La « 7 e compagnie » orpheline de Robert Lamoureux

Vosges Matin - 30 oct. 2011 à 04:00 - Temps de lecture :
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Robert Lamoureux, réalisateur du très populaire « Mais où est donc passée la 7 e compa-  gnie ? »,   est décédé   hier à l’âge   de 91 ans.
Robert Lamoureux, réalisateur du très populaire « Mais où est donc passée la 7 e compa- gnie ? », est décédé hier à l’âge de 91 ans.

Le chansonnier, auteurs de films et de pièces de théâtre Robert Lamoureux, réalisateur du très populaire « Mais où est donc passée la 7ème compagnie ? », est décédé hier à l’âge de 91 ans, a annoncé sa fille France Lamoureux.

« Papa nous a quittés ce matin. Il était tombé dans le coma avant-hier puis il s’est réveillé hier. On pensait que ça irait mieux, mais il est retombé dans le coma », a déclaré sa fille.

Le comédien et dramaturge, né le 4 janvier 1920, souffrait d’un mélanome, « mais son décès n’est pas lié à ce cancer », a précisé sa fille.

La date des obsèques n’est pas encore décidée. Il sera inhumé à Neauphle-le-Vieux (Yvelines), auprès de sa deuxième épouse Magali de Vendeuil.

Robert Lamoureux a joué la dernière fois au théâtre en 2000, dans sa pièce « Si je peux me permettre ». Depuis, il se reposait dans sa résidence à Boulogne-Billancourt, où il écrivait des poèmes.

Robert Lamoureux a régné sur le comique populaire pendant plus d’un demi-siècle, d’abord comme chansonnier, puis comme auteur de films et de pièces de théâtre. Egalement comédien de talent, Robert Lamoureux a été nommé trois fois aux Molière.

Il connaît la consécration sur le tard, dans les années 1970, grâce aux aventures de la « 7 e compagnie », mettant en scène les aventures de soldats français livrés à eux-mêmes pendant la débâcle de 1940 et qui surmontent tous les obstacles grâce au « système D ».

Talent à mille facettes

Son décès a suscité de nombreuses réactions hier, dont celle du président Nicolas Sarkozy, qui a dit sa « tristesse » devant la disparition de ce « comédien pour le théâtre, la radio ou le cinéma, mais aussi auteur de pièces, de films et de chansons, metteur en scène » qui était « un homme de spectacle accompli, doté d’un talent à mille facettes ». « Chacune de ses apparitions, sur scène ou à l’écran, était l’occasion de faire preuve de la gouaille, de l’humour pince-sans-rire, mais aussi de la séduction qui caractérisaient cet esprit vif-argent et qui lui permirent, par exemple, d’incarner à merveille un Arsène Lupin sardonique pour la caméra de Jacques Becker », écrit le président dans un communiqué.

Jean-Marie Bigard, très proche de Robert Lamoureux, s’est dit « bouleversé ». « C’est comme si j’avais perdu une seconde fois mon papa, mais mon papa de scène cette fois-ci », a déclaré l’humoriste, qui dit lui avoir « tout piqué ».

Pierre Mondy, un des soldats de la « 7 e compagnie » et ami du réalisateur, a rappelé que Robert Lamoureux était « une personnalité populaire. Son humour n’était jamais grossier. Il a toujours été une sorte de Titi Parisien. Sa tournure d’esprit était complètement Gavroche ».