France Culture et sa présence dans le monde numérique

À l’occasion toujours des 60 ans de France Culture, vous vous intéressez à sa résonance dans le monde numérique. Le monde connecté est aussi légèrement autocentré pour regarder le nombril de France Culture et son activité numérique. Ces 20 dernières années, le média radio a quitté ses seules bonnes ondes pour émettre sur internet.

Un chiffre va vous surprendre et il témoigne d’une spécificité de France Culture par rapport aux autres antennes, si on prend notre audience globale, 1 minute sur 3 de Culture est écoutée en numérique, cela représente 430 000 auditeurs par jour.

Des programmes intemporels à écouter en podcast

Via le numérique, les auditeurs nous écoutent en direct et évidemment en podcast. Le mot est lâche, podcast, nous sommes la 2ᵉ radio la plus écoutée en différé, grâce à une offre de programmes construite autour des savoirs et des connaissances. Philosophie, histoire, sciences, économie, etc. Des propositions intemporelles qui s’affranchissent du flux de l’actualité pour être consultées à chaque instant.

Dans le jargon, on appelle cela du stock, alors ce n'est pas très vendeur comme mot le stock, mais il compose 60% des programmes, on y retrouve évidemment la fiction et des substances comme "LSD" ou "Les Pieds sur Terre" qui font planer le documentaire. Donc malgré une image de radio intello, des arts et des lettres, dont certains perçoivent de la poussière, Culture a tout de suite trouvé dans le numérique, une manière pertinente de faire vivre ses contenus.

Reste à maitriser la distribution de ces contenus, dans l’histoire de Radio France, une prise de conscience, 95% des écoutes à la demande venait de l’extérieur, depuis Apple podcast ou d’autres plateformes de streaming, la décision a donc été prise de reprendre la main sur le catalogue en devenant le seul distributeur de l’ensemble de ses contenus.

D’où l’idée de supprimer progressivement les applications de chaque antenne de la maison pour concentrer toutes les forces autour de l’appli radio France, la seule à détenir 100% de l’offre.

À écouter : 1963-2023 : les iconiques de France Culture

France Culture est aussi sur les réseaux sociaux

Et là, on parle d’audience de conquête, les réseaux sociaux sont utiles pour aller chercher principalement des jeunes qui n’ont pas l’habitude d’allumer leur poste et qui même ne nous connaissent pas, oui ça existe. Si les caméras sont entrées dans les studios, c’est d’ailleurs pour augmenter la viralité des moments d’antennes, des moments qui peuvent s’exporter sur les réseaux pour aller chercher un autre public ; France Culture propose également des contenus vidéo originaux pour Facebook, Instagram, TikTok. Une stratégie qui peut interroger, du moins c’est un pari, car on livre gratuitement du contenu à ces géants de la tech dans l’espoir de convertir une partie de leur audience.

Reste la question épineuse de Twitter devenu X depuis l’arrivée fracassante d’Elon Musk à sa tête, faut-il continuer à alimenter une plateforme qui met en avant des propos clivants et haineux ?

Le groupe Radio Française s’est posé la question de quitter X avant de décider d’y rester tel un garde-fou nécessaire à la désinformation qui prolifère. Pour finir, 15 personnes travaillent au quotidien sur le déploiement numérique de France Culture, 15 personnes jusqu’ici sous la responsabilité de Florent Latrive, parti vers d’autres aventures, et qu’on salue !

Le numérique chez France Culture, c’est également une chaine Twitch où hier, François Saltiel accueillait des productrices et producteurs de la maison qui ont raconté les coulisses de leurs émissions, un moment à retrouver sur nos réseaux !