Georges Perec : podcasts et actualités

Georges Perec

Ecrivain français
Georges Perec est un écrivain français né le 7 mars 1936 à Paris. Membre de l'Oulipo, auteur notamment de "Je me souviens" ou de "Les Choses", il s'astreint à des contraintes formelles qui font sa renommée. Il meurt le 3 mars 1982 à Ivry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne.
En savoir plus
Crédit photo : Portrait de Georges Perec le 27 Novembre 1978. © AFP - Michel Clément
Portrait de Georges Perec le 27 Novembre 1978.
Portrait de Georges Perec le 27 Novembre 1978.

En savoir plus

Portrait de Georges Perec le 27 Novembre 1978.
Portrait de Georges Perec le 27 Novembre 1978.
Georges Perec Ecrivain français

Georges Perec est un écrivain français né en 1936 et mort en 1982. Né de parents juifs polonais émigrés en France, l'enfance de Georges Perec est marquée par la mort de ses parents pendant la Seconde Guerre mondiale : son père au front en 1940 et sa mère déportée en 1943, probablement morte à Auschwitz. Parallèlement à ses études de lettres, Georges Perec écrit des romans, dont le premier à être publié est Les Choses qui obtient le Prix Renaudot en 1965.

Georges Perec est, à partir de 1962 et jusqu'en 1978, documentaliste dans un laboratoire de neurophysiologie où il monte un fichier documentaire destiné aux chercheurs.

L'Oulipo et l'écriture sous contrainte

Membre de l'Oulipo à partir de 1967, son écriture se trouve alors marquée par les contraintes formelles typiques du courant littéraire de l'Oulipo (Ouvroir de littérature potentielle) comme c’est le cas dans le  roman La Disparition (1969), écrit sans jamais utiliser la lettre "e" (la disparue, donc). En 1978, il obtient le prix Médicis avec La Vie mode d'emploi, un livre culte qui explore les lieux, les recoins obscurs d'un habitat à travers un enchevêtrement de personnages.

Reconnu pour sa virtuosité stylistique, Georges Perec est tout autant un conteur du quotidien et de lui-même comme le montrent son livre fameux Je me souviens ou encore W. ou le souvenir d’enfance dans lequel il revient sur la mort de ses parents d’origine juive polonaise pendant la guerre. Perec entre dans la collection de la Pléiade le 11 mai 2017, avec deux volumes rassemblant l'essentiel de ses écrits publiés avant sa mort.

Sociologie, psychanalyse et fragments d'autobiographie

En 1973, Georges Perec publie La Boutique obscure, 124 rêves noue une relation littéraire avec la psychanalyse — qu'il fréquente pour lui seul, notamment avec Françoise Dolto et Jean-Bertrand Pontalis. Il s'agit des récits de 124 rêves qu'il a fait entre 1968 et 1972 et qu'il écrit pour les faire sortir du cadre de l'analyse. Le croisement entre narration et autobiographie s'accomplit encore davantage avec W ou Le Souvenir d'enfance (1975) et avec Je me souviens (1978).

Le formalisme dans l'œuvre de Georges Perec

Dans La Vie monde d'emploi, paru en 1978 et que Georges Perec sous-titre "Romans", il accomplit toutes les potentialités narratives que lui ont données l'Oulipo : mondes possibles, fragments, introduction du jeu dans le texte, logique de la trace et de l'effacement, voire une "gamification" de la lecture.

Georges Perec est également un verbicruciste reconnu. Ses grilles de mots-croisés sont notamment publiées par les magazines Le Point, Politique Hebdo et Le Journal médical des voyages. Les grilles de mots croisés qu'il fabrique cherchent l'épure et tente d'installer le moins possible de cases noires. On doit à Perec des définitions telles que "Sa bouche est un regard" (en 5 lettres) pour ÉGOUT, "Perrache..." (en 10 lettres) pour GAREDELYON, ou encore "Giscard aurait aimé l'être" (en 10 lettres) pour INAMOVIBLE.

L'écriture va également au cinéma avec le film que Perec réalise avec Bernard Queysanne à partir de son livre Un homme qui dort (1974). Pour la radio, il écrit d'abord pour la radio allemande, puis pour France Culture dans Tentative de description de choses vues au carrefour Mabillon le 19 mai 1978. Assisté de Claude Piéplu, Georges Perec produit une émission diffusée pendant 6 heures le 25 février 1979 où, enfermé dans un camion vitré avec un micro, il décrit tout ce qu'il voit.

Bibliographie sélective

  • Les Choses. Une histoire des années soixante (1965)
  • La Disparition (1969)
  • Espèces d'espaces (1974)
  • Je me souviens (1978)
  • La vie mode d'emploi (1978)
  • Un cabinet d'amateur (1979)
  • Le Condottière (2012)
  • L'Attentat de Sarajevo (2016)
Crédit photo : Portrait de Georges Perec le 27 Novembre 1978. © AFP - Michel Clément