"Elles portent l’image de la France dans le monde": en visite à Grasse, le ministre Alain Griset célèbre les PME

Ministre délégué aux PME, Alain Griset a évoqué, ce mardi à Grasse, l’importance et les spécificités des entreprises du tourisme de savoir-faire. Mais aussi les solutions face à l’impact attendu de la crise.

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Pascal Fiandino Publié le 01/12/2020 à 18:35, mis à jour le 01/12/2020 à 18:43
Alain Griset (2e en partant de la gauche), Photo Sébastien Botella

Premier constat. Près de quatre mois après sa venue à la Verrerie de Biot, Alain Griset a, de nouveau, rencontré les représentants d’entreprises du tourisme de savoir-faire, ce mardi, à l’usine Fragonard de Grasse.

Les mêmes qui, entre-temps, ont été intégrées au plan tourisme du gouvernement, par décret du 2 novembre.

Accueilli "à bras ouvert", donc, le ministre chargé des PME (petites et moyennes entreprises) a rappelé le caractère fondamental de celles-ci dans l’économie du pays.

Et, au-delà de cette prise de pouls, évoqué la suite, à savoir la relance, face aux craintes suscitées par l’impact à venir de la crise sanitaire.

Que retenir des échanges avec les entrepreneurs?
Ils m’avaient indiqué, en août, les difficultés liées à leur modèle, reposant sur le tourisme de savoir-faire, en matière d’activité partielle, de cotisations sociales. Je m’étais engagé à trouver un dispositif pour passer ces difficultés. Ça a été fait et le décret du 2 novembre l’a confirmé. Aujourd’hui [ce mardi], je suis venu échanger avec eux pour avoir la confirmation que ce qui a été décidé correspond à leurs attentes.

Des entrepreneurs désormais tournés vers la reprise...
Il y a deux étapes différentes dans cette crise. L’accompagnement de toute entreprise, tout secteur, subissant des difficultés et on essaie de le faire au fur et à mesure de ce que l’on découvre, des besoins. Là, on est dans la phase où il faut imaginer l’avenir. D’où le plan de relance, l’accompagnement et la transformation de secteurs qui, avec l’espoir du vaccin, nous permet de nous projeter un peu plus, d’offrir de la visibilité aux entrepreneurs.

Vous parlez de transformation. La crise a-t-elle permis de combler un certain retard sur la transition numérique?
Dans les petites entreprises, nous étions très en retrait par rapport à d’autres pays sur la digitalisation, la numérisation. Actuellement, il y a un programme très précis pour les accompagner, susciter l’envie. Dans cette période, on va gagner 5 ans ou plus sur la numérisation des entreprises.

Les PME étant un vecteur d’emplois, comment faciliter l’accès à cet entreprenariat?
La France est un pays envié, au niveau social, l’accompagnement face à la maladie... La collectivité prend en charge et, pour ça, il faut que l’économie fonctionne. Nous avons 97% des entreprises qui sont des PME [moins de 50 salariés]. Elles considèrent souvent qu’il y a beaucoup de complexité, que les dispositifs fiscaux et sociaux ne sont pas adaptés. Au-delà de l’urgence, on travaille pour proposer dans les prochains mois des dispositifs pour accompagner ces entreprises. Qu’elles soient plus nombreuses, dans un environnement plus conforme à leur taille.

Ces PME sont bien l’ADN de la France...
C’est un modèle qui permet de garder des savoir-faire, de porter l’image de la France partout dans le monde. Il était normal de trouver un dispositif adapté. Ces femmes, ces hommes le méritent. Il aurait été catastrophique que ces entreprises ferment à cause de la crise. On n’a rien fait d’extraordinaire, juste notre travail.

Vous dites qu’au 1er décembre, il n’y a pas plus d’entreprises fermées que l’an passé. Quelles solutions face au choc évoqué?
On va continuer, avec Bruno Le Maire [ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance] à apporter des solutions en fonction de l’évolution. Il n’y a pas de social en France s’il n’y a pas d’économie. L’investissement est et sera lourd mais il est bon. L’entreprise doit être une priorité quelle que soit sa taille, elle est utile par principe. Il reste des personnes en difficulté, qui souffrent. C’est une vérité, il ne faut pas le nier. Nous allons encore les accompagner.

Il y a la crainte d’un vrai impact en 2021...
Ce discours, je l’entends depuis août. On nous dit : ça va tomber. Pour l’heure, ce n’est pas le cas, j’espère que ça ne le sera jamais. Ce serait un gâchis, vu l’argent investi. Il faut qu’on gratte, qu’on s’adapte, y compris sur la fiscalité. Vous avez vu, la semaine passé, la prise en charge de 20 % du chiffre d’affaires de ceux qui ont fermé administrativement. Chose qu’on ne faisait pas avant. Il y a des sujets qui ne sont pas encore satisfaisants, comme la rémunération des travailleurs indépendants. Mais il n’y a aucun sujet, quelle que soit sa complexité, sur lequel je me refuse de travailler. Il y a toujours une solution.

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