Biographie

Rita KRAUS, romancière

 

ritaKrauss1Les biographies des femmes de lettres se ressemblent : d’une enfance pittoresque à une adolescence soupçonneuse, le chemin qui les conduit au succès d’estime, voire à la gloire littéraire, aligne autant de déceptions que d’encouragements. À cet égard, la biographie de Rita Kraus sera atypique. Aucun indice n’en avait préalablement signalé l’éclosion si ce n’est, peut-être, une culture multilingue, acquise au fil des pérégrinations familiales qui s’étendirent de la Belgique à la France, puis de la France à Cuba et de Cuba aux Etats-Unis avant de se conclure, ultérieurement par l’Italie. Selon les dispositions du sujet, l’enseignement morcelé qui en résulte sera tenu pour une dispersion ou un enrichissement. Ici la seconde hypothèse est la plus plausible d’autant plus que le père avait l’opportunité de construire et de reconstruire trois fortunes successives.

Du coup Rita se voyait investie d’un statut de « parasite sociale » dont les désirs, et même les caprices, sont soumis à aucune restriction. Beaucoup s’en réjouiraient. D’autres placent leur ambition ailleurs. Mais où ?

Un physique extrêmement avantageux permettait à Rita de trouver un créneau dans le monde de la représentation. Mais s’exhiber devant un public, quel que soit le vecteur, n’équivaut-il pas à s’exhiber devant sa propre communauté ?

Quand elle décida de rompre son milieu pour vivre une aventure individuelle, leur ressentiment fut grand et leur concours peu généreux. La première ouverture provint, à Rome, de la Stampa Estera – la presse étrangère, une sorte de club dont les membres préféraient la fréquentation des plages à la recherche du scoop. C’est ainsi que la RAI (radiodiffusion italienne) lui confia une série d’interviews in english pour les Etats-Unis.

De fil en aiguilles son réseau s’élargit. Cette même RAI diffusait des plages publicitaires. L’imagination de Rita fut sollicitée et entraina son transfert à Milan, siège principal des activités audiovisuelles de l’Italie. Il s’agissait, en fait, d’inventer des mini-comédies susceptibles d’amener « en douceur » le message souhaité. Elle en produisit des dizaines. Elle les écrivit en français. Ses employeurs avaient engagé un traducteur qui les transposait en italien. Comme quoi ces gens étaient de bonne composition !

La publicité, qui ne m’est pas toujours en odeur de sainteté, sous-entend pourtant l’écriture.ritaKrauss2

C’est donc avec l’écriture qu’elle s’efforçait de franchir le mur de la notoriété. Pour vecteur elle choisit le français et, pour genre, le roman qu’alimentait l’expérience acquise dans plusieurs pays, répartis sur deux ou trois continents.

Les résultats ne se firent pas attendre. Selon la façon dont on l’envisage, si l’on exclut le best-seller, phénomène transitoire qui entre par effraction dans l’histoire littéraire, l’œuvre a besoin de la durée pour atteindre sa maturité.

Pour Rita Kraus, au-delà de l’accueil des médias, consigné dans de volumineux press-books, et de quelques traces dans les archives des radios et télévisions, bientôt relayés par Internet, deux ou trois éléments permettent d’en accréditer l’intérêt.

Ce sera un roman publié en feuilleton dans « France Soir » du temps où ce quotidien tirait chaque jour à un million d’exemplaires. Et une nouvelle intitulée « La grande décharge » qui a longtemps circulée depuis sa parution dans « Le Monde » pour accompagner, en dernier lieu, dans son édition numérique, le livre scolaire sur l’écologie.
 

Radio
RAI The Common Man (in English) Rome Italie

Publicité
Cinetelevisione, Milan (Italie)

Romans
7 Titres : Les Editions de la Table ronde

Feuilleton
Dans « France-Soir »

Pamphlets
2 titres André BatlandNouvelles
Plus de 80 Titres, France, Suisse, Allemagne …

Manuels scolaires et universitaires
« La grande décharge » en totalité ou en extraits

Editoriaux
Combat, La suisse (Genève)