Fils d’une "hôtesse" violée par des marines en virée dans le port de Cannes, Léonard "Chib" Moreno exerce le métier de thanatopracteur.
Heureusement pour sa santé mentale, son meilleur ami, Grégory, dit le "Nanti" l’emmène souvent en boîte pour le distraire. Tout se passe bien jusqu’au jour où une certaine Blanche Andrieu lui demande d’embaumer sa petite fille morte, Élilou, qu’elle a l’intention d’exposer dans sa chapelle privée. Très réticent, Léonard finit par accepter, mais s’aperçoit en faisant son travail que la petite a sans doute été victime de sévices. Intrigué, il commence à poser des questions et, séduit par la beauté diaphane de cette femme déséquilibrée, entame une enquête où l’horreur et l’incompréhension d’un milieu auquel il est étranger sont constamment au rendez-vous.
La folie est tapie au cœur de cette famille apparemment si lisse, mais où les déchirures de la douleur laissent entrevoir l’envers du décor. Là, dans l’ombre, se consume une âme malade, dont la haine est si violente qu’elle va tous les balayer comme des fétus de paille. Léonard arrivera-t-il à débusquer le "mal", et surtout à quel prix ?
Ce livre est plus un roman noir qu’un polar, bizarre façon de rentrer dans la psychologie du thanatopracteur, un peu de surréalisme, pas mal d’humour noir, une dose d’esprit macabre, énormément de suspense, mais étrangement le mélange total en fait un livre captivant que l’on a du mal à lâcher. Un détail, et non des moindres : le lecteur est manipulé jusqu’à la dernière page. Magnifique ! Une lecture que je vous conseille fortement.
Bonjour Brigitte, merci de vous prêter au jeu des questions-réponses pour le magazine Résonance. Tout d’abord, je voudrais savoir comment germe dans la tête d’un écrivain l’idée que le héros de son roman sera un thanatopracteur, ce n’est pas une des professions les plus courantes ?
Certes, ce n’est pas courant, mais c’est un métier qui met en contact avec la mort, du côté des coulisses, si j’ose dire, comme le médecin légiste par exemple. Cela me permettait d’avoir un héros doué de solides qualités de déduction et d’observation et à même d’entrer dans l’intimité des familles.
Comment vous êtes-vous documentée ? Ce n’est pas toujours facile, surtout quand le sujet flirte avec un sujet plus ou moins tabou, la mort…
Sans doute ce serait plus simple aujourd’hui avec le développement croissant des sources d’information sur internet, mais il y a quelques années j’ai effectivement pas mal galéré pour trouver des infos fiables, principalement récupérées sur des sites canadiens et auprès d’un "vrai" thanatopracteur rencontré aux USA.
Dans Funérarium, Chib pratique aussi l’embaumement, il a été initié aux traditions ancestrales des Égyptiens, une idée intéressante que cette "société secrète", si je puis m’exprimer ainsi, une certaine mystification réservée à une élite, vous pensez que certaines personnes rêvent d’incorruptibilité du corps, de survivre au temps ?
Oui, je le pense. Dans les années 60, on en parlait beaucoup, avec la cryogénisation par exemple. Beaucoup étaient persuadés que la science pourrait dans le futur guérir les pathologies actuelles et que donc le corps devait être préservé. Et aujourd’hui le mythe des vampires traduit bien ce désir d’immortalité dans un corps intact.
Quand j’ai lu Funérarium, je me suis dit que Chib ferait un excellent héros récurrent, à qui sa créatrice pourrait faire vivre d’autres aventures, l’idée ne vous a-t-elle pas effleurée ?
Si, car j’aime beaucoup Chib, mais ensuite je me suis laissé happer par d’autres personnages, et je n’ai pas eu le temps de revenir vers lui.
Quelle est votre actualité littéraire du moment, Brigitte ?
Elle est assez chargée! Je viens de sortir un thriller-fantasy, une adaptation des contes de fées : Le souffle de l’ogre, paru chez Fayard. Je poursuis ma série de polars historiques chez 10/18, avec Le détective du cinématographe. Et je vais attaquer deux thrillers. Sans oublier la fantasy avec la série des Cavaliers des lumières chez Plon. Voilà!
Je vous remercie d’avoir bien voulu me consacrer un peu de votre temps pour Résonance et ses lecteurs.
Merci à vous !
Heureusement pour sa santé mentale, son meilleur ami, Grégory, dit le "Nanti" l’emmène souvent en boîte pour le distraire. Tout se passe bien jusqu’au jour où une certaine Blanche Andrieu lui demande d’embaumer sa petite fille morte, Élilou, qu’elle a l’intention d’exposer dans sa chapelle privée. Très réticent, Léonard finit par accepter, mais s’aperçoit en faisant son travail que la petite a sans doute été victime de sévices. Intrigué, il commence à poser des questions et, séduit par la beauté diaphane de cette femme déséquilibrée, entame une enquête où l’horreur et l’incompréhension d’un milieu auquel il est étranger sont constamment au rendez-vous.
La folie est tapie au cœur de cette famille apparemment si lisse, mais où les déchirures de la douleur laissent entrevoir l’envers du décor. Là, dans l’ombre, se consume une âme malade, dont la haine est si violente qu’elle va tous les balayer comme des fétus de paille. Léonard arrivera-t-il à débusquer le "mal", et surtout à quel prix ?
Ce livre est plus un roman noir qu’un polar, bizarre façon de rentrer dans la psychologie du thanatopracteur, un peu de surréalisme, pas mal d’humour noir, une dose d’esprit macabre, énormément de suspense, mais étrangement le mélange total en fait un livre captivant que l’on a du mal à lâcher. Un détail, et non des moindres : le lecteur est manipulé jusqu’à la dernière page. Magnifique ! Une lecture que je vous conseille fortement.
Bonjour Brigitte, merci de vous prêter au jeu des questions-réponses pour le magazine Résonance. Tout d’abord, je voudrais savoir comment germe dans la tête d’un écrivain l’idée que le héros de son roman sera un thanatopracteur, ce n’est pas une des professions les plus courantes ?
Certes, ce n’est pas courant, mais c’est un métier qui met en contact avec la mort, du côté des coulisses, si j’ose dire, comme le médecin légiste par exemple. Cela me permettait d’avoir un héros doué de solides qualités de déduction et d’observation et à même d’entrer dans l’intimité des familles.
Comment vous êtes-vous documentée ? Ce n’est pas toujours facile, surtout quand le sujet flirte avec un sujet plus ou moins tabou, la mort…
Sans doute ce serait plus simple aujourd’hui avec le développement croissant des sources d’information sur internet, mais il y a quelques années j’ai effectivement pas mal galéré pour trouver des infos fiables, principalement récupérées sur des sites canadiens et auprès d’un "vrai" thanatopracteur rencontré aux USA.
Dans Funérarium, Chib pratique aussi l’embaumement, il a été initié aux traditions ancestrales des Égyptiens, une idée intéressante que cette "société secrète", si je puis m’exprimer ainsi, une certaine mystification réservée à une élite, vous pensez que certaines personnes rêvent d’incorruptibilité du corps, de survivre au temps ?
Oui, je le pense. Dans les années 60, on en parlait beaucoup, avec la cryogénisation par exemple. Beaucoup étaient persuadés que la science pourrait dans le futur guérir les pathologies actuelles et que donc le corps devait être préservé. Et aujourd’hui le mythe des vampires traduit bien ce désir d’immortalité dans un corps intact.
Quand j’ai lu Funérarium, je me suis dit que Chib ferait un excellent héros récurrent, à qui sa créatrice pourrait faire vivre d’autres aventures, l’idée ne vous a-t-elle pas effleurée ?
Si, car j’aime beaucoup Chib, mais ensuite je me suis laissé happer par d’autres personnages, et je n’ai pas eu le temps de revenir vers lui.
Quelle est votre actualité littéraire du moment, Brigitte ?
Elle est assez chargée! Je viens de sortir un thriller-fantasy, une adaptation des contes de fées : Le souffle de l’ogre, paru chez Fayard. Je poursuis ma série de polars historiques chez 10/18, avec Le détective du cinématographe. Et je vais attaquer deux thrillers. Sans oublier la fantasy avec la série des Cavaliers des lumières chez Plon. Voilà!
Je vous remercie d’avoir bien voulu me consacrer un peu de votre temps pour Résonance et ses lecteurs.
Merci à vous !
Sébastien Mousse,
Thanatopracteur.
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