LES BELLES LETTRES
, coll. Le Cabinet noir n° 32 Dépôt légal : mai 1999 Première édition Recueil de nouvelles, 224 pages, catégorie / prix : 49 FF ISBN : 2-251-77134-4 Genre : Science-Fiction
Quatrième de couverture
Charles L. Fontenay est un très subtil et imaginatif auteur de nouvelles, un poète à sa manière. Il pratique une science-fiction à la fois sobre et détaillée, mais il a parfois une idée purement fantastique comme dans Par un après-midi d'été, ou bien, comme dans L'Impasse, il construit une intrigue en forme de cercle vicieux à vous couper le souffre. Les sept étonnantes nouvelles de ce recueil avaient paru en revues, mais n'avaient jamais été réunies en volume. Une injustice réparée aujourd'hui grâce à Daniel Walther.
1 - La Soie et la chanson (The Silk and the Song, 1956), pages 7 à 46, nouvelle, trad. Roger DURAND 2 - Lâchez tout ! (Up, 1957), pages 47 à 84, nouvelle, trad. Roger DURAND 3 - Par un après-midi d'été (A Summer Afternoon, 1958), pages 85 à 93, nouvelle, trad. René LATHIÈRE 4 - L'Impasse (Blind Alley, 1957), pages 95 à 107, nouvelle, trad. Alex DIEUMORAIN 5 - La Planète des spectres (Ghost Planet, 1959), pages 109 à 133, nouvelle, trad. René LATHIÈRE 6 - Les Marieurs (Matchmaker, 1960), pages 135 à 169, nouvelle, trad. Dominique ABONYI 7 - Z (Z, 1956), pages 171 à 201, nouvelle, trad. Françoise SERPH 8 - Hélène OSWALD & Pierre Jean OSWALD, Le Journal du cabinet noir, mai 1999, pages 205 à 215, article
Critiques
Publiées entre 1957 et 1961 dans la revue Fiction et en 1976 dans Galaxie, les nouvelles de Charles L. Fontenay ont laissé un souvenir vivace chez tous les lecteurs de SF de cette époque. Excellent nouvelliste d'origine brésilienne, Fontenay a sombré dans les abîmes de l'oubli tant aux USA qu'en France et, autant l'avouer de suite, c'est injuste et dommage. Grâce soit donc rendue à Daniel Walther d'avoir permis l'exhumation de ces sept petites merveilles de science-fiction humaniste et poétique. Une SF des années 50 qui peut s'enorgueillir d'avoir fort bien vieilli, comme en témoignent ce petit bijou de quête de la liberté d'humains esclaves d'une race extraterrestre (La Soie et la Chanson) ou encore ces deux chroniques martiennes (Lâchez tout et La Planète des spectres) que l'on dirait sorties des meilleurs épisodes de La Quatrième Dimension ou d'Au-delà du réel, voire ces deux nouvelles sur les paradoxes temporels — vertigineuses, crédibles et originales — (L'Impasse et Z). Qu'il touche à la SF ou au fantastique, Fontenay n'en oublie pas la dimension humaine, poétique et surréaliste qui transcende l'histoire et flirte avec le conte dans cette approche qui vise à émerveiller le lecteur (Par un après-midi d'été et Les Marieurs). Recueil indispensable à tout amateur qui se respecte, La Soie et la Chanson est une bouffée d'oxygène qui n'a d'autres buts que ceux de divertir et d'exalter. Dommage que l'auteur ait cessé d'écrire dans le courant des années soixante et demeure introuvable, mais ce volume est une chance inestimable pour éviter l'oubli à ces quelques perles.