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Mise en place d'une comptabilité dans une entreprise ( Télécharger le fichier original )
Institue Burkinabé des Arts et Métiers (IBAM) Université de Ouagadougou - Diplôme Universitaire de
Technologie (DUT-Finance Comptabilité) 2007
(MESSRS) UNITE-PROGRES-JUSTICE
...................-
(PANAUDIT-BURKINA)
THEME
Maître de stage
DEDICACE I
REMERCIEMENTS II
AVANT- PROPOS V
INTRODUCTION GENERALE 1
I. Contexte général 1
II. Problématique 1
V. Méthodologie 3
I. Statut juridique 6
II. Affiliation 6
I. Principes comptables 13
II-1. Définition 19
I. Présentation de l'entreprise 25
II. L'élaboration du plan comptable 25
I.Remarques 47
II. Suggestions 50
CONCLUSION GENERALE 54
BIBLIOGRAPHIE 57
ANNEXES 58
DEDICACE
v Mes amis Jean Baptiste, Luc, Aboubacar, Nouhoun, Benjamine, Irène, Lucie ;
v Tous ceux qui me sont chers, trouvez en ce modeste rapport, le fruit de vos soutiens moraux et
matériels.
REMERCIEMENTS
Ce rapport ne saurait être élaboré sans le soutien et les conseils des personnes qui n'ont ménagé aucun
effort pour nous guider jusqu'à sa réalisation.
Ø A notre maître de stage, Monsieur Sié Désiré Cyrille KAMBOU qui a guidé avec dextérité l'élaboration
de ce rapport ;
Ø De tous ceux et toutes celles qui ont contribué d'une manière ou d'une autre à la réalisation de ce
rapport.
SIGLES ET ABREVIATIONS
AF Auto Financement
AO Activité Ordinaire
JA Journal Auxiliaire
MB Marge Brute
RE Résultat d'Exploitation
RF Résultat Financier
RN Résultat Net
VA Valeur Ajoutée
AVANT- PROPOS
L'institut Burkinabé des Arts et Métiers (IBAM), établissement d'enseignement professionnel, créé en
janvier 2000 à la faveur de la refondation, est la matérialisation, la concrétisation dans les faits de
l'engagement de l'Université de Ouagadougou dans la professionnalisation des filières. Cette nouvelle
vision a pour but d'accroître son efficacité externe.
L'objectif principal de l'IBAM est de répondre aux besoins du marché de l'emploi en mettant à sa
disposition un potentiel humain de cadres moyens et supérieurs dans les divers secteurs d'activité. Une
nouvelle orientation qui se justifie par l'incapacité objective de l'Etat d'embaucher tous ceux qui sortent
de l'Université.
Ø Finance Comptabilité ;
Ø Gestion Commerciale ;
Ø Banque
Ø Assurance
Ø Secrétariat de Direction
La moyenne d'admission est de 12/20, il existe une 2ème session mais le doublement en 1ère année
n'est pas autorisé.
Cette formation, dont les matières sont regroupées en modules, professionnels, de soutien et
d'environnement, se déroule en deux étapes :
- une phase théorique à travers laquelle l'étudiant subit des contrôles réguliers qui permettent d'avoir
une idée sur ses aptitudes intellectuelles et son assiduité aux cours.
- une phase pratique qui consiste en l'exécution d'un stage d'au moins 45 jours dans une entreprise de
son choix, à l'issue duquel un rapport motivé doit être présenté et soutenu par l'étudiant devant un jury
compétent.
L'objectif d'une telle exigence est de permettre à l'étudiant d'une part, d'enraciner ses acquis théoriques
en les appliquant, de lui faire connaître les réalités de la vie professionnelle, de le préparer à affronter
son futur emploi ; d'autre part, de garantir une grande « opérationnalité » des cadres formés. C'est dans
cette optique que nous avons effectué notre stage au cabinet PANAUDIT-BURKINA du 15 septembre au
15 novembre 2006. Pendant ce stage « la mise en place d'une comptabilité dans une entreprise » fut le
thème qui a retenu notre attention.
La confidentialité des données nous a conduit à considérer le cas d'une entreprise quelconque pour la
rédaction de notre rapport. Vu le temps relativement court pour le stage, nos réflexions manqueront
par moments de profondeur. Ainsi nous sommes ouvertes à vos critiques et suggestions pour combler
nos insuffisances.
INTRODUCTION GENERALE
I. Contexte général
Le système actuel est marqué par la globalisation et l'internationalisation des espaces économiques.
Cette mutation engendre une forte concurrence entre les sociétés tant en Afrique aussi bien qu'au
Burkina Faso.
Pour plus de rentabilité et de compétitivité, la gestion des entreprises doit intégrer harmonieusement
toutes les fonctions principales de l'entreprise, à savoir les fonctions commerciales, techniques,
financières, comptables et administratives.
Ainsi l'entreprise, pour atteindre ses objectifs, doit prendre en compte tous les paramètres susceptibles
d'agir sur son fonctionnement afin de garantir son efficacité.
II. Problématique
Pour faire face à la mondialisation, les chefs d'entreprises doivent disposér d'outils fiables de décision et
de gestion en temps opportun. Cependant, faute de documentation et de formation, les entreprises
burkinabés ne répondent pas aux exigences économiques en matière de fiabilité et d'exactitude des
Etats financiers. Pour y remédier, les entreprises sous l'appui des cabinets d'Expertises comptables
veillent à la mise en place d'un système d'organisation financière et comptable. C'est ainsi que nous
avons juger nécessaire de mener notre étude sur « la mise en place d'une comptabilité dans une
entreprise ».
Mais quels seront donc les objectifs poursuivis par une telle étude ?
L'objectif principal de notre étude est de donner la méthodologie d'approche dans le cadre de la mise en
place d'une comptabilité dans une entreprise, véritable moyen de suivi de la gestion de celle-ci.
Notre objectif spécifique poursuivi à travers cette étude est de faire l'analyse théorique des différentes
étapes entrant dans le cadre de la mise en place d'une comptabilité dans une entreprise.
- Au plan personnel, elle nous permet de compléter notre formation théorique et d'enrichir nos
connaissances par la pratique en milieu professionnel ;
- Pour l'Institut Burkinabé des Arts et Métiers ce rapport pourra guider les générations futures et
apporter un plus à la bibliothèque de l'établissement dans le domaine de la gestion des entreprises ;
- Pour le cabinet, ce rapport sera une contribution à l'amélioration de son approche en matière
d'assistance comptable.
V. Méthodologie
Malgré la difficulté que cela comporte, la rédaction a été possible grâce aux informations recueillies
auprès des encadreurs, à la lecture des documents mis à notre disposition et aussi aux connaissances
théoriques acquises au cours de notre formation de comptable.
- la deuxième partie qui traitera le thème lui-même « Mise en place d'une comptabilité dans une
entreprise » comportera trois chapitres :
§ le premier chapitre sera consacré aux personnes soumises à la comptabilité,
- le statut juridique,
- l'affiliation,
- le domaine de compétence.
I. Statut juridique
Créée en 1992, la Panafricaine d'Audit du Burkina est une société à responsabilité limitée (SARL) de droit
burkinabé, d'expertise comptable, d'audit et de conseils. Elle est inscrite dans la section SOCIETE
D'EXPERTISE COMPTABLE du tableau de l'ordre. Elle est dirigée par M. Souleymane SERE, expert
comptable inscrit au tableau de l'Ordre et commissaire aux comptes de la société agrée par la Cour
d'Appel. Depuis début 2001, PANAUDIT-BURKINA a créé une filiale (SARL) à Niamey en République du
Niger (BUDEC).
II. Affiliation
Le groupe PANAUDIT-BURKINA (Burkina, Niger, Sénégal) collabore étroitement avec ARTHUR ANDERSEN
(Réseau de l'Afrique de l'Ouest) depuis 1999 et applique les normes du cabinet international.
Arthur Andersen était une organisation professionnelle interdisciplinaire et internationale. Elle réunit
des cabinets proposant des prestations de services à forte valeur ajoutée intellectuelle et humaine ayant
en commun l'exigence méthodologique de l'audit. Dès sa création, le principe fut établi : priorité à la
réalité économique sur l'académisme financier.
PANAUDIT-BURKINA, qui a pour ambition d'apporter dans notre environnement des services à haute
valeur ajoutée a été conduit dans sa stratégie de développement à adapter avec tous les cabinets du
groupe PANAUDIT, les normes de l'Organisation Mondiale Arthur Andersen à travers notamment :
- La formation que nos collaborateurs doivent obligatoirement suivre dans les séminaires organisés dans
les quatre centres de formation Arthur Andersen situés à Chicago, Ségovie, Veldhoven et Manille ;
- Le libre accès à l'ensemble des outils techniques et méthodologiques développés au sein du réseau.
La gamme des produits que PANAUDIT est en mesure d'offrir, compte tenu de ses domaines de
compétence sont :
- Publication en gestion.
Les personnes juridiques sont des sujets de droits, c'est à dire les êtres humains et groupements aptes à
acquérir des droits et à être soumis à des obligations. Un certain nombre de facteurs (taille, chiffre
d'affaires annuel, etc.) permet de connaître le système comptable qui doit être appliqué pour
l'élaboration des états financiers. C'est ainsi qu'on parle de système normal, de système allégé et de
système minimal de trésorerie. Toutefois, certaines personnes ne sont pas soumises à la tenue de la
comptabilité. Les personnes concernées par la comptabilité sont:
§ Les commerçants.
Une personne morale est une personne juridique, qui sans avoir une existence physique, acquiert des
droits et assume des obligations conformément aux lois en vigueur. A l'instar des personnes physiques,
les personnes morales s'identifient à travers un nom (raison sociale), un domicile (siège social), et une
nationalité (au BURKINA FASO, on retient le critère du siège social). Les personnes morales agissent par
l'intermédiaire de leurs représentants. Elles ont un patrimoine indépendant du patrimoine propre de
chacun des associés. Les personnes morales sont soumises à des systèmes comptables différentes pour
l'établissement de leur états financiers compte tenues de leur taille et de leur chiffres d'affaires. On
distingue de ce faite le Système Normal, le Système Allégé, et le Système Minimal de Trésorerie.
II. Les commerçants
" Sont commerçants tous ceux qui accomplissent des actes de commerces et en font leur profession
habituelle". L'obligation de tenir une comptabilité est imposée à tout commerçant. Ils sont obligés de
tenir un certain nombre de documents à savoir:
- Le livre journal: qui enregistre jour par jour les opérations commerciales
- Le livre d'inventaire: qui regroupe les données de l'inventaire; il fait l'état descriptif et estimatif des
éléments de l'actif et du passif.
Par ailleurs, le livre journal et le livre d'inventaire doivent être établis sur des registres côtés et paraphés
par le président du tribunal. On doit y mentionner le numéro d'immatriculation au Registre du
Commerce et du Crédit Mobilier ; les livres doivent être tenus sans blanc, ni d'altération d'aucune sorte.
Un système comptable est un ensemble de principes et de règles comptables mises en place dans une
entreprise permettant de collecter, d'organiser et de traiter l'information afin d'en donner une image
fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l'entreprise.
I. Principes comptables
Le droit comptable OHADA a retenu neuf (09) principes comptables. Les huit (08) premiers font
l'unanimité dans les normes internationales.
Par contre, l'application intégrale du neuvième principe est délicate et peut être source de distorsions
d'une entité à une autre.
Ce principe est énoncé d'entrée dans l'article 3 du droit comptable. La comptabilité doit satisfaire, dans
le respect de la règle de prudence, aux obligations de régularité, de sincérité et de transparence
inhérente à la tenue, au contrôle, à la présentation et à la communication des informations traitées. La
prudence, appréciation raisonnable des évènements et des opérations(article 6), s'illustre plus
facilement qu'elle se définit ; sa finalité est d'éviter de transférer sur des exercices ultérieurs des risques
nés dans l'exercice et susceptibles d'entraîner des pertes futures.
La règle de prudence est destinée à protéger les utilisateurs externes et les dirigeants contre les illusions
que pourrait résulter d'une image non prudente ou trop flatteuse de l'entreprise.
Le principe de la permanence est indispensable aux comparaisons des états financiers dans le temps
(article 40 et 41 du droit comptable). Il consiste à ne pas changer de méthodes d'un exercice à un autre.
Toutefois des circonstances de changement de méthodes peuvent intervenir (modification de la
législation ou de la réglementation comptable, fiscale, modification d'un plan d'amortissement, passage
de la méthode (PEPS) au (CMUP), etc.)
Dans tous les cas, les changements de méthodes ayant une incidence sur le résultat doivent être
indiqués dans l'état annexé.
Ce principe est rappelé à l'article 34 du règlement. Le bilan d'ouverture d'un exercice doit correspondre
au bilan de clôture de l'exercice précédent. Ce principe, classique mais d'application délicate, a pour
principale conséquence le fait que l'on ne puisse imputer directement :
Ce principe, prévu à l'article 50 du règlement, est d'application universelle. Selon ce principe, il faut
rattacher à chaque exercice tous les produits et les charges qui les concernent et ceux-la seulement. Ce
qui signifie qu'en fin d'année, une régularisation doit être faite car le résultat ne doit inclure que les
charges et les produits de l'année
Ce principe est énoncé dans l'article 34 du règlement. Tout utilisateur des états financiers doit intégrer
ce principe dans son raisonnement. Cela veut dire que l'entreprise doit continuer à fonctionner dans un
avenir raisonnablement prévisible car étant en activité.
L'une des principales applications de ce principe réside dans la définition du plan d'amortissement des
immobilisations.
Les états financiers sont établis selon le principe du coût historique. Les biens acquis sont enregistrés à
leur coût d'acquisition à la date d'entrée dans le patrimoine.
- soit la loi ou les décisions d'une autorité compétente en matière de normes comptables.
Une compensation entre certaines pertes et certains produits fausserait la comptabilité. Dans le bilan,
une compensation entre des actifs et des passifs, et notamment des créances et des dettes, fausserait
l'analyse de la situation financière.
Exemple : Une entreprise de travaux publics a sur l'Etat une créance de 1000000F ; à la même date de
fin d'exercice, elle doit à l'Etat 1200000F d'impôts.
ACTIF PASSIF
L'entreprise aura en effet à payer, à l'échéance prévue, 1200000F d'impôts et devra attendre l'échéance
de sa créance sur l'Etat de 1000000F pour percevoir cette somme.
§ La règle d'exhaustivité
Elle prohibe toute omission d'information d'importance significative ; de telles omissions pouvant porter
atteinte à la pertinence et à la fiabilité des informations.
Il est énoncé dans l'article 33 du règlement à propos de l'état annexé ; il concerne également tous les
autres états financiers. Sont significatifs, tous les éléments susceptibles d'influencer le jugement que les
destinataires des états financiers peuvent porter sur le patrimoine, la situation financière et le résultat
de l'entreprise.
Ce principe n'a pas été retenu par le SYSCOA. Toutefois, certaines de ses applications ont été adoptées.
Il s'agit de l'inscription :
- à l'actif du bilan du preneur, des biens faisant l'objet d'un contrat de crédit-bail ;
- à l'actif du bilan de l'acheteur des biens faisant l'objet d'une clause de réserve de propriété ;
- à l'actif du bilan des effets remis à l'escompte et non encore échus ou honorés ;
- dans les charges de personnel des redevances versées au titre du personnel extérieur.
A l'exception du dernier et pour partir du coût historique, tous ces principes sont retenus dans toutes les
comptabilités du monde. Leur application correcte doit conduire à obtenir dans les états financiers une
image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l'entreprise.
II : ORGANISATION COMPTABLE
II-1. Définition
· La mise à la disposition des utilisateurs des documents requis dans les délais légaux fixés pour leur
délivrance.
Le journal est un livre coté et paraphé par les autorités compétentes dans chaque Etat dont la loi impose
la tenue à tout commerçant. Il est destiné à enregistrer sans blanc, ni altération, dans un ordre
chronologique, tous les mouvements affectant le patrimoine de l'entreprise.
Selon son organisation comptable propre, l'entreprise peut utiliser des journaux auxiliaires ; elle peut
aussi créer plusieurs journaux. On distingue:
- Le journal de banque qui enregistre au jour le jour les opérations bancaires de l'entreprise ;
- Le journal de caisse qui enregistre au jour le jour les encaissements et les décaissements de l'entreprise
;
- Le journal des achats, quant à lui, constate les mouvements d'entrée des biens ;
- Le journal des opérations diverses qui constate les opérations non prises en compte ailleurs.
Toutes les entreprises font recours au plan de comptes normalisés dont la liste figure dans le SYSCOA.
Les comptes sont identifiés par un numéro et un intitulé. Le plan comptable de chaque entreprise doit
être suffisamment détaillé pour permettre l'enregistrement des opérations. Le SYSCOA distingue trois
(03) types de comptes à savoir les comptes de bilan, les comptes de gestion et les comptes des
engagements hors bilan.
Lorsque les comptes prévus par le SYSCOA ne suffisent pas à l'entreprise pour enregistrer distinctement
toutes ses opérations, elle peut ouvrir toutes subdivisions nécessaires.
Inversement, si les comptes prévus par le SYSCOA s'avéraient trop détaillés par rapport aux besoins de
l'entreprise, elle peut les regrouper dans un compte global de façon à permettre l'établissement des
états financiers annuels.
Toutes les pièces justificatives en provenance de l'extérieur ou des services internes de l'entreprise
doivent faire l'objet d'une vérification préalable par le comptable. Ce dernier vérifie notamment :
- la concordance entre factures, bon de commande et bordereaux de livraison s'il y'a lieu.
Lorsqu'il décèle des anomalies sur les pièces qu'il vérifie, le comptable procède à leurs corrections par
des émetteurs de ces pièces avant leur enregistrement dans la comptabilité.
Après avoir été vérifiées par le comptable, les pièces justificatives sont imputées à l'aide d'une pièce
d'imputation comptable (PIC).
- date comptable ;
- numéro de compte ;
- libellé de l'opération ;
La saisie se fait à partir des pièces d'imputations comptables et par journal. Afin d'éviter toute confusion
entre les PIC saisies et les PIC non saisies, il sera apposé un cachet portant la mention « SAISIE » sur
toutes les PIC traitées, ainsi que la date de saisie.
Les pièces comptables doivent être saisies sans retard dans la chronologie des opérations.
A partir des brouillards des journaux, le comptable procède au contrôle des saisies en faisant le
rapprochement avec les PIC. Les éventuelles erreurs de saisie constatées seront corrigées avant l'édition
des journaux définitifs.
Les pièces justificatives auxquelles sont agrafées les pièces d'imputations comptables ayant fait l'objet
de saisie doivent être classées dans des chronos, par ordre chronologique et en raison d'un chrono par
journal. A l'intérieur de chaque chrono, le classement se fait à partir du numéro de la pièce comptable,
lequel tient compte du mois et de l'ordre d'arrivée de la pièce justificative.
Au cours de notre stage nous avons participé à la mise en place de la comptabilité de l'entreprise
"ALPHA" qui nous a permis de connaître les réalités pratiques de l'organisation comptable des
entreprises burkinabés.
I. Présentation de l'entreprise
L'entreprise "ALPHA" est une société de la place créée en 2000 ; elle est spécialisée dans la formation et
au recrutement du personnel pour le compte des entreprises qui sont dans le besoin. En d'autres
termes, l'entreprise "ALPHA" est une entreprise de prestation de service.
Le plan comptable utilisé par cette entreprise est celui du SYSCOA. Etant une entreprise de prestation de
service, les comptes couramment utilisés sont:
- 61 Transports,
- 64 Impôts et taxes,
- 65 Autres charges
- 66 Charges de personnel,
- 70 Ventes,
- 71 Subventions d'exploitation,
- 72 Production immobilisée,
- 75 Autres produits ;
- 78 Transferts de charges,
- 79 Reprises de provisions.
Ce sont les comptes de la classe "4" prévu par le SYSCOA. On distingue les comptes clients et les
comptes fournisseurs:
- 42 Personnel
- 43 Organismes sociaux
- 46 Associés et Groupes
Ils sont représentés par la classe "5" du SYSCOA. Cette classe comprend les rubriques suivantes:
- 50 Titres de placement
- 51 Valeur à encaisser
- 52 Banques
- 54 Instruments de trésorerie
Compte tenu du fait que les comptes du SYSCOA ne suffisent pas à l'entreprise pour enregistrer
distinctement toutes ses opérations, elle a procédé à des subdivisions nécessaires à son enregistrement.
Ces subdivisions concernent les comptes des classes "4" et "5":
Exemples
- comptes de trésorerie:
o Les décharges
- Les factures clients comprenant les factures fournies aux clients à la fin de la prestation de services
rendues a ceux-ci.
- Les reçues de consommation du carburant utilisé par le personnel dans l'exécution de leurs tâches.
- l'utilisation des comptes de virement interne (585 et 588) pour éviter les doubles emplois.
En effet, encore appelé journaux divisionnaires, ces journaux auxiliaires reçoivent dans l'ordre
chronologique, les écritures d'une période comptable.
Les opérations groupées dans le compte commun donne son nom au journal (par exemple le compte
caisse pour le JA de caisse, le compte banque pour le JA de banque).
JOURNAUX
OPERATIONS CONCERNEES
§ Séminaires de formation;
§ Recrutement de personnel.
Ces journaux enregistrent toutes les opérations intéressant le compte « 571 caisse » : encaissements ou
décaissements d'espèces.
les opérations de trésorerie par chèque, virement bancaire, transfert... (Recettes et Dépenses).
Lorsque les pièces justificatives arrivent au service comptable, elles font l'objet d'une vérification
portant sur:
- les montants
- les cachets
Après la vérification, les pièces comptables sont classées par date et par nature et sont ensuite collées
sur des papiers. Exemple: deux reçues d'achat de carburant ayant été consommé le même jour sont
collés sur le même papier.
Les pièces comptables collées sont ensuite classées dans des chronos par ordre chronologique et par
mois.
V-1.4- L'imputation des pièces comptables
L'imputation consiste à rechercher les comptes qui doivent être utilisés au regard des informations
fournies par la pièce comptable. En effet, les pièces comptables classées sont imputées sur des fiches
appelées " Pièces d'Imputations Comptables"(Annexe 1).
Après l'imputation, les pièces comptables sont saisies à la machine au niveau du logiciel concerné. La
saisie se fait par pièces et par journaux dans l'ordre chronologique.
A la fin de chaque mois, l'entreprise "ALPHA" effectue un état de rapprochement bancaire avec l'extrait
journalier envoyé par la banque et la brouillard de banque de l'entreprise.
L'entreprise "ALPHA" est soumise au "Système Normal". En effet, l'article 7 du règlement impose
l'établissement annuel pour chaque exercice (12 mois) des documents d'information dénommés « états
financiers annuels ». Ces états concernent chaque exercice, lequel est défini de façon uniforme dans la
région UEMOA, comme coïncidant avec l'année civile (1er janvier au 31 décembre sauf exception
dûment motivée. Exemple : coopérative agricole).
Les états financiers annuels comprennent le bilan, le compte de résultat, le tableau financier des
ressources et des emplois ainsi que l'état annexé (Article 8). Les états financiers doivent être déposés
aux impôts au plus tard le 30 avril 200N+1 pour les entreprises soumis au système normal et au système
allégé.
Pour les entreprises ou les individus soumis aux Bénéfices non commerciaux (BNC) les états financiers
doivent être déposés aux impôts au plus tard le 28 février 200N+1.
Ces états financiers annuels rendus obligatoires en tout ou en partie, en fonction de la taille des
entreprises appréciées selon des critères relatifs au chiffre d'affaires et à l'effectif moyen des travailleurs
de l'exercice (ces critères seront définis par des textes spécifiques).
Peuvent présenter leurs états financiers annuels selon le « système allégé », les entreprises qui satisfont
aux deux (02) conditions ci-après :
Toutefois, les entreprises visées ci-dessus ont la faculté d'utiliser « le système normal » de présentation
de leurs états financiers annuels.
Sont assujetties à un « système minimal de trésorerie » les très petites entreprises dont le chiffre
d'affaires, selon les cas, est inférieur à :
- trente (30) millions de francs CFA pour les activités commerciales et de négoce,
Sans préjudice des dispositions prévues ci-dessus, ces entreprises ont la faculté d'utiliser le « système
normal » ou le « système allégé » de présentation de leurs états financiers annuels.
En fonction des critères qui sont définis, il existe trois (03) classifications possibles :
- Les entreprises assujetties au « système normal » (droit commun) sont tenues de présenter les états
suivants :
- le bilan,
- le compte de résultat,
- l'état supplémentaire (obligatoire, mais ne fait pas partie des états financiers : tableau 12 donnant
respectivement la production de l'exercice et les achats destinés à la production en quantité et en
valeur).
- Quant aux entreprises assujetties au « système allégé » notamment les PME/PMI, les états suivants
sont requis :
- le bilan,
- le compte de résultat,
- l'état annexé.
Enfin, pour les très petites entreprises (secteur informel), « un système minimal de trésorerie »
modulable et dérogatoire est prévu en fonction des besoins de l'entreprise. Il repose sur l'établissement
d'un état des recettes et des dépenses dégageant le résultat de l'exercice.
Le bilan est complété par des documents apportant une information significative et qui figurent dans
l'état annexé : tableau de l'actif immobilisé, tableau des amortissements.
Le bilan se présente généralement sous la forme d'un tableau à deux parties. Il peut être représenté
schématiquement par le tableau ci-dessous :
Bilan au 31/12/N
Actif
Passif
5
Comptes à soldes créditeurs des classes :
V-3.1.1 L'ACTIF
L'actif regroupe par poste, les comptes à solde débiteurs des classes 2 à 5 du plan comptable
Ces postes sont classés par ordre de liquidité croissante en trois catégories:
- actif immobilisé,
- actif circulant,
- trésorerie actif.
L'actif immobilisé : Ce sont des biens affectés durablement à l'entreprise. Ils sont A.O. (Activités
Ordinaires) et H.A.O. (Hors Activités Ordinaires).
L'actif circulant: Ce sont les stocks et les créances des A.O. et des H.A.O. du cycle d'exploitation.
La trésorerie actif: Ce sont les disponibilités y compris les titres qui seront réalisés à court terme. Il y a
aussi les écarts de conversion actif qui représentent les pertes probables de change.
L'actif regroupe également, au titre de l'actif soustractif, les comptes d'amortissements et de provisions
à solde créditeur. Ce qui fait que l'actif du bilan soit composé de trois (3) colonnes. Ces colonnes
permettent de faire apparaître pour chaque poste:
V-3.1.2 LE PASSIF
Le passif du bilan regroupe, par poste, les comptes à solde créditeur des classes 1, 4 et 5 du plan
comptable. Ces postes sont classés par ordre d'exigibilité croissante (du moins exigible : les dettes ou
découverts bancaires) et en quatre catégories :
- passif circulant,
- trésorerie passif.
Les capitaux propres et ressources assimilées et les dettes financières et ressources assimilées
constituent les ressources stables de l'entreprise.
Le passif circulant représente des dettes des activités ordinaires et des activités hors activités ordinaires.
La trésorerie passif est constituée par les découverts bancaires et les crédits de trésorerie.
Il y a enfin les écarts de conversion passif qui sont les gains probables de change.
Le compte de résultat de l'exercice présente les charges et les produits organisés selon qu'ils concernent
les activités d'exploitation, financières ou hors activités ordinaires (H.A.O).
Il permet également de déterminer les soldes significatifs de gestion ainsi que le résultat net (Annexe 3).
- activités d'exploitation,
- activités financières,
Le compte de résultat comprend vingt (20) postes de charges et 18 postes de produits permettant
d'obtenir neuf (09) soldes significatifs de gestion qui sont :
- Sur matières : Production période (Ventes finis / Travaux / Services + production stockée et
immobilisée)
- (Prix d'achat des matières + (variations des (variations des stocks de matières).
C'est un indicateur plus fiable pour apprécier la performance des entreprises opérant dans le secteur.
Elle est obtenue par la différence entre les comptes (70 à 75) et les comptes
(60 à 65).
Elle permet d'apprécier les choix politiques et stratégiques de l'entreprise
(ce qu'elle décide de faire et ce qu'elle fait faire par l'extérieur ; ses options d'investir ou de recourir à la
main d'oeuvre).
Il est obtenu en soustrayant de la valeur ajoutée (V.A), les charges de personnel (y compris le salaire du
personnel intérimaire).
Il permet de mesurer la performance réelle de l'entreprise (sa capacité d'autofinancer son exploitation
elle-même).
RF= Produits financiers y compris les reprises et les gains de change - charges financières y compris les
dotations et les pertes de change.
Il renseigne sur la politique de financement de l'entreprise.
RAO = RE + ou - RF
Il permet d'apprécier les performances de l'entreprise, et est plus pertinent pour l'analyse que le
résultat net.
Il représente le résultat sur les activités non récurrentes de l'entreprise et renseigne sur les
changements de structure et de stratégie de l'entreprise.
De plus, on distingue des soldes financiers liés au compte de résultat. Il s'agit de la capacité
d'autofinancement globale. Elle se calcule de la façon suivante :
Elle informe sur l'aptitude de l'entreprise à financer de nouveaux emplois mais aussi son cycle
d'exploitation.
Il y a aussi l'autofinancement
AF= CAFG - Distributions de dividendes (années N-1 et éventuellement acomptes sur dividendes de
l'année N).
L'autofinancement peut servir à financer les investissements ou à accroître les fonds de roulements de
l'entreprise.
Le TAFIRE est un outil d'analyse stratégique révélatrice de la politique financière suivie par les dirigeants
de l'entreprise. Il permet aussi de visualiser les flux de trésorerie de l'entreprise au cours de l'exercice. Il
fait partie des états financiers annuels obligatoires (Annexe 4).
l'exercice N
Elle prépare la présentation du tableau (2e partie) et permet de calculer la capacité d'autofinancement
globale (CAFG), l'autofinancement et la variation du besoin de financement et l'excédent de trésorerie
d'exploitation.
La capacité d'autofinancement globale est le principal solde financier du TAFIRE. Elle est définie comme
la « trésorerie potentielle » dont l'entreprise peut disposer pour financer l'investissement. C'est
l'aptitude de l'entreprise à renouveler ses investissements..
L'autofinancement est une des ressources de financement propres dégagées par l'entreprise en raison
de son activité.
AF = CAFG - Distributions de dividendes (année N-1 et éventuellement acomptes sur dividendes année
N)
Ces variations correspondent à des besoins de financement ou à des ressources représentant des
financements.
Le tableau met en évidence les emplois à caractère définitif ou durable à financer et les ressources
dégagées ou obtenues durant l'exercice.
L'état annexé est en quelque sorte le mode d'emploi et complément nécessaire à la compréhension des
autres états financiers dont il est une partie intégrante. Il concourt à donner une image fidèle du
patrimoine, de la situation financière et du résultat de l'entreprise en indiquant par exemple les modes
d'évaluations, l'état des provisions et des amortissements.
L'état annexé est rendu obligatoire par le SYSCOA et est exigé dans les deux (02) systèmes plus évolués
(normal et allégé).
Tableau 2- Amortissements
Tableau 4- Provisions
personnel extérieur.
« Dans le système normal, est rendu obligatoire l'établissement d'un état fournissant des informations
additionnelles dénommé Etat supplémentaire statistique » stipule l'article 12 du droit comptable.
L'état supplémentaire est obligatoire dans le système normal et ne fait pas partie des états financiers
annuels ; il fournit des informations additionnelles. Son élaboration vise à satisfaire les besoins
d'informations de certains partenaires de l'entreprise (administrations, banques, représentants du
personnel, ...)
L'état supplémentaire doit être cohérent avec les autres états financiers annuels car il se situe dans le
prolongement des informations produites par ces états. Il se rapporte aux informations suivantes :
I. Remarques
Au cours de notre passage dans l'entreprise « Alpha » nous avons relevé deux principales insuffisances
qui sont :
- l'organisation de base,
Nous avons constaté l'insuffisance de définition des fonctions et des responsabilités au niveau du
personnel. Les tâches et responsabilités définies ne correspondent pas à celles effectivement exercées.
Les relations fonctionnelles entre les services comptables et les services opérationnels ne sont pas
définies.
I-1.3 Les ressources humaines
Le personnel comptable n'est pas suffisant et n'a pas reçu parfois une formation suffisante ; ce qui
entraîne des retards dans la production des états financiers.
Les modalités de contrôle et de validation des informations ne sont pas précisées. Le planning des
travaux comptables n'est souvent pas établi.
La méconnaissance parfois totale des renseignements nécessaires aux services comptables par
l'inexistence d'un manuel des procédures entraîne souvent les services opérationnels et administratifs à
stocker à leur niveau des informations indispensables à un suivi comptable correct des opérations.
Les services opérationnels ne fournissent pas tous les renseignements nécessaires au déclenchement
d'une opération d'achat ou de vente aux services comptables. Ils estiment à tort que les services
comptables ne doivent intervenir qu'au dénouement de l'opération, c'est à dire pour enregistrer les
factures fournisseurs ou des factures de vente envoyées aux clients.
Nous avons constaté que les comptes ne sont pas analysés et justifiés de manière régulière ; ce qui
entraîne un encombrement en fin d'année rendant difficile la détection des erreurs et les omissions ou
fraudes commises. Par ailleurs, les services comptables adoptent très souvent une position d'attente.
Les documents ne sont enregistrés que dans la mesure où ils sont transmis par les services
opérationnels. Les procédures de confirmation des soldes (clients et fournisseurs) ne sont pas mises en
oeuvre.
De plus, nous avons remarqué une méconnaissance totale par les services opérationnels, des
informations nécessaires aux services comptables.
L'entreprise « Alpha » ne dispose pas d'un service de contrôle interne qui est chargé de veiller à
l'application effective des procédures comptables et opérationnelles.
II. Suggestions
L'entreprise « Alpha » doit mettre en place une organisation formelle et pertinente fondée sur : une
définition claire et précise des responsabilités et tâches du personnel comptable, des relations
fonctionnelles entre les services comptables et les services opérationnels, du planning des travaux
comptables (passation des écritures, analyse et justification des comptes), des délais de transmission
des informations aux services comptables, des modalités de regroupement des informations comptables
détenues au niveau des services opérationnels, des modalités d'archivage et de conservation des
documents.
II-1.2.1 La nécessité de la formalisation des procédures comptables dans le cadre d'un manuel de
procédures
Cette formalisation des procédures comptables est importante. Le manuel de procédures permet : de
connaître la répartition précise des travaux entre les différents comptables, donc d'éviter les cumuls de
fonctions incompatibles et de situer les niveaux de responsabilité en cas de retard ou de mauvais
traitement de l'information, de décrire de manière détaillée les travaux comptables journaliers
(passation des écritures), mensuels ( analyse et justification des comptes significatifs) et annuels
( inventaires, écritures de fin de période, arrêté des comptes et établissement des états financiers). De
plus, il permet de décrire les relations fonctionnelles à entretenir par la structure comptable avec les
autres services. Ce manuel des procédures comptables permet également de connaître les modalités de
comptabilisation de certaines opérations particulières.
Les procédures décrites doivent être précises et toucher tous les cycles d'activités de l'entreprise
(achats, ventes, stocks, immobilisations, trésorerie,
Revenus-créances d'exploitation, personnel, paie). De même, les procédures développées doivent être
connues de tous et d'application obligatoire. Les interfaces entre les procédures comptables et les
procédures opérationnelles doivent être développés. Par ailleurs, le manuel de procédures doit
préciser :
- le système comptable,
Lorsque la comptabilité est informatisée, les procédures doivent garantir : la justification des
enregistrements (pièces justificatives), l'irréversibilité des enregistrements et des traitements, le respect
de la chronologie des opérations (clôture informatique périodique), la durabilité des enregistrements, la
possibilité de contrôle (chemin de révision).
L'article 69 du SYSCOA stipule que :
« L'entreprise détermine sous sa responsabilité, les procédures nécessaires à la mise en place d'une
organisation comptable permettant aussi bien un contrôle interne fiable que le contrôle externe
(commissaire aux comptes) de la réalité des opérations et de la qualité des comptes tout en favorisant la
collecte des informations ».
L'organisation comptable mise en place dans l'entreprise doit respecter les exigences de régularité et de
sécurité pour assurer l'authenticité des écritures de façon à ce que la comptabilité puisse servir à la fois
d'instrument de mesure des droits et obligations des partenaires de l'entreprise, d'instrument de
preuve, d'information des tiers et de gestion. »
II-1.2.2 La nécessité d'une analyse et d'une justification régulière des comptes en cours d'année
Ces travaux d'analyse et de justification des comptes en cours d'année sont essentiels. Ils permettent
d'assurer la maîtrise des comptes de l'entreprise et contribuent à la production d'états fiables, de
détecter rapidement des erreurs, omissions ou fraudes commises et d'établir dans les délais
raisonnables, des états de fin d'année. Il est important de rappeler que le solde après justification d'un
compte doit être contrôlé au niveau du contrôle interne de l'entreprise (par exemple le solde d'un
compte client avec la situation de ce client par le service de recouvrement) et au niveau externe par la
confirmation du solde par le tiers concerné. Les différentes étapes de la justification des comptes par les
services comptables peuvent être résumées comme suit :
Les travaux d'analyse et de justification ne peuvent être correctement effectués que dans la mesure où
les applications développées au niveau du traitement informatique sont performantes et permettent
aux services comptables de disposer dans les délais raisonnables des états comptables nécessaires aux
analyses
CONCLUSION GENERALE
Bien que le SYSCOA soit un référentiel comptable assez performant, sa mise en oeuvre pose un certain
nombre de difficultés au niveau de certaines entreprises burkinabé. Au cours de notre stage au cabinet
PANAUDIT, nous avons participé à plusieurs missions de mise en place de comptabilité qui nous ont
permis de faire les constats suivants dans certaines entreprises burkinabés :
- la non maîtrise par le personnel comptable des écritures pour chaque cycle d'activité,
- Sur le plan organisationnel les entreprises doivent élaborer les documents préconisés par le règlement
du SYSCOA. Ces entreprises doivent mettre en place un manuel des procédures comptables et
opérationnelles en conformité avec le nouveau système comptable. Cette formalisation des procédures
doit être précise, concerner tous les cycles d'activité et être connue de tous. En outre, elles doivent
veiller à faire une définition claire et précise des fonctions, des responsabilités et des tâches des
différents agents notamment ceux des services comptables.
- Sur le plan humain, nous pensons que les entreprises burkinabé doivent opter pour une formation
continue de leur personnel tant comptable que non comptable afin d'accroître leurs connaissances au
nouveau système comptable. Ceci permettra de les familiariser aux nouvelles techniques comptables,
aux techniques d'analyse et de justification des comptes, aux nouvelles dispositions fiscales.
- Sur le plan du système du traitement de l'information, les entreprises doivent se doter d'un logiciel
performant de comptabilité, de gestion des stocks, de gestion des immobilisations, de gestion de la paie.
Cela facilitera le traitement notamment la saisie des données comptables, le suivi de la gestion des
stocks et des immobilisations et enfin l'élaboration des états financiers dans les délais (au plus tard le
30/04/200N+1)
Pour les entreprises n'ayant pas mis en place le nouveau système comptable et une organisation
comptable n'auront pas des états financiers fiables et risquent des redressements sur le plan fiscal, et la
non certification de leurs états financiers par les commissaires aux comptes.
En effet, il serait souhaitable que l'administration fiscale prenne en compte les difficultés de mise en
oeuvre réellement éprouvées par les entreprises burkinabé en étant par exemple plus tolérante quant
au respect des délais de dépôt des états financiers et aussi, en jouant pleinement son rôle de conseil par
l'information et la sensibilisation des contribuables en général et des entreprises en particulier.
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES