Nîmes : le "gilet jaune" Veuillet sous contrôle judiciaire
Le militant “gilet jaune” a été remis en liberté.
Libéré mais sous contrôle judiciaire strict. Après deux semaines de détention provisoire, Roland Veuillet, le militant “gilet jaune” a été élargi à l’issue de l’audience correctionnelle qui s’est tenue ce jeudi 26 décembre en début d’après-midi.
Les soutiens du détenu avaient garni la totalité des rangs de la salle d’audience. Dès l’ouverture des débats, le président Brice Barbier a prévenu qu’il ne tolérerait aucun débordement, aucune atteinte à l’ordre public comme ce fut le cas le 12 décembre dernier lors d’une audience surréaliste (Midi Libre du 13 décembre). À cet égard, des policiers étaient déployés en nombre dans le prétoire et dans la salle des pas perdus.
Banderole sur les arènes
À l’extérieur, une banderole visant la police et la justice, avec des propos peu amènes, était accrochée sur les arènes face à l’entrée du palais de justice. Aucun incident d’audience n’est à déplorer. Du reste, le principal intéressé qui avait entamé une grève de la faim a préféré rester à la prison le temps que son cas soit examiné au tribunal où son avocat, Me Alain Ottan a plaidé la libération. De son côté, Antoine Wolf, le substitut du procureur de la République a indiqué qu’il n’était pas enclin à requérir la libération du prévenu au regard de la lettre que M. Veuillet a envoyé au tribunal contestant la légitimité de la juridiction. Il a aussi évoqué le message qui était affiché à l’extérieur du palais ou encore la coïncidence de calendrier avec le mouvement social et la prochaine date d’audience.
Me Ottan, l’avocat du prévenu, a estimé que son client n’était pas responsable des mouvements de grève sur le plan national. Me Ottan a reconnu qu’il y avait eu " une crispation de part et d’autre " et que " tout le monde avait intérêt à calmer le jeu ". L’avocat a aussi évoqué " la porte défoncée par la police lors de la perquisition au domicile du prévenu et les dégâts dans l’appartement " le rendant inutilisable. Pour lui, la détention ne se justifie pas " Ce n’est pas un criminel de droit commun. Il a un casier judiciaire vierge ", a insisté l’avocat préconisant un contrôle judiciaire strict ou une assignation à résidence. Après délibéré, Roland Veuillet est libéré sous contrôle judiciaire avec obligation de pointer tous les deux jours dans une gendarmerie, samedi compris, interdiction de manifester d’ici au procès du 9 janvier.
1) Acte d’intimidation, attroupement après sommation de se disperser, entrave à la circulation des véhicules, rébellion, dénonciation calomnieuse, outrage et port d’arme, sur une période allant de décembre 2018 à décembre 2019.
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