Couverture fascicule

François Fejtö : Joseph II. Un Habsbourg révolutionnaire, 1982

[compte-rendu]

Année 1983 15 pp. 501-502
Fait partie d'un numéro thématique : Aliments et cuisine
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François Fejtô : Joseph II. Un Habsbourg révolutionnaire. Paris, Librairie

Académique Perrin, 1982, 384 p. + 25 ill. et une carte.

Voici l'édition corrigée et complétée d'un ouvrage paru en 1953. La bibliographie n'a pas été mise à jour ; n'y figurent pas les études récentes de Wangermann, Bodi, Bernard, Hersche... pas plus que l'indispensable catalogue de l'exposition de Melk organisée à l'occasion du bicentenaire de l'avènement («Osterreich zur Zeit Josephs II », 1980) . Il n'en reste pas moins que cette biographie du plus mal aimé des souverains éclairés fait figure honorable à l'intérieur de ce genre historique.

Le livre I couvre le temps de l'enfance, de l'adolescence et de la co-régence. Joseph, empereur du Saint-Empire en 1765, est associé par sa mère Marie-Thérèse au gouvernement des États des Habsbourg. Il révèle immédiatement une soif d'action, une volonté de réformes, une impatience fébrile, car il sent que le temps travaille contre l'Autriche. L'impératrice, beaucoup plus prudente, et consciente des obstacles à la modernisation, s'inquiète d'une impétuosité qui peut détruire le fragile consensus d'un État multinational et limite l'activité de son fils au domaine militaire. Après un voyage en Bohême en 1771, Joseph préconise l'abolition du servage ; la révolte de 1775 le confirme dans cette vue, bien que le sens qu'il a de l'État fort ne lui fasse voir que de «misérables séditieux » dans les paysans soulevés. Le règne personnel accumule les réformes : la censure est enlevée aux ecclésiastiques, la tolérance est proclamée pour toutes les grandes confessions, la lutte s'engage contre le luxe des églises et les pèlerinages, les ordres contemplatifs sont supprimés, le servage aboli. Ce sont les deux piliers traditionnels de l'État qui sont ébranlés, l'Église tridentine et la noblesse. C'est en Hongrie et aux Pays-Bas que se produit le clash : le transfert de la couronne de Saint-Étienne à Vienne, l'imposition de l'allemand comme langue administrative

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