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Dr Jean-Georges Rozoy (1922-2019)

[note biographique]

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Vie de la Société

580 Bulletin de la Société préhistorique française Dr Jean-Georges Rozoy (1922-2019)

Le 8 janvier 1922 naissait dans la maison familiale, à Charleville – qui n’était pas encore Mézières –, Marie Jean-Georges Rozoy. Fils de médecin, il entreprend en 1939 des études de médecine à Paris. La guerre le conduit à Bordeaux, puis Toulouse. Il est réquisitionné pour le Service du travail obligatoire (STO) en février 1944. En septembre de la même année, il est déporté pour raison politique à Dachau, après avoir passé plusieurs mois dans la prison de Leoben. Le camp est libéré par les Américains le 29 avril 1945, mais il n’en sortira clandestinement qu’un mois plus tard, les autorités militaires refusant de laisser partir les déportés en raison d’une épidémie de typhus. Il rentre alors en France pour reprendre ses études de médecine. Il se marie en 1947, soutient son doctorat de médecine en 1950 et il s’installe comme médecin généraliste à Charleville. Le virus de l’archéologie le prend à la fin des années 1950. Il débute alors un inventaire systématique des découvertes archéologiques faites dans le département des Ardennes, en les archivant sur des feuilles d’ordonnancier ou au revers de publicités pharmacologiques, travail de plus de 1 200 pages manuscrites qu’il poursuit pratiquement jusqu’à la fin de sa vie. Dans le même temps, il entreprend des travaux de terrain. En 1959, il réalise sa première fouille sur l’allée couverte de la Ganguille à Saint-Marcel, dans les Ardennes, découverte l’année précédente lors d’une prospection systématique sur la commune. En 1962-1963, le Docteur Rozoy participe avec son épouse Janine à la fouille de Gilbert Lobjois sur la nécropole laténienne de Pernant, dans l’Aisne, signalée à la Direction des Antiquités préhistoriques quelques années auparavant. Cette première infidélité à la Préhistoire est déterminante, puisque c’est elle qui conduit, à la fin de l’année 1963, Ernest Will, Directeur des Antiquités historiques, à lui confier la fouille de la nécropole celtique du Mont Troté à Manre, dans les Ardennes. Le travail débute en 1964 et il s’étend à partir de 1970 sur le site voisin des Rouliers à Aure, découvert en 1968 pendant la campagne de fouille, pour s’achever en 1974. Parallèlement à cette fouille des nécropoles gauloises du sud des Ardennes, le Docteur Rozoy entame à partir de 1965 une thèse de doctorat ès Sciences consacrée au Mésolithique en France et en Belgique, qu’il soutient en 1977 et qui constitue son oeuvre majeure. L’année suivante, grâce à l’aide d’une souscription internationale, il la publie à compte d’auteur sous le titre Les derniers chasseurs, l’Épipaléolithique en France et en Belgique, essai de synthèse. L’ouvrage de 1500 pages en trois tomes, est alors salué par Henri Delporte comme «le Larousse des Préhistoriens » . Il est considéré aujourd’hui à juste titre comme fondateur pour la recherche sur le Mésolithique (Ghesquière et Marchand, Le Mésolithique en France. Archéologie des derniers chasseurs, Paris, La Découverte, 2010, p. 12). Après les fouilles des nécropoles celtiques, les opérations

de terrain se succèdent, mais elles sont désormais

consacrées exclusivement à la Préhistoire : 1974-1984 : fouille des camps mésolithiques de l’Allée Tortue, dans l’Aisne ; 1980-1986 : fouille du campement magdalénien à plaquettes de schiste gravées de Roc-la-Tour I à Monthermé, dans les Ardennes ; 1987-1999 : fouille des camps mésolithiques du Tillet dans l’Oise ; Le docteur Rozoy lors de sa dernière fouille, en septembre 2004, sur le site

des Beaux Sarts à Bogny-sur-Meuse, dans les Ardennes (cliché : Maxence Pieters, CARA).

Le docteur Rozoy lors de sa dernière fouille, en septembre 2004, sur le site des Beaux Sarts à Bogny-sur-Meuse, dans les Ardennes (cliché : Maxence Pieters, CARA)
Le docteur Rozoy lors de sa dernière fouille, en septembre 2004, sur le site des Beaux Sarts à Bogny-sur-Meuse, dans les Ardennes (cliché : Maxence Pieters, CARA)moremore
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