Ces juppéistes et ces lemairistes avaient choisi de quitter le navire Fillon après le Penelopegate, en raison des soupçons d’emplois fictifs qui pèsent sur la famille du candidat LR à la présidentielle. Ils ont pourtant continué d’être payés jusqu’à début mai, révèle Marianne ce mardi.
« Tout a été fait de la plus stricte légalité »
« On devait gérer la campagne, on n’avait pas le temps de s’occuper de ça », explique un membre de l’équipe de campagne de François Fillon à l’hebdomadaire. Ironie de l’histoire. « Un accord couvert par une clause de confidentialité est alors trouvé avec le parti : celui-ci leur octroie une dispense d’activité jusqu’à la fin de leur contrat », écrit Marianne sur son site. L’arrangement concerne seulement une partie de la dizaine de déserteurs, souligne l’hebdomadaire.
« Tout a été fait de la plus stricte légalité », précise auprès de L’Express le responsable LR, sans autre forme de commentaire. Le coordinateur de la campagne de François Fillon, Bruno Retailleau, a affirmé « découvrir complètement » ces informations. « Si c’est vrai, c’est écœurant », a-t-il lancé.
Et ces salaires, note Marianne, même s’ils ont été avancés par le parti Les Républicains, ont été versés aux frais de la campagne et seront remboursés par les finances publiques.