Ayn Rand : vive l'égoïsme !

L’altruisme est une faute morale. L’État providence est la source de tous les maux. La liberté individuelle et l’estime de soi sont les seules valeurs à défendre. Chaque humain est responsable de sa vie – et seulement de la sienne. L’égoïsme est éthique et le sacrifice irrationnel…

On pourrait continuer l’énumération des préceptes énoncés tout au long de sa vie par Ayn Rand (1905-1982). Presque inconnue en France, cette romancière et philosophe reste immensément célèbre aux États-Unis. Les étudiants en phase libertarienne – Hillary Clinton dit avoir été de ceux-là – dévorent ses romans : La Source vive (The Fountainhead, 1943), La Grève (Atlas Shrugged, 1957) ou son essai La Vertu d’égoïsme (The Virtue of Selfishness, 1964) (1).

En Amérique, « Ayn Rand est volontiers considérée par ses détracteurs comme une “drogue d’initiation” menant à la droite républicaine », écrit Mathilde Berger-Perrin dans son essai Ayn Rand. L’égoïsme comme héroïsme (2023). « Le lecteur français aurait bien du mal à la situer sur l’échiquier politique hexagonal », avance-t-elle, tant « la tradition française d’État providence justifie l’interventionnisme moral et économique ».

État minimal

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