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11 octobre 2007
Le Centre d'action en prévention et réadaptation des incapacités au travail (CAPRIT) soulignait le 26 septembre ses 10 ans d'existence. Fruit de la collaboration entre le Centre de recherche de l'Hôpital Charles-LeMoyne de Longueuil et de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, le CAPRIT peut être considéré comme un modèle de collaboration pluridisciplinaire et interprofessionnelle.
Le centre a vu le jour grâce à l'initiative du professeur Patrick Loisel, qui dirigeait en 1996 un programme de recherche et un programme d'intervention clinique et sociale spécialisés en prévention d'incapacités et en réadaptation au travail. Il est composé de trois unités, soit les unités de recherche, de formation et d'intervention clinique et sociale.
Le volet formation du CAPRIT offre des programmes de 2e et 3e cycles dont un diplôme en prévention d'incapacités au travail, une maîtrise en pratiques de la réadaptation et des formations continues sur mesure pour les besoins de l'industrie. La recherche fait partie intégrante de l'approche du centre, qui est constitué de 18 chercheuses et chercheurs répartis dans 3 provinces.
Le volet recherche, selon le professeur Loisel, bénéficie énormément du volet d'intervention clinique et sociale : «Le service d'intervention nous relie à notre base, dit-il. Nous pouvons observer nos interventions avec nos bénéficiaires dans un laboratoire réel, au sens noble du terme.»
Les travailleurs, les employeurs, les médecins, la CSST, la SAAQ et les assureurs privés font appel au volet d'intervention clinique et sociale. Les gens de tous ces milieux participent par ailleurs aux efforts de recherche, ce qui est une particularité du CAPRIT : tous sont invités à partager leurs points de vue et leurs expériences. Patrick Loisel a mentionné : «Il y a 10 ans, notre étude, la 1re au monde de ce genre, démontrait que l'intervention en milieu de travail est plus efficace que l'intervention clinique. C'était une révolution à ce moment, mais plusieurs gens y ont cru et nous ont aidés à poursuivre notre développement.» Les partenaires du milieu du travail ont donc avantage à participer pleinement à la prévention et à la réadaptation des incapacités au travail, puisque les études démontrent que c'est un modèle gagnant.
À l'occasion du 10e anniversaire du CAPRIT, des gens de divers milieux étaient au coquetel organisé pour souligner l'événement, dont le président du conseil d'administration de l'UdeS, Alban d'Amours, le recteur adjoint et vice-recteur aux études supérieures et à la formation continue, Denis Marceau, et la
vice-doyenne aux sciences de la santé de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, Lise Talbot.
Lors de cette rencontre, il était frappant de constater la diversité des personnes ayant répondu à l'invitation. Outre ses partenaires, le CAPRIT consulte non seulement des experts des milieux de la santé et des services sociaux, mais aussi des gens de l'industrie, des assureurs, et aussi des syndicats et des employeurs. Tous ont quelque chose à apporter; c'est la philosophie du CAPRIT. Par ailleurs, le respect et l'importance du travailleur dans la démarche est d'une importance capitale.
Patrick Loisel a tenu à remercier les partenaires du CAPRIT, soit la Faculté de médecine et des sciences de la santé et le Centre de recherche de l'Hôpital Charles-Lemoyne. Il aussi souligné l'importance du travail extraordinaire d'une équipe dédiée.
Le vice-recteur aux études supérieures et à la formation continue a par ailleurs souligné le mariage heureux entre l'intervention, la formation et la recherche qui font la renommée du CAPRIT. Il a indiqué que cette approche innovante est un modèle de collaboration entre les chercheurs, les formateurs et les cliniciens à retenir et duquel il faut s'inspirer en tant qu'institution de leaders.
Pour bien démontrer la place importante de la partie clinique du CAPRIT et de son approche d'ouverture, les organisateurs de la soirée ont invité Claude Belliveau, employé du Groupe Jean Coutu. Membre d'une équipe travaillant en construction, Claude Belliveau avait subi une entorse lombaire qui l'a amené à travailler avec l'équipe interdisciplinaire du centre. Il a mentionné dans son témoignage que l'apport de plusieurs membres de l'équipe apportait une vision concrète de la qualité des services qu'il a reçus. Il a notamment souligné l'accueil chaleureux du personnel et le temps pris à répondre à ses besoins et à ses questions, mais aussi la passion et le dévouement qui l'anime. Il a eu de bons mots pour celle qui était son médecin traitant : «Un jour, je me suis dit, si elle s'embarque à ce point, moi je vais m'embarquer aussi, parce que je risque de manquer le train.»
La vice-doyenne Lise Talbot a pour sa part prononcé un éloge du professeur Loisel, rappelant à tous ses réalisations.
11 octobre 2007 (no 5)
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