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Rey, Christophe, Nicolas Beauzée précurseur de la phonétique dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, la Grammaire générale et l’Encyclopédie Méthodique de Panckoucke, préface de Jean Pruvost

[compte-rendu]

Année 2012 34-1 pp. 171-173
Fait partie d'un numéro thématique : La linguistique cognitive : histoire et épistémologie
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Rey, Christophe, Nicolas Beauzée précurseur de la phonétique dans

l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, la Grammaire générale et l’Encyclopédie

Méthodique de Panckoucke, préface de Jean Pruvost, Paris, Honoré Champion, 2011, 426 p., ISBN 978-2-7453-2195-4. L’auteur a distribué la matière de son livre en cinq chapitres. Le premier est consacré à une présentation détaillée du moins connu des trois ouvrages portés dans le titre, 

l’Encyclopédie méthodique (désormais EM)

de Panckoucke. Les deux suivants dressent un état des connaissances phonétiques des origines (Denys de Thrace) au XVIIIe siècle. Le quatrième traite de Nicolas Beauzée et le cinquième de l’ «épiphonologie » de cet auteur. Le premier chapitre souligne la singularité de l’entreprise de Charles-Joseph Panckoucke (1736-1798) qui est allé très au-delà du projet conçu initialement, celui d’une version amendée de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert. Panckoucke avait été associé par Le Breton, l’éditeur de l’Encyclopédie, à la publication des cinq volumes du supplément. Il a su tirer les leçons des critiques adressées à l’ouvrage. Il abandonne l’ordre alphabétique au profit d’une organisation thématique, raisonnée par une table analytique et combinée au projet d’un vocabulaire universel. Pour la rédaction des articles, comme l’avait remarqué R. Darnton (1982), il passe commande à des spécialistes de chacune des disciplines qui prennent le relais des philosophes. Sans atteindre pour autant la célébrité de sa devancière, l’EM représente néanmoins un ensemble considérable : 157 volumes de textes et 53 de planches dont 11 pour les belles-lettres et 30 pour les humanités. C’est en 1782, 1784 et 1786 que sont parus, simultanément à Paris et à Liège, les trois volumes étudiés dans ce livre, consacrés à «Grammaire et littérature » , une association justifiée dans l’avertissement :

«Cet Ouvrage présente deux parties des connoissances humaines, unies par un principe commun, qui est l’art du langage ; & qui, ne pouvant ni se séparer ni se confondre avec d’autres Sciences, devoient naturellement être rassemblées dans un même corps d’ouvrage. » (Grammaire & Littérature, Avertissement, V).

Au fil de ces trois volumes, 236 articles traitent des sons du langage, les deux tiers rédigés par Beauzée, un sixième par Du Marsais, quelquesuns par Marmontel. C. Rey entreprend de retracer comment on a pu

«passer d’une description des sons qui se fait plus à travers l’étude du matériel graphique de la langue à une description qui se fait par la prise en considération de la substance phonique elle-même. » (p. 86).

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