André Hardellet, chasseur d'horizon

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"Je ne serai jamais qu'un étranger à la rechercher de sa terre natale" - André Hardellet (1911-1974)

André hardellet - visuel couv
André hardellet - visuel couv

Par Catherine Soullard. Réalisation : Jean-Claude Loiseau. Rediffusion de l'émission du 3/12/1998. Avec la collaboration de Jean-Christophe Francis et Claire Poinsignon.

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"Sans la chercher, j'ai trouvé l'entrée du labyrinthe, j'ai suivi les couloirs, traversé les chambres où brûle toujours, pour l'hôte imprévu, l'opium des vieilles lunes".

"Le rêve, c'est l'instant où tombe enfin la robe des clairières".

"Je bois à la santé d'images, de chansons, d'automnes où j'ai découvert un signe - mais lequel ? Je bois pour me givrer, pour que se brise le cristal - parfois c'est une vitre abominablement souillée - qui me sépare des fêtes anciennes".

  • André Hardellet -

Fils de Vincennes et de la guerre de 14, flâneur crépusculaire, valseur de guinguettes, aventurier des terrains vagues et du temps suspendu, lecteur impénitent, "Proust solaire" (Georges Walter), "Ulysse des banlieues, envoyés spécial sur le front des mélancolies"… Que connaît-on de cet auteur discret, remarqué par André Breton, Julien Gracq, Jean-Jacques Pauvert, Hubert Juin, ami de Georges Brassens, Alphonse Boudard, René Fallet, André Vers, Robert Doisneau, amoureux de Gérard de Nerval, de Jorge Luis Borges et de Marcel Proust ? On fredonne "Le bal chez Temporel" avec Guy Béart et Patachou. On l'imagine le 29 mai 1973 aux côtés de Régine Desforges, devant la 17ème chambre correctionnelle, accusé d'outrage aux bonnes moeurs pour Lourdes, lentes ..., mais sait-on que les étés de son enfance furent les plus beaux de sa vie, qu'il resta toute sa vie l'éternel petit garçon au regard tendre, désarmé par la mort de sa mère, qu'il ne commença à écrire que vers la quarantaine pour arrêter le temps, les rêves et les images.

Avec : Alphonse Boudard Guy Béart Jean-Jacques Pauvert Raphaël Sorin Georges Walter

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