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Le retour du petit bison au Tuc d'Audoubert

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Bulletin de la Société Préhistorique Française, tome 74, 1977, C.R.S. M. n° 4

Le retour du petit bison au Tue d'Audoubert

par R. Bégouën, J. Glottes et H. Delporte

Le 25 juillet 1976, le fac-similé d'un petit bison modelé en argile a été replacé tout au fond de la Caverne du Tue d'Audoubert, à Montesquieu- Avantès (Ariège), à l'emplacement où le modelage original avait été découvert 64 ans plus tôt et aussitôt enlevé (1).

L'histoire du petit bison (2) a un intérêt anec- dotique certain. Elle illustre aussi le constant souci de conservation et de protection que les inventeurs ont manifesté pendant plus d'un demi- siècle à l'égard de leurs remarquables découvertes. En outre, il nous a paru utile de rappeler que les célèbres bisons d'argile du Tue d'Audoubert étaient accompagnés de deux autres bisons beaucoup plus modestes, et souvent oubliés. Lorsque le projet de rédiger une note à ce sujet a pris forme, nous avons d'ailleurs été assez surpris de constater que, si les photographies ou les dessins des deux principaux bisons ont été publiés des dizaines de fois, le relevé exact de leur position, du rocher contre lequel ils s'appuient, de la situation des deux autres bisons, ou des mottes d'argile pétrie qui les accompagnent, n'avait pas été encore effectué, et que bien des détails restaient inédits.

Nous avons donc réalisé ce travail (fig. 1), et, ce faisant, l'un de nous (R. B.) a découvert sur le rocher même une petite gravure (fig. 2), qui n'avait jusqu'alors jamais été remarquée ; tant il est vrai que l'extraordinaire et émouvante qualité esthétique des deux grands bisons a éclipsé tout leur environnement !... La longue fréquentation des bisons, nécessitée par les nombreuses heures qu'a duré le relevé, mené avec toutes les précautions que l'on imagine, nous a également permis de faire quelques observations supplémentaires ; nous les livrons ci-après, ainsi qu'un sommaire des principales caractéristiques de ces œuvres à la fois célèbres, et, parfois, méconnues.

(1) Cette restauration a été ell'ectuée par M. H. Delporte, en présence de Mme Zaffreya, de Mlle Delporte, de MM. R. Bégouën, J. Glottes et du Dr H. Zaffreya. (2) Pour laquelle nous sommes redevables de nombreux détails à MM. Max, Jacques et Louis Bégouën.

L'histoire du petit bison

La caverne du Tue d'Audoubert fut découverte le 12 juillet 1912 dans les circonstances que l'on sait. Les bisons d'argile le furent, après des travaux de désobstruction, le 10 octobre 1912, par les trois frères Max, Louis et Jacques Bégouën et leur ami François Camel. Mais ce n'est que le dimanche 20 octobre 1912, lors de la visite que firent H. Breuil et E. Cartailhac, que ce dernier, faisant à quatre pattes le tour des bisons et du rocher qui les soutient, mit la main par hasard sur un objet qui lui parut insolite, le souleva et trouva ainsi le petit bison.

Il est certain que les circonstances de cette trouvaille inattendue nous empêcheront toujours de connaître avec exactitude la position d'origine du petit bison, et, en particulier, s'il était « posé debout » comme le Comte Bégouën l'a supposé (1912 b, p. 665). Il est possible aussi qu'il ait quelque peu souffert lors de la découverte (3).

A cette époque, la grotte n'était évidemment pas fermée, et les inventeurs craignaient que des visiteurs intempestifs ne parcourent la caverne et ne volent ou ne détruisent ce petit bison, assimilable à un objet mobilier et très vulnérable. Us le ramenèrent donc le soir même à la demeure du Comte Bégouën, aux Espas (4).

L'entrée étant communale, on supposait alors que la grotte appartenait à la commune de Montesquieu-Avantès, dont le Comte Bégouën était Maire. Deux dangers la menaçaient : d'une part des visites nombreuses, voire des travaux d'aménagement (à quelques dizaines de kilomètres, la Caverne de Niaux était depuis longtemps un lieu de visites) ; d'autre part, la cupi-

(3) Le Comte Bégouën a fait allusion à deux sortes de dommages : « C'est ainsi que la tète avait été quelque peu ébauchée, mais on voit qu'elle a été un peu écrasée par accident » (1912 b, p. 665) ; « Cette statuette fut quelque peu malmenée, et l'on voit, sur l'arrière-train de l'animal, l'empreinte de la paume de la main de l'un de nous, qui s'était légèrement appuyé dessus sans s'en douter » (1921). (4) Le même souci et les mêmes craintes inspirèrent respectivement l'Abbé Glory à Montespan et L. Méroc à Labouiche : ils enlevèrent de ces cavernes les petits modelages en argile, comparables à celui du Tue, qui y avaient été découverts.

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