialement annoncer sa proposition le 17 avril, mais, constatant une forte opposition, il a décidé de consulter les dirigeants des fédérations et des unions départementales durant le mois de mai.

Vendredi, devant la commission exécutive ("gouvernement") de la CGT, le secrétaire général devrait enfin révéler son choix. Le dernier mot revient au Comité confédéral national (CCN, "parlement" de la CGT) qui se réunira les 30 et 31 mai et où les amis de M. Aubin sont influents.

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