Michèle Alliot-Marie, ancienne ministre de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy, est rattrapée par son passé de députée européenne. Selon nos informations, le Parlement de Strasbourg lui réclamerait le remboursement d’environ 600 000 euros correspondant aux salaires versés à l’un de ses assistants parlementaires, son neveu Florimond Olive, entre juillet 2014 et juillet 2019, car il estimerait qu’il s’agirait d’un «emploi fictif». Cette révélation est l’un des nombreux dégâts collatéraux de l’affaire des assistants parlementaires européens fictifs du Rassemblement national (RN) qui a éclaté en 2016 et qui n’a toujours pas connu son épilogue judiciaire.
C’est en 2016 que l’Office de lutte antifraude l’Union européenne (Olaf), saisi par le Parlement, pense mettre à jour un système industriel d’emplois fictifs au sein du RN mis en place en 2010, une partie des assistants des eurodéputés RN travaillant en réalité pour le parti à Paris. Il faut, en effet, savoir que chaque député a droit à une enveloppe de 24 000 euros par mois (28 000 en 2023) pour embaucher des assistants qui travaillent à Bruxelles et à Strasbourg (assistant parlementaire accrédité au Parlement européen ou APA) ou des assistants locaux basés dans leur Etat d’élection. Les salaires sont certes directemen