CARNET ROSE. Le 12 avril dernier, au zoo d’Amnéville (Moselle), naissaient 5 lionceaux mâles en parfaite santé. Les parents sont Bouba, un lion blanc de 240 kilos et Malindi, lionne qui avait accouché de deux bébés, tous femelles, en 2013. C’est après une gestation de 110 jours que la lionne a mis bas. Les petits mettront 3 semaines à être sevrés mais sont déjà visibles par le public.
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Les lions blancs appartiennent à la même sous-espèce que les lions sud-africains du Transvaal (Panthera leo krugeri) et ne constituent donc pas une espèce distincte. Comme pour les tigres blancs, il s’agit en fait d’une mutation génétique appelée leucistisme qui est à l’origine de leur robe claire. Cette mutation inhibe une partie de la production de pigments et donne à ses porteurs des poils blonds à blancs et des yeux bleu-gris ou dorés. Les lions leucistiques sont observés dans la réserve de Timbavati en Afrique, mais restent relativement rares car cette couleur claire rend les fauves plus visibles et donc plus vulnérables. Leur originalité et leur beauté ne laissent pas indifférents les collectionneurs de trophées. Les fauves font l'objet d'un fort braconnage, encouragé par des prix de vente dépassant les 100.000 euros par bête. Pour endiguer ce phénomène, Linda Tucker et le scientifique Jason A. Turner ont créé en 2002 le Fond global de protection des lions blancs, qui protège ces animaux et sensibilise les populations à leur sort. Les félins leucistiques, n'appartenant pas à une sous-espèce distincte, il n'existait pas de programme de conservation les concernant. À l'heure actuelle, il reste environ 13 lions blancs dans la nature et près de 100 en captivité, dont une trentaine dans les zoos de France où ses animaux sont très prisés du public.