Spectacle : Julie Deliquet adapte Fassbinder et Bob Wilson remonte un classique

"Huit heures ne font pas un jour" de Fassbinder par Julie Deliquet et "I was sitting on my patio..." de Bob Wilson et Lucinda Childs - Pascal Victor/Opale & Lucie Jansch
"Huit heures ne font pas un jour" de Fassbinder par Julie Deliquet et "I was sitting on my patio..." de Bob Wilson et Lucinda Childs - Pascal Victor/Opale & Lucie Jansch
"Huit heures ne font pas un jour" de Fassbinder par Julie Deliquet et "I was sitting on my patio..." de Bob Wilson et Lucinda Childs - Pascal Victor/Opale & Lucie Jansch
Publicité

En débat : "Huit heures ne font pas un jour" de Fassbinder mis en scène par Julie Deliquet et "I was sitting on my patio..." de Bob Wilson et Lucinda Childs

Avec
  • Philippe Chevilley Chef du service culture des Echos
  • Aïnhoa Jean-Calmettes Rédactrice en chef du magazine "Mouvement"

La Grande Table critique : chaque vendredi, une poignée de critiques passionnés échangent et se disputent autour de films, de livres, d’expositions, de disques, de bande-dessinées, etc... On y parle de l’actualité culturelle avec enthousiasme et contradiction.

Au sommaire de cette émission, deux spectacles : Huit heures ne font pas un jour de Rainer Werner Fassbinder mis en scène par Julie Deliquet, à découvrir jusqu'au 17 octobre au TGP, à Paris, puis en tournée (dates ci-dessous), et I was sitting on my patio this guy appeared I thought I was hallucinating de Bob Wilson et Lucinda Childs, un spectacle de 1977 repris en ce moment et jusqu'au 23 octobre au Théâtre de la Ville - Espace Pierre Cardin, à Paris.

Publicité

Nos critiques du jour : Philippe Chevilley, chef du service culture aux Echos, et Aïnhoa Jean-Calmettes, rédactrice en chef de la revue Mouvement

"Huit heures ne font pas un jour" de Fassbinder mis en scène par Julie Deliquet

Présentation : Venez rencontrer les Krügger-Epp, famille typique de la classe ouvrière allemande des années 1970, impliquée dans les grands mouvements de son époque : luttes sociales, droits de la femme et de l’enfant, possibilité de se loger dignement à la retraite, premières tentatives d’autogestion… Une véritable galerie de personnages réunis dans leur espace de travail, lieu de vie où chacun évolue avec ses propres contradictions, tout en étant capable de solidarité et de fraternité.

"Huit heures ne font pas un jour" de Julie Deliquet
"Huit heures ne font pas un jour" de Julie Deliquet
- Pascal Victor/Opale

Après l’adaptation des films Fanny et Alexandre d’Ingmar Bergman et Un conte de Noël d’Arnaud Desplechin, Julie Deliquet crée Huit heures ne font pas un jour, mini-série de cinq épisodes, née de l’imagination fertile du cinéaste et dramaturge Rainer Werner Fassbinder, diffusée à la télévision allemande en 1972. Énorme succès en Allemagne, cette œuvre du peuple pensée pour le peuple met en scène le peuple ! Méconnue en France, elle connaît ici sa toute première version théâtrale. La metteuse en scène a choisi d’orienter la riche matière du feuilleton de Fassbinder en suivant les péripéties que vivent ces hommes et ces femmes à l’usine, dans un esprit sériel destiné à toute la famille, notamment à travers l’histoire d’amour entre Jochen, le petit-fils Krügger-Epp, en quête de justice sociale, et Marion, jeune femme libre et émancipée.

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.

Extraits

"Julie Deliquet parvient à encapsuler quelque chose de très vivant. Ca se sent dans son rapport au temps, qu'elle étire pour laisser les acteurs déployer leurs énergies et faire grandir leur alchimie." Aïnhoa Jean-Calmettes

"On aurait pu craindre dans le passage du cinéma au théâtre, l'exercice de style, mais Julie Deliquet s'affranchit totalement du cinéma pour réellement proposer du théâtre. C'est un spectacle très vivant, très joyeux, un divertissement qui fait vraiment sens." Philippe Chevilley

Du 5 au 7 janvier 2022, Domaine d’O, Montpellier
Le 14 janvier, Espace Marcel Carné, Saint-Michel-sur-Orge  
Du 19 au 23 janvier, Théâtre des Célestins, Lyon  
Du 2 au 4 février, MC2 : Grenoble, scène nationale
Les 9 et 10 février, La Coursive, scène nationale de La Rochelle  
Du 16 au 18 février, Théâtre de la Cité, centre dramatique national, Toulouse  
Les 24 et 25 février, Comédie de Colmar, centre dramatique national Grand Est Alsace  
Les 4 et 5 mars, Châteauvallon – Le Liberté, scène nationale, Toulon  
Du 10 au 12 mars, Théâtre Joliette, scène conventionnée, Marseille  
Les 17 et 18 mars, Théâtre de l’Union, centre dramatique national, Limoges  
Du 23 au 25 mars, Comédie, centre dramatique national, Reims  
Les 6 et 7 avril, Comédie de Caen, centre dramatique national de Normandie

"I was sitting on my patio..." de Bob Wilson et Lucinda Childs

...avec Christopher Nell et Julie Shanahan

Présentation : C’est un spectacle de rupture, I was sitting on my patio… Robert Wilson le monte en 1977, un an à peine après la création d’Einstein on the Beach et son énergie entêtante. Un monologue sans drame y déverse un flot insensé d’associations d’idées, serti dans l’épure d’une scène en noir et blanc et animé d’une gestuelle anguleuse puis fiévreuse. Ce zapping verbal, débité une première fois par Robert Wilson lui-même dans un saisissement hagard, est repris à l’identique par Lucinda Childs qui lui imprime l’expressivité d’un effondrement intérieur. Minimalisme clinique, austérité formelle au prisme de ses contradictions. Rien n’arrive – surtout pas « ce type » [this guy] annoncé dès le titre et les tout premiers mots du texte ; rien n’arrive et tout se passe ; tout se passe et repasse dans la différence de soi, et repassera comme tourne un manège.

"I was sitting on my patio..." de Bob Wilson et Lucinda Childs
"I was sitting on my patio..." de Bob Wilson et Lucinda Childs
- Lucie Jansch

Extraits

"Ce spectale - son esthétique, parfaite - agit comme un modèle de l'écriture théâtrale de Bob Wilson qui ne ressemble à rien d'autre et traverse le temps. Le texte, cut-up, consiste en des bribes de conversations interpétées et réinterprétées et déstabilise en permanence, avec malice et intelligence, oblige à se raccrocher au jeu des deux acteurs, remarquables. C'est un spectacle magique." Philippe Chevilley

Egalement au sommaire : 

Le coup de coeur de Philippe Chevilley pour la lecture donnée par Sami Frey du texte Un vivant qui passe de Claude Lanzmann, à découvrir jusqu'au 17 octobre au Théâtre de l'Atelier, à Paris. 

L'équipe