MARTIN ANTOINE

antoine.martin3 [at] wanadoo.fr
30000 Nîmes
Activité(s)
Traducteur
Ecrivain
Genre(s)
Littérature
Conte
Animations(s)
Rencontres
Lecture
Langue(s)
Italien
Espagnol
Biographie :
Je m’appelle Antoine Martin. Mettons. Pour le reste, j’ai le sentiment assez net, je l’ai toujours eu, que les biographies d’auteur ne servent à rien ni à personne. Sauf aux nécrologues et aux chercheurs des universités. Mais comme je suis encore vivant et que ce n’est pas demain la veille qu’un universitaire se donnera les gants de se lancer des recherches sur moi, ma vie mon œuvre, je ne vois pas ce qu’il y aurait d’intéressant à ajouter à ça : je m’appelle Antoine Martin (mettons). Car j’ai le sentiment tout à fait net que ce que les auteurs ont à dire sur eux se trouve dans leurs livres, de manière plus ou moins explicite, et qu’il est superfétatoire d’en rajouter. C’est pourquoi je ne vois pas d’autre chose à dire : je m’appelle Antoine Martin. C’est bref, sans doute, mais c’est vrai. Je m’appelle réellement Antoine Martin. Aucun auteur ne serait assez maladroit pour prendre un pseudonyme aussi anonyme.
Bibliographie non exhaustive :
Fous de fêtes votives, éd. Au diable vauvert, 2018 (roman). Histoire de l’humanité, Volume 3, éd. Au diable vauvert, 2015 (roman). Produits Carnés, éd. Au diable vauvert, 2014 (roman). Juin de culasse, éd. Au diable vauvert, 2014 (roman). Le chauffe-eau, éd. Au diable vauvert, 2012 (roman). Histoire de l’humanité, volume 1, éd. Au diable vauvert, 2012 (roman). Profession torero / Profesion torero coauteur Robert Piles, éd. Atelier Baie, 2011 (document). Le frère de Pérez et autres nouvelles du Prix Hemingway 2009, collectif, éd. Au diable vauvert, 2010 (nouvelles). Prix Hemingway 2009. La cape de Mandrake : et autres nouvelles, éd. Au diable vauvert, 2008 (nouvelles). Figurines : avec 30 modelages de l’auteur, éd. Cairn, 2001 (nouvelles). El nino, éd. Climats, 1998 (roman). Histoire de l’humanité : fragments, éd. Climats, 1997 (nouvelles). Le Sapeur Pompée et la grande échelle Maryse : histoire drôle de pompier, illustrations Gilles-Marie Baur, éd. Nathan, 1992 (conte jeunesse). Rue Pergolèse, éd. Climats, 1992 (roman).
En tant que traducteur :
Chevaux et taureaux à ciel ouvert, d’Angel Peralta, traduit de l’espagnol, éd. Au diable vauvert, 2015 (roman). Joselito : le vrai, de José Miguel Arroyo, traduit de l’espagnol, éd. Verdier, 2014 (roman). Dialogue avec Navegante, de José Tomas, traduit de l’espagnol, éd. Au diable vauvert, 2013 (roman). La cellulite, c’est comme la mafia, ça n’existe pas : bio-roman de Pulsatilla, traduit de l’italien, éd. Au diable vauvert, 2008, éd. Pocket, 2009 (roman). Ketchup de Xavier Gual, traduit du catalan, éd. Au diable vauvert, 2008 (roman). Le sommeil de la raison de Juan Miguel Aguilera, traduit de l’espagnol, éd. Au diable vauvert, 2006, éd. LGF, 2007 (roman). L’ombre de l’oiseau-lyre de Andrés Ibanez, traduit de l’espagnol, éd. Au diable vauvert, 2006 (roman). Mondes et démons de Juan-Miguel Aguilera, traduit de l’espagnol, éd. Au diable vauvert, 2005 (roman). Rihla de Juan Miguel Aguilera, traduit de l’espagnol, éd. Au diable vauvert, 2003 (roman). Le monde selon Varick de Andrès Ibanez, traduit de l’espagnol, éd. Au diable vauvert, 2002 (roman). Toreros de salon : farce accompagnée de clameurs et de fanfares de Camilo Jose Cela, traduit de l’espagnol, éd. Gallimard, 1994 (roman).
Extrait : La boucle qui ne finit pas
Enroulé dans son poncho, le gaucho dort sur la terre. Au réveil, la nuit a déposé les gouttes de rosée de la lune sur sa couverture, l’herbe y a collé les pampilles de la pampa.
Le gaucho veille au bivouac, devant le feu de camp. Près de lui, la guitare arpège les perles de la "milonga", égraine les gerbes d’accords du "chamamé".
Cavalier sur son alezan, le gaucho regarde vers l’horizon de la grande plaine, il regarde vers ce qu’il ne sait pas qu’un voyageur venu de l’autre hémisphère qualifia de "vertige horizontal". Il regarde et il voit plus loin que l’autre hémisphère, il voit l’infini.
Une autre fois, ailleurs, peut-être dans l’autre hémisphère, il y a un danseur de tango. Le danseur de tango ignore qu’il est une figure stylisée, on dirait presque amenuisée du gaucho (mais il serait trop long d’épeler la généalogie qui va de l’un à l’autre). Pourtant, son costume a le ton de la robe d’un alezan et sa cavalière porte une tunique comme coupée dans la vapeur de la rosée de la lune, comme enguirlandée avec les brins croisés des pampilles de la pampa.
L’orchestre picote "Nostalgia de Pampa", mais le danseur de tango n’y prête pas attention. Il veille à ses pas et conduit sa cavalière vers un mouvement qu’on appelle "huit avant". Il l’y conduit sans penser une seconde (comment y penserait-il ?) que le 8 renversé est le symbole de l’infini. L’infini que le gaucho, là-bas, dans un autre temps, regarde.
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