Réal Siellez nous parle de Nilda Fernández, un musicien profondément libre.
C’est un homme qui a considéré que son métier n’était absolument pas lié à un "star-système". Nilda Fernández, un homme à la voix particulière, aiguë et matte. C’est l’histoire d’une poésie qui s’invite fin des années 80 dans une industrie de chanson francophone très fragmentée sur ce qu’est l’identité de la chanson française. Né à Barcelone dans une famille andalouse, Nilda Fernández arrive en France à l’âge de six ans, et il chante depuis tout petit. Avant de connaître son succès à lui tout seul, jeune adulte il chante déjà notamment avec sa sœur, dans un groupe qui s’appelle Les reflets.
Il enregistre en 1981 son premier album solo Le bonheur comptant sous son véritable nom Daniel Fernández et se fait remarquer pour sa voix particulière, mais… c’est un artiste en quête de liberté et appartenir à une maison de disques ne lui va pas, il se retire pour vivre différents métiers. Son premier gros succès, il l’a 6 ans plus tard au moment où il enregistre à l’Hacienda de simples singles.
Madrid, Madrid fonctionne immédiatement en francophonie et le pousse à enregistrer un album en 1991 baptisé Nilda Fernández, tout simplement. Il a retourné son prénom Daniel, pour en faire Nilda : "Je me suis aperçu que ce Daniel Fernández, c’était comme une marque sur des disques, sur des affiches… ça me dérangeait car je n’avais plus de solution de repli."
Sur le même album, la chanson Nos fiançailles devient un tube. Il remporte du même coup le grand prix de l’académie Charles Cros et la Victoire de la Musique du Meilleur Espoir masculin… Nilda Fernández dénote par sa grande générosité dans sa démarche artistique.