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Jeunesse Cannibale

ANTHOLOGIE

Textes réunis par Daniele BROLLI

Titre original : Gioventù cannibale, 1996   ISFDB


NATURELLEMENT , coll. 2000.com n° (4)
Dépôt légal : juillet 2000
Première édition
Anthologie, 280 pages, catégorie / prix : 12,50 €
ISBN : 2-910370-05-4
Format : 12,0 x 21,0 cm
Genre : Fantastique



Quatrième de couverture
     Une génération d'écrivains qui refuse de se faire caser dans une littérature hors du temps, issue du concept romantique de l'écrivain-artiste, et qui se bat avec les zones d'ombre de notre vie quotidienne y découvrant une langue encore en voie de formation qui puise, sans aucune fausse pudeur, à la source des rediffusions télévisées, de la culture de la rue, du cinéma bis, du disco. Le mouvement « Cannibale » est peut-être ce qui va révolutionner la littérature... Il est bien connu que le moralisme est cette pulsion sadique poussant ses victimes à conserver ses propres cadavres dans les armoires d'autrui. En outre, c'est la seule forme de perversion socialement admise. Mais que se passe-t-il, en revanche, quand le mal s'avère en tant que produit de l'absence, du manque total de détermination, issu d'individus sans désirs, ni conscience, qui se mette à sillonner le globe pour y répandre la douleur et la mort ? Tant que le crime est resté lié à un mobile, les faits divers s'en sont occupés, tout comme les romans policiers et leurs homologues cinématographiques. Mais, par la suite, il a fallu de nouvelles formes de récit pour représenter, à l'imaginaire collectif, la pure et simple envie de sang.
Sommaire
Afficher les différentes éditions des textes
1 - Daniele BROLLI, Les Contes de fées ne sont plus ce qu'ils étaient (1996), pages 5 à 11, introduction, trad. Serena GENTILHOMME
2 - Niccolò AMMANITI & Luisa BRANCACCIO, P'tite virée (Seratina, 1996), pages 15 à 65, nouvelle, trad. Serena GENTILHOMME
3 - Alda TEODORANI, Et Rome pleure (E Roma piange, 1996), pages 67 à 76, nouvelle, trad. Serena GENTILHOMME
4 - Aldo NOVE, Le Monde de l'amour (Il Mondo dell'amore, 1996), pages 77 à 89, nouvelle, trad. Serena GENTILHOMME
5 - Daniele LUTTAZZI, Petit Chaperon rouge sang (Cappuccetto splatter, 1996), pages 91 à 98, nouvelle, trad. Serena GENTILHOMME
6 - Andrea G. PINKETTS, Diamonds are for never (Diamonds are for never, 1996), pages 99 à 112, nouvelle, trad. Serena GENTILHOMME
7 - Massimiliano GOVERNI, Chronique d'un été (Diario d'estate, 1996), pages 115 à 131, nouvelle, trad. Serena GENTILHOMME
8 - Matteo CURTONI, Couettes blondes (Treccine bionde, 1996), pages 133 à 142, nouvelle, trad. Serena GENTILHOMME
9 - Matteo GALIAZZO, Des choses que j'ignore (Cose che non so, 1996), pages 143 à 168, nouvelle, trad. Serena GENTILHOMME
10 - Stefano MASSARON, Le Choc (Il Rumore, 1996), pages 169 à 203, nouvelle, trad. Serena GENTILHOMME
11 - Paolo CAREDDA, La Forme d'une ville (Giorno di paga in via Ferrotto, 1996), pages 205 à 270, nouvelle, trad. Serena GENTILHOMME
Critiques
     Garçon, une pizza, et bien saignante.

     Une nouvelle génération d'écrivains italiens est en train de mettre un grand coup de latte dans les gencives de l'establishment littéraire transalpin. La jeunesse cannibale, car c'est d'elle dont il s'agit, prône un fantastique sans tabous ni retenue, noir et rouge, sombre et violent, contemporain, dérangeant.
     Cette anthologie regroupe par thèmes une dizaine de nouvelles de ces iconoclastes. Il est difficile de se faire une opinion globale du livre car, comme dans tout recueil de nouvelles, le bon y côtoie le moins bon. Mais en l'occurrence, on constate avec bonheur que les textes de qualité priment sur le reste. Épinglons en quelques-uns dans l'ordre.
     La palme de sang est attribuée à l'unanimité à Stefano Massaron, pour Le choc, un récit sur la cruauté de l'enfance, classique, galvaudé diront certains, mais d'une redoutable efficacité.
     Le prix du jury revient à Niccolo Ammaniti et Luisa Brancaccio, pour Une p'tite virée, le récit douloureusement réaliste d'une errance nocturne désabusée. Le fantastique le plus efficace n'est pas précisément le plus sanglant.
     Le prix jeunesse est partagé entre Le monde de l'amour de Aldo Nove et Chronique d'un été de Massimiliano Governi, deux nouvelles qui dépeignent une jeunesse à laquelle nous refusons de croire et qui nous font sentir d'un coup vieux et effrayés.
     Le prix de l'originalité revient sans conteste à Andrea G. Pinketts pour Diamonds are for never, une histoire d'horreur gérontologique qu'il faut lire pour croire.
     Enfin, Daniele Luttazzi remporte haut la main le trophée du gore avec Petit chaperon rouge sang. Assurez-vous d'avoir digéré avant de lire cette nouvelle.
     On regrettera l'absence des titres originaux mais c'est un défaut minime pour cette anthologie aussi originale par son sujet que remarquable par sa qualité.

Alessandro ARTURO
Première parution : 1/2/2001 dans Phenix 56
Mise en ligne le : 5/4/2004

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